Celles et ceux qui nous font naître se mobilisent aujourd’hui pour dénoncer leur invisibilité.

Le métier de sage-femme est pourtant une profession médicale incontournable, avec toutes les responsabilités encourues. Leurs missions ne se limitent pas à accompagner la naissance : prescriptions, suivi gynécologique et de grossesse, traitement de la stérilité, prévention et contraception…

Leur bienveillance n’a pas de limites pourtant cette profession a été mise au ban pendant des années. Le manque d’effectif dans les services devient de plus en plus difficile à gérer et les risques augmentent considérablement.

Complètement invisibilisées lors du Ségur de la Santé en juillet 2021, c’est du bout des doigts que le Ministère de la Santé et des Solidarités revalorise leurs salaires le 16 septembre, qui peine à atteindre les 1800 euros en début de carrière. Ainsi, la profession provoque peu de vocation et la France peine à recruter et à former des sages-femmes en fonction des besoins de la population.

Par ailleurs, dans son dernier rapport du 15 juillet dernier, l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS) « souligne que le niveau de rémunération des sages-femmes est inadapté à leur niveau de responsabilité ». L’ordre, les associations et les syndicats alertent depuis des années sur le manque d’attrait pour le métier : formation, rémunération, évolutions… Le compte n’y est pas Olivier ! « Plus de 2 mois que 100% du corps médical des sages-femmes est en grève ».

Aujourd’hui, en France, nous faisons face à une pénurie de sages-femmes qui ne peuvent matériellement pas remplir leurs missions délicates et vitales avec le même soin, la même attention. « Il nous manque 1/3 de sage-femme dans le pays ». Un chiffre inquiétant compte tenu des conséquences que cela implique.

Sur Twitter, #sagefemmecodenoir rassemble des témoignages tendres et bouleversants rendant hommages à celles et ceux qui nous ont quasiment toutes et tous accueilli à la naissance, qui ont rassuré nos parents, qui ont soutenu nos mères dans les épreuves.