AC le feu répond à Fadela Amara sur son plan anti-glandouille

vendredi 14 septembre 2007.
 

Le collectif AC le feu a estimé mardi que Fadela Amara participait à une "stigmatisation" et une "dévalorisation" des jeunes sans travail en ayant intitulé son plan sur les banlieues "Tolérance zéro contre la glandouille", et lui a demandé de "parler français".

En présentant l’esprit de son futur plan, vendredi en Conseil des ministres à Strasbourg, la secrétaire d’Etat chargée de la politique de la ville avait affiché son "Objectif : tolérance zéro pour la glandouille". "Le désoeuvrement d’une partie de notre jeunesse est inacceptable", avait-elle dit.

Quand elle utilise le terme "glandouille", les jeunes sans activité "passent du statut de "racaille" à celui de "glandouilleur", s’insurge dans un communiqué AC le feu.

Le collectif fondé à Clichy-sous-Bois dans la foulée des émeutes urbaines de novembre 2005 dénonce "la stigmatisation" et la "dévalorisation" faite "aux jeunes sans activité".

"Si l’objectif de Mme Amara est d’être « représentative » des quartiers lorsqu’elle emploie ce langage pour le moins vulgaire et insultant, il est clair qu’elle se trompe lourdement sur l’incroyable richesse intellectuelle ou culturelle qui s’y trouve", estime AC le feu.

Alors que Mme Amara est en phase de concertation en vue de l’élaboration de son plan, promis par Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle, le collectif estime que "la période des constats est révolue".

"Combien de temps va-t-il encore falloir attendre afin que des solutions concrètes soient mises en place ?" pour les banlieues, demande AC le feu, à l’origine de propositions en faveur des quartiers populaires, tirées des 20.000 doléances recueillies par ses membres dans les quartiers en 2006.


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