La question nationale en l’an 2000

mardi 8 janvier 2008.
 

Aux alentours de 1900 un débat international se déroula sur la « question nationale ». Que devait faire le mouvement ouvrier face à l’impétueuse montée du nationalisme ? Cette idéologie puissamment mobilisatrice menaçait-elle la théorie du socialisme ou représentait-elle une possibilité de renforcer l’assise politique de l’idéologie révolutionnaire ? Près d’un siècle plus tard, la question semble plus d’actualité que jamais. Des événements comme les guerres nationalistes dans les Balkans ou la croissance de l’extrême droite exigent une réponse des révolutionnaires. Après la disparition du « socialisme réellement existant » (c’est-à-dire du capitalisme d’État) avec son idéologie marxiste-léniniste, qui postulait le droit de chaque nation à avoir son propre État, nous avons maintenant une possibilité d’affiner les idées de la gauche radicale et de leur faire prendre une direction antinationaliste.

Au cours de l’année passée, De Fabel van de illegaal s’est beaucoup intéressé à l’influence de la droite et de l’extrême droite sur les campagnes de la gauche radicale. La critique du nationalisme a joué un rôle important dans nos analyses. De Fabel van de illegaal a par exemple critiqué le nationalisme kurde et le nationalisme basque. Une discussion s’est ensuite engagée par rapport à des militants nationalistes au cours de la campagne pour le Basque Esteban Murillo détenu aux Pays-bas. Murillo a été accusé d’avoir participé à des actions de l’ETA et, malgré une campagne de soutien, l’État néerlandais l’a livré à l’Espagne, bien qu’il ait été prouvé que l’État espagnol l’avait torturé. Cet article se demande s’il existe un « bon » nationalisme de gauche.

Nations et nationalisme

« Ce ne sont pas les nations qui créent les États et le nationalisme, mais l’inverse », écrit l’écrivain britannique Eric Hobsbawm dans son livre Nation et nationalisme depuis 1780. Dans cet ouvrage il décrit l’origine et le développement des notions de « nation » et de nationalisme. Il se sert pour cela des travaux d’Ernst Gellner et Benedict Anderson qui ont beaucoup travaillé sur les mythes de la nation et du nationalisme. « Le nationalisme n’est pas le réveil des nations et leur prise de conscience d’elles-mêmes : il invente des nations là où elles n’existent pas », écrit Gellner.

Ces historiens considèrent que les nations et les peuples ne sont pas naturels mais créés. Contrairement à ce que les nationalistes veulent nous faire croire, les nations et les peuples ne sont pas les moteurs de l’histoire de l’humanité. Jusqu’il y a deux cents ans, les êtres humains n’avaient aucune idée de ce que pouvait être une nation. Ils se sentaient liés à leur propre famille, à leur village ou à leur ville, à leur corporation et à leur rang social, mais pas à une communauté aussi abstraite qu’une nation.

C’est pourquoi il est difficile de définir la nation, parce que le sens de ce mot a évolué à travers les temps. Alors qu’il était synonyme de peuple au temps de la Révolution française et servait à désigner les habitants d’un territoire, ce terme a été de plus en plus défini par des facteurs comme l’ethnie, la langue et la culture. Dans cet article, nous faisons référence à cette dernière acception du terme nation.

Le nationalisme patriotique

L’État moderne s’est vraiment développé à la fin du XVIIIe siècle et durant le XIXe siècle. Entre les mains de la classe dirigeante, il s’est révélé être une forme extrêmement efficace de gouvernement. Cependant son développement relativement soudain a créé un problème de légitimité. Auparavant, la religion et la hiérarchie sociale du système féodal assuraient l’obéissance du peuple. Mais ces institutions ne cadraient pas avec la nouvelle idéologie dominante du libéralisme ; ils constituaient même un obstacle au bon fonctionnement du capitalisme. L’idéologie nationaliste est apparue comme un bon remède pour renforcer davantage la loyauté à l’État, ainsi que le pouvoir de l’État.

On développe une langue commune, parlée dans tout le pays, pour rendre le fonctionnement de l’appareil d’État plus efficace et créer un sentiment imaginaire de solidarité entre les habitants de chaque État. On créa également une histoire commune et toutes sortes de traditions. L’objectif était les gens se sentent partie prenante de la patrie, leur pays d’origine, et pas seulement membres d’une nation ou d’un peuple. Les États-Unis offrent le meilleur exemple de ce type de nationalisme. Grâce à ce nationalisme « patriotique », la France et la Grande-Bretagne sont devenus deux États puissants et unifiés. Dans tous ces cas, l’existence d’un État a précédé l’existence d’une nation. Ce qui est exactement l’inverse de ce que les élites dirigeantes et les nationalistes veulent nous faire croire.

Le nationalisme xénophobe

A la fin du XIXe siècle, un nationalisme encore plus ethnique s’est développé, sans lien avec l’État. Si la langue et la culture ont d’abord joué un rôle central, c’est ensuite l’ethnicité qui est devenu un critère de plus en plus important pour définir l’essence d’une nation. Ce nationalisme xénophobe tirait son pouvoir surtout de sa définition de l’Autre. On choisissait un bouc émissaire en dehors de sa nation pour le rendre responsable de tous ses malheurs. Ce bouc-émissaire pouvait être une minorité dans le pays lui-même, mais aussi d’autres nations ou des groupes cosmopolites. Pour les partisans d’une telle idéologie, la classe ouvrière devait se réconcilier avec les capitalistes, puisque tous appartenaient à la même nation. Les problèmes économiques étaient censés provenir des Juifs ou des migrants. Ou bien, comme dans beaucoup de discours réactionnaires actuels contre le libre-échange, être provoqués par les travailleurs d’autres pays qui produisaient des marchandises moins cher.

Les États n’ont pas renâclé à se servir de ce nationalisme xénophobe. L’État allemand était même partiellement fondé sur ce type de nationalisme. Au XXe siècle, cette idéologie a conduit à deux guerres mondiales nationalistes et à un génocide d’une ampleur terrifiante. Mais ce nationalisme représentait aussi une menace pour les États eux-mêmes. Le séparatisme a commencé à relever la tête et s’est épanoui, jusqu’à aujourd’hui.

Un « nationalisme de gauche » ?

Lorsque l’on discute du nationalisme, certains militants de gauche essayent de justifier cette idéologie en opérant une distinction entre un nationalisme de gauche et d’autres formes de nationalisme plus xénophobes. Ce nationalisme progressiste se caractériserait par des valeurs de gauche comme la tolérance, la liberté et l’égalité. De nombreux nationalistes libéraux, d’ailleurs, évoquent aussi ces valeurs pour essayer de différencier leur idéologie du « mauvais » nationalisme.

L’histoire montre que ce nationalisme de gauche n’est pas souhaitable et est en plus irréalisable. On peut grosso modo distinguer cinq phases historiques au cours desquelles le nationalisme a eu des couleurs politiques et des sens différents. Selon Hobsbawm, les notions de nation et de nationalisme sont nées à l’époque de la Révolution française.

Au cours de sa première phase, la notion de nation a été utilisée en connexion avec l’idée de démocratie qui prenait de plus en plus d’ampleur. La souveraineté populaire, ou la souveraineté nationale, était une revendication progressiste face au système féodal. A ses débuts, la nation défendait les intérêts des femmes et des hommes du peuple et n’avait que peu de relations avec la langue, la culture ou l’« ethnie ».

Au cours de la deuxième phase, après 1870, le nationalisme ethnique est entré en scène, et cela a conduit à la Première Guerre mondiale. La troisième phase du nationalisme a commencé après 1918. En effet, pendant les négociations sur la paix on a fait un grand usage de la « doctrine Wilson », selon laquelle tous les peuples avaient le droit à l’autodétermination et donc droit à un État. Pendant longtemps, ce principe a été au centre du nationalisme libéral. Pendant cette phase, le nationalisme et la montée du fascisme ont abouti à la Seconde Guerre mondiale et à l’assassinat de millions de Juifs de Roms et de Sinti, d’homosexuels, de malades mentaux et de socialistes. La quatrième phase a débuté après la Seconde Guerre mondiale et a été marquée par la domination idéologique de la gauche. A cause de cette influence, le nationalisme est passé pour un concept de gauche, mais aussi à cause de l’absence d’une réinterprétation forte de cette idée par la droite. Au cours de cette quatrième phase, de nombreuses luttes de libération nationale se sont déclenchées en Amérique latine, en Afrique et en Asie.

L’anti-américanisme

Nous sommes désormais arrivés à la cinquième phase de développement du nationalisme. Après la chute du Mur de Berlin (en fait déjà quelques années auparavant) l’influence de l’idéologie de gauche a rapidement décliné et la droite a pris l’offensive sur le plan idéologique. La gauche radicale est devenue très confuse sur ses idées fondamentales. Il suffit de prendre l’exemple du désarroi causé dans les milieux de gauche par l’anti-américanisme de la Nouvelle Droite et ses interférences avec les campagnes de solidarité de la gauche avec les mouvements de libération nationale.

Que faire ? Une possibilité est de distinguer plus clairement entre un « bon » nationalisme de gauche et un « mauvais » nationalisme de droite, comme essaie de le faire le Comité pour la libération d’Esteban Murillo. Nous pensons, quant à nous, que la gauche révolutionnaire doit prendre une position ferme contre le nationalisme.

Une construction de l’élite

« N’oublions pas que des institutions comme l’esclavage, le mariage, les classes et l’État ont nécessairement développé les prémices des idéologies du racisme, de la division des rôles sexuels, de l’élitisme de classe et du nationalisme pour asseoir toutes ces institutions. Ces idéologies étaient indissolublement liées à l’idéologie qui a stimulé la compétition entre les mâles pour le statut et la propriété, à côté desquelles elles sont nées et sans lesquelles elles ne pourraient probablement pas continuer à exister », a écrit Hoch dans White Hero, Black Beast.

L’histoire nous enseigne que la classe dirigeante a inventé le nationalisme. L’idée nationale est née dans les têtes d’une petite élite d’intellectuels et de dirigeants politiques il y a seulement quelques siècles. C’est pourquoi il n’est pas étonnant que le nationalisme ait été utilisé par cette classe dirigeante d’hommes blancs et hétérosexuels. Ils ont inventé la nation. Les normes et les valeurs de la nation sont les normes et les valeurs patriarcales, hétérosexuelles et capitalistes de l’élite. Le mythe de l’unité nationale a renforcé l’assise politique des dirigeants de l’État et leur a permis de recouvrer plus facilement les impôts et de conduire les guerres. C’est aussi une arme puissante contre la guerre de classe, le socialisme et le féminisme. Les différences mutuelles et les intérêts opposés sont ainsi niés et remplacés par la différence avec l’Autre.

Des conceptions conservatrices

Le fait que les nations soient des mythes inventés et appliqués par l’élite dirigeante fait qu’il est très difficile d’utiliser le nationalisme comme une idéologie libératrice contre ceux qui l’ont créée. En adoptant les idées liées au nationalisme, les nationalistes de gauche commencent à analyser le monde comme les réactionnaires, en se servant des concepts inventés par leurs adversaires. Si l’on pense en termes nationalistes, on est obligé de valoriser les différences nationales, ethniques ou territoriales.

Ainsi, aujourd’hui, des notions à la mode comme la culture et l’identité sont définies, même par la gauche radicale, selon des critères nationaux ou raciaux. Cependant, de nombreux militants de gauche aux Pays-Bas se sentent davantage d’affinités avec la gauche dans d’autres pays qu’avec l’élite néerlandaise. Ce sont ses convictions politiques et sa classe sociale qui devraient définir la culture et l’identité d’un individu. Mais plus la gauche radicale récupère le mode de pensée nationaliste, plus elle consolide des mythes hostiles à la gauche et au féminisme. Selon les nationalistes, les femmes ont un rôle spécial à jouer au sein de la nation. Prenons par exemple les métaphores utilisées par les nationalistes. La nation est un élément féminin, la « patrie fertile », qui doit être protégée par des hommes forts parce qu’elle est sans défense. Donc soldats et footballeurs doivent défendre les valeurs de leur pays.

La nation permet aux hommes de se sentir supérieurs aux femmes et aux marginaux, et de les opprimer. Les femmes sont censées reproduire biologiquement la nation en procréant et parce que symboliquement elles sont supposées être plus « décentes ». Seules de pures et de modestes femmes sont capables de servir la nation. Ce besoin de pureté entraîne le plus souvent un modèle de comportement extrêmement traditionnel et répressif.

Sans le vouloir, la gauche radicale soutient les stratégies de la Nouvelle Droite quand elle continue à penser en termes de nations, de peuples et de nationalisme, même si elle essaie de le faire à partir d’une perspective émancipatrice. Le Nouvelle Droite aujourd’hui essaie de rendre ces conceptions nationalistes de nouveau légitimes et acceptables, afin de constituer les fondements d’une nouvelle idéologie d’extrême droite. Ils utilisent pour le moment ces notions d’une façon libérale, éclairée, du moins en apparence. Mais cela changera dès qu’ils auront gagné une certaine influence. Est-ce une coïncidence si les Européens qui croyaient honnêtement dans les vertus d’un nationalisme éclairé, avant la Première et la Seconde Guerre mondiale, ont vu par deux fois un mouvement nationaliste de droite apparaître à leurs côtés sur la scène politique ? Ne serait-ce pas parce que le racisme, l’exclusion et même le génocide sont inhérents à la notion de nationalisme ?

La lutte pour la libération sociale

Le nationalisme occidental n’est bien sûr pas identique au nationalisme des indépendantistes ou au nationalisme des mouvements d’émancipation dans les pays pauvres. Mais tout comme dans le cas de la lutte des femmes, l’émancipation nationale ne peut être l’objectif final. Selon les principales théories féministes, l’émancipation des femmes se réduirait à obtenir une place dans une société dominée par les hommes, pas étonnant donc qu’elles utilisent pour cela les techniques patriarcales des mâles et des machos.

De la même façon, les colonies qui sont devenues indépendantes ne peuvent obtenir une place dans le système capitaliste mondial qu’en se montrant aussi oppressifs et exploiteurs que les États occidentaux eux-mêmes. C’est pourquoi la libération nationale ne peut être un but en lui-même.

Il est important que la gauche révolutionnaire continue à se demander pourquoi ses militants devraient soutenir telle ou telle lutte de libération particulière. S’agit-il seulement du nationalisme, ou la lutte pour l’indépendance est-elle la première étape d’une lutte sociale plus large ? Peut-être est-ce à cause de ses analyses de classes erronées que la gauche radicale occidentale soutient parfois inconditionnellement le nationalisme des mouvements de libération du Sud. En effet, dans les théories anti-impérialistes, l’antithèse Nord/Sud a le plus souvent remplacé la vieille contradiction de classe entre le Capital et le Travail. Le Sud est devenu le nouveau sujet révolutionnaire. Souvent tous les habitants des pays du Sud sont considérés comme faisant partie d’une classe révolutionnaire, ce qui explique pourquoi certains soutiennent inconditionnellement leur nationalisme. Cependant, cette attitude dissimule les différences de classe et de sexe dans les pays du Sud, et de plus fait complètement l’impasse sur la lutte des classes dans ceux du Nord.

Koen van der Meulen

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