Spécial retraites PARTAGE DES RICHESSES : La Clé du problème (PRS national)

vendredi 28 septembre 2007.
 

Quand la droite parle « d’égalité » entre les salariés, il faut s’attendre à encore plus d’inégalité entre les riches et les pauvres... Alors à nous de proposer notre vision de l’égalité. Et pour cela il est nécessaire de revenir sur la question du financement des retraites.

Pour parvenir à ses fins, la droite a préparé les esprits à la nécessité d’une « réforme des retraites » qui abaisserait leur niveau. La thèse de l’impossible financement comme celle de l’augmentation de l’espérance de vie ont été patiemment introduit dans les têtes. Il ne serait plus possible de partir à la retraite aussi tôt du fait des courbes démographiques et du coût exorbitant des retraites pour les actifs. Pourtant, aujourd’hui la richesse produite ne cesse d’augmenter. Il faut sans cesse moins de salariés pour produire davantage.

Pourquoi cela ne bénéficie pas au système de retraite ? Cela renvoie à l’enjeu de la répartition des richesses ainsi créées. Pour le Conseil d’Orientation des Retraites « il était possible de maintenir le niveau des retraites à condition d’augmenter les cotisations retraites de 15 poins en 40 ans ». Cela représente une augmentation de 0,38 point par an. Bien sûr, le principal opposant à cette proposition est le Medef, qui prétend qu’une augmentation de 0,25 point pour les cotisations patronales et de 0,13 point pour les cotisations salariales est impensable. Or ceci est au contraire non seulement possible, mais largement souhaitable.

Le financement des retraites c’est d’abord une question de redistribution de la richesse produite.

L’augmentation de productivité du travail voit progresser la richesse créée. Ce surplus de productivité doit donner lieu à une progression des salaires et cette augmentation des salaires permettrait d’augmenter les cotisations sans que cela réduise le salaire net...Cela n’empêcherait ni les profits ni les salaires directs d’augmenter.

160 milliards d’euros annuels ont été gagnés par les profits au détriment des salaires au cours des 25 dernières années. Si l’on revient sur cette évolution, une autre logique devient possible.

On pourrait ainsi :

• faire progresser le taux de reversion en augmentant les cotisations et lier cette augmentation au retour à un calcul sur les 10 meilleures années dans le privé.

• supprimer le plafonnement des cotisations qui fait que plus on gagne, moins on cotise en proportion. En Alsace Moselle, les cotisations sociales ne sont pas plafonnées et leur caisse de retraite n’est pas déficitaire.

• imposer la totalité des richesses produites en étendant l’assiette à tous les éléments de la rémunération : primes, plans épargne entreprises, participation, intéressement, dividendes... car la part de ces revenus exonérés de cotisation est de plus en plus importante, ce qui contribue à aggraver les déséquilibres des régimes de retraite par répartition.

• supprimer la fiscalité « intéressante » de l’actionnariat quelles qu’en soient les formes.

• pour financer des retraites égales à 75% du salaire, il faut évidemment que l’augmentation des cotisations soit portée plus rapidement par les cotisations patronales.

• accorder une année de cotisation tous les cinq ans aux métiers reconnus pour leur pénibilité (la liste devant être élargie à de nouveaux métiers)...


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