Manuel Bompard, député européen de La France insoumise, ex-directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, était l’invité du 8h30 franceinfo, mercredi 13 avril. Il répondait aux questions de Marc Fauvelle et Sahlia Brakhlia.
"Nous considérons que le vote pour Marine Le Pen ne peut pas être une option pour un électeur de Jean-Luc Mélenchon", a affirmé Manuel Bompard, qui a dirigé la campagne de ce dernier. Le désormais ex-candidat de LFI à la présidentielle "l’a dit de manière extrêmement ferme", au soir du premier tour, a-t-il rappelé.
"Si certains sont tentés, puisque manifestement certains hésitent, je leur dis ’je vous comprends, je vous respecte’, a ajouté le député européen. Je comprends que vous soyez en colère contre Emmanuel Macron, je le suis moi-même. Je comprends que le programme porté par Emmanuel Macron vous inquiète, il m’inquiète moi-même, mais ne faites pas cette erreur." Pour Manuel Bompard, le vote Marine Le Pen "ajoute à la brutalité sociale et au mauvais programme économique une stigmatisation religieuse, une stigmatisation raciale."
"Bien évidemment il y a de l’abstention, des gens qu’on n’a pas réussi à convaincre de l’importance de se déplacer pour aller voter, mais Fabien Roussel ne peut pas non plus s’exonérer de toute responsabilité" dans la défaite de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle, a estimé Manuel Bompard. Dans L’Humanité, l’ex-candidat communiste se défend en effet d’avoir contribué à l’échec de son concurrent de gauche, auquel il a manqué 420 000 voix pour se qualifier au second tour.
Après l’échec du premier tour de la présidentielle, La France Insoumise se tourne désormais vers la bataille des législatives. L’objectif du parti explique Manuel Bompard est "d’avoir un maximum de députés, si possible d’être majoritaires, pour pouvoir appliquer le programme qu’on a porté à la présidentielle et changer la vie des gens".
Le député européen LFI appelle à un "regroupement autour du programme qui a été porté par Jean-Luc Mélenchon". Pas question pour autant de s’éclipser dans de trop nombreuses circonscriptions, au profit d’autres partis. Il imagine ainsi que chacun dans ce "regroupement" se voit attribuer un nombre de circonscriptions proportionnel au score de son candidat, au premier tour de la présidentielle. "Ce n’est pas moi qui ait décidé qu’ils fassent moins de 5%, ce sont les électrices et les électeurs", s’est-il défendu.
Date | Nom | Message |