Le réchauffement climatique expliquerait les cratères géants de Sibérie

samedi 27 janvier 2024.
 

Depuis une dizaine d’années, de mystérieux cratères cylindriques apparaissent en Sibérie et laissent les chercheurs perplexes. L’étude de ces cratères qui se formeraient après des explosions soudaines est périlleuse et longue. Déjà en 2020, les scientifiques s’inquiétaient de découvrir un lien entre ces trous profonds et le réchauffement climatique.

Aujourd’hui, il semblerait que leurs craintes se confirment. Selon New Scientist, les cratères seraient causés par une accumulation de gaz chauds sous le pergélisol (plus connu sous le terme anglais « permafrost »).

En effet, la hausse des températures dans l’Arctique pourrait avoir affaibli le pergélisol à tel point que le méthane retenu en dessous explose à la surface. Au fur et à mesure que le pergélisol fond, d’autres cratères explosifs, désormais appelés « cratères d’émission de gaz » se formeront sûrement. Problème : ce sont des réelles menaces pour les infrastructures pétrolières et gazières de la région. De plus, les cratères constituent d’importantes source d’émissions de méthane, gaz en partie responsable du réchauffement de notre planète.

Un pergélisol attaqué de tous les côtés

Le premier de ces cratères a été découvert en 2012 dans la péninsule de Yamal, en Russie. Certains d’entre eux ont une profondeur de plus de 50 mètres et une largeur de plus de 20 mètres. « Ces caractéristiques sont vraiment très spectaculaires », affirme le scientifique Helge Hellevang, de l’Université d’Oslo, en Norvège.

Dans leur étude récemment publiée dans la revue Earth ArXiv, lui et ses collègues suggèrent que le méthane proviendrait d’une source plus profonde encore, comme une faille géologique dans les sédiments situés sous le pergélisol. La chaleur de ce gaz dégèlerait le pergélisol par le bas tandis que le réchauffement climatique l’attaquerait par le haut ; ce sont ces deux phénomènes simultanés qui finiraient par déclencher une explosion.

Mais cette théorie reste encore à être confirmée. Et pour l’équipe de recherche, l’hypothèse des gaz chauds retenus sous le pergélisol n’explique pas pourquoi les cratères semblent se former uniquement dans cette région particulière de l’Arctique.


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