La menace de l’extrême droite est partout, jusque devant nos écoles

mardi 20 juin 2023.
 

Une ratonnade dans la capitale ? L’affaire serait partie d’un simple canular entre élèves du lycée Victor Hugo, dans le 3ᵉ arrondissement de Paris. La victime du canular, en représailles, aurait fait appel à des amis. Ces derniers ont fait une expédition punitive contre ces lycéens. Ainsi, le 20 avril dernier, à 17h30, devant le lycée Victor Hugo, une quinzaine de personnes encagoulées s’attaquent à des lycéens, armées de bombes lacrymogènes et de béquilles. Au total, cinq élèves sont blessés et portent plainte. Onze personnes, soupçonnées d’avoir participé à cette ratonnade, étaient encore en garde vue le 14 juin 2023 au soir. La menace de l’extrême droite est partout, jusque devant nos écoles. Notre brève.

Une ratonnade devant le lycée Victor Hugo à Paris

Le 20 avril 2023, à 17h30, devant le lycée Victor Hugo, une quinzaine de personnes encagoulées s’attaquent à des lycéens, armées de bombes lacrymogènes et de béquilles. L’enquête ouverte a permis d’identifier seize personnes présentes ce jour-là. Onze ont été interpellées à leur domicile ce 14 juin. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces arrestations et perquisitions sont saisissantes. Les onze interpellés sont tous, d’une manière ou d’une autre, affiliés à l’extrême-droite, sans pour autant faire partie d’un même groupuscule.

Lors de la ratonnade, dont les victimes sont toutes d’origine maghrébine, l’un de leurs agresseurs brandissait une croix celtique, symbole très répandu à l’extrême-droite. Ensuite, celui ayant subi le canular au tout début de l’affaire, qui a ensuite fait appel à ses copains d’extrême droite, a tenu des propos racistes. Trois personnes identifiées se sont déjà illustrées lors des violences racistes après le match France-Maroc. Des proches notamment de Marc de Caqueray-Valmenier, figure de l’extrême-droite parisienne.

Dans l’un des domiciles perquisitionnés, les enquêteurs ont retrouvé des armes : fusils d’airsoft, une bombe lacrymogène, une carabine artisanale, ainsi que des « drapeaux identitaires », sans que l’on en sache plus. Certaines mauvaises langues, comme nous à l’insoumission.fr, y verront sans hésiter un militant d’extrême-droite violent et armé, qui tabasse des lycéens à coup de béquilles en raison de leurs origines, et qui n’aurait peut-être pas attendu bien longtemps avant d’utiliser une arme plus létale qu’une bombe lacrymo. Ces mêmes vils accusateurs souligneront, outre l’arsenal et les précédentes ratonnades menées par certains, les autocollants de la Division Martel, groupuscule proche du GUD.

La Division Martel, groupuscule proche du GUD, impliquée dans la ratonnade ? Certes, ces onze militants d’extrême-droite ne sont pas tous membres d’un même groupe. L’implication de la Division Martel semble évidente : d’après Streetpress, des membres de ce groupuscule ont publié sur leurs comptes Instagram une photo vraisemblablement prise avant la ratonnade, où une quinzaine de fafs encagoulés (et équipés de béquilles pour certains) prennent la pose en faisant un salut néonazi. Parmi eux, au moins huit sont passés ou vont passer devant la Justice. Certains vont même passer devant le tribunal… pour enfants. En effet, neuf des agresseurs présumés sont mineurs : le plus jeune est âgé de 14 ans, trois ont 15 ans, deux autres ont 16 ans, trois autres en ont 17, le reste est majeur.

Loin de se limiter à une bagarre entre lycéens, on voit ici une ratonnade raciste menée par de très jeunes militants d’extrême-droite, armés, et dont certains sont membres de la Division Martel. Reste à espérer que justice se fasse, et le gouvernement prenne la pleine mesure de la menace que fait peser l’extrême-droite dans notre pays, jusque devant nos écoles.


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