Devant le rouleau compresseur médiatique, on se dit que le mieux serait d’éteindre la radio. Pas moins de deux filouteries toutes les dix secondes. Des mensonges par omission s’y ajoutent.

Chaque minute, il faudrait un quart d’heure pour objecter, mais le temps de le faire, il faudrait quinze nouveaux quarts d’heures : la journée sera vite passée, la semaine aussi.

Même les éléments de vérité - généralement tragiques - sont enrobés dans les à peu près, les mensonges simples, les oublis volontaires, les déformations, les effets rhétoriques, les tromperies délibérées on non, les partis pris, et tout cela à une vitesse échevelée. On ne peut plus suivre.

Je crois bien que je n’ai jamais vécu une telle puissance de propagande, au moment même où la tragédie se déroule : la tragédie, cette histoire dont on sait dès la scène d’introduction qu’elle ne peut que se terminer mal.