Attac France, à l’occasion de la quinzaine sociale majeure qui vient de commencer, apporte son soutien aux mouvements sociaux actuels.

Ceux-ci, loin d’exprimer un corporatisme étroit, montrent par leur multiplicité à quel point l’offensive néolibérale tous azimuts du gouvernement rencontre à chaque endroit des résistances. Ils montrent aussi comment l’arrogance qui lie le pouvoir, les puissances financières et le patronat devient insupportable au plus grand nombre.

Non, les privilégié-es ne sont pas les salarié-es de la SNCF ou d’EDF qui demandent que leurs droits soient maintenus, les fonctionnaires ou les travailleur-ses de Total qui exigent des augmentations salariales, ou les jeunes étudiant-es qui refusent que leur formation soit laissée demain au bon vouloir d’entreprises qui financeront ou non leurs études.

Quand ce gouvernement décide le bouclier fiscal, les exonérations des droits de succession, de cotisations sociales, que le président de la République décide seul d’augmenter son salaire, ils ne font qu’appliquer le credo néolibéral : toujours moins pour la redistribution, la solidarité, toujours plus pour les puissants, le patronat, les actionnaires... toujours moins de moyens aussi pour que les citoyen-nes puissent décider leur avenir de façon collective.

Avec de tels choix, les politiques du logement ou de l’insertion sont sans moyens et l’objectif visé est simplement de maintenir un niveau de misère acceptable.

Attac France appelle donc à la plus grande solidarité avec les grèves, les mobilisations et manifestations actuelles, et s’engage à contribuer à leur côté à faire avancer la justice sociale et une meilleure répartition des richesses.

Attac France,

Montreuil le 14 novembre 2007