"CNEWS toujours plus loin dans l’abject"

mercredi 6 mars 2024.
 

Dans l’émission "En quête d’esprit", diffusée sur CNews et Europe 1 dimanche, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) a été présentée comme "la première cause de mortalité dans le monde".

Le groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale saisit "immédiatement" l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) après une nouvelle séquence polémique sur l’IVG diffusée sur Cews et Europe 1, annonce la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, lundi 26 février sur X. Dans l’émission "En quête d’esprit", dimanche, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) a été présentée comme "la première cause de mortalité dans le monde".

Pour rappel le délit d’entrave à l’#IVG est pénalement condamné en France.

Avec @FiAssemblee, nous saisissons immédiatement l’Arcom.

CNews doit être sanctionné et le droit à l’avortement garanti dans la Constitution !

Mathilde Panot

CNews : indignation après une séquence assimilant l’IVG à une "cause de mortalité", la chaîne s’excuse

https://www.francebleu.fr/infos/soc...

La chaîne CNews a présenté "ses excuses" ce lundi, par la voix de sa présentatrice Laurence Ferrari, pour avoir diffusé la veille une infographie assimilant l’interruption volontaire de grossesse à "la première cause de mortalité dans le monde", suscitant un tollé. LFI a annoncé saisir l’Arcom.

Nouvelle séquence polémique sur CNews et Europe 1.

Dans l’émission "En quête d’esprit", un talk-show religieux, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) a été présentée dimanche comme "la première cause de mortalité dans le monde", suscitant un tollé. Le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, a réagi, qualifiant les propos présentés d’"indignes". "L’avortement n’est ni une maladie, ni un crime contre autrui. L’avortement est une liberté", ajoute le ministre. La chaîne s’est excusée et évoque "une erreur".

"Propagande anti-IVG"

La séquence mise en cause a fait l’objet de nombreuses saisines de l’Arcom, le régulateur des médias. Parmi elles, celle du groupe LFI à l’Assemblée nationale, qui a annoncé ce lundi saisir "immédiatement" l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). "Pour rappel, le délit d’entrave à l’IVG est pénalement condamné en France", souligne la cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot, sur X. CNews va "toujours plus loin dans l’abject" et "doit être sanctionnée et le droit à l’avortement garanti dans la Constitution !", s’indigne-t-elle.

"Pour toutes celles et ceux qui se demandent pourquoi il faut constitutionnaliser pour définitivement protéger l’IVG. Voilà pourquoi !", abonde le président (Renaissance) de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, Sacha Houlié, sur le même réseau social.

"CNews, en pleine propagande anti-IVG, considère les 73 millions d’avortements comme 73 millions de morts. Voilà comment on menace l’IVG en France et dans le monde. Voilà pourquoi il est urgent de garantir ce droit dans la constitution", réagit lui aussi le sénateur communiste Ian Brossat. Les sénateurs se prononcent mercredi sur la constitutionnalisation d’une "liberté garantie" à l’avortement.

CNews présente ses excuses

Face à la polémique, CNews a plaidé une "erreur qui n’aurait pas dû se produire" et a présenté ses excuses aux téléspectateurs et à "toutes les femmes, avec une pensée particulière pour celles dans le monde qui luttent pour obtenir le droit à disposer de leur corps et à toutes celles qui ont perdu la vie faute de pouvoir accéder à l’IVG", a déclaré la présentatrice Laurence Ferrari. Ce lundi en début d’après-midi, le replay de l’émission "En quête d’esprit" sur le site internet d’Europe 1 avait été édité, de telle sorte que l’extrait polémique n’y apparaissait plus, a constaté l’Agence Radio France. Quant au replay sur le site internet de CNews, il n’était pas disponible. Le Conseil d’État a demandé le 13 février à l’Arcom de renforcer son contrôle de la chaîne d’information Cnews, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, enjoignant le régulateur des médias à réexaminer "le respect par la chaîne de ses obligations en matière de pluralisme et d’indépendance de l’information". La décision fait suite à un recours de l’ONG Reporters sans frontières (RSF), qui considère que CNews "est devenue un média d’opinion". Par ailleurs, la direction de CNews, ainsi que ses présentateurs vedettes Pascal Praud et Laurence Ferrari, sont convoqués devant les parlementaires le 29 février, dans le cadre du renouvellement de l’autorisation de fréquence de la chaîne en 2025.

LFI dépose 21 signalements devant l’Arcom, notamment contre CNews


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message