Sarkozy, Dati, Karoutchi, Lagarde, Hortefeux, Santini, Laporte : des menteurs et tricheurs à la tête de la France

samedi 24 novembre 2007.
 

Le septennat de Nicolas Sarkozy avait commencé dans le mensonge et la tricherie puisqu’il ne s’était même pas présenté sous son vrai nom porté à l’état civil. En droit, son élection était illégale et relevait du code pénal (articles 433-19 et 433-22).

Selon le journal officiel du 1er janvier 2005 texte 3/146, il s’appelle réellement : Nicolas SARKÖZY de NAGY BOCSA.

Quelle importance serait-on tenté de répondre, qu’il se fasse appeler de manière réductrice Nicolas SARKOZY et non de son véritable nom inscrit sur son état civil ?

Il faut savoir que les noms et prénoms de famille sont encadrés par une loi qui date de la Révolution et qui est toujours en vigueur actuellement. Il s’agit de la loi du 6 fructidor de l’an II (6 février 1793)

Cette loi a créé le principe d’immutabilité du nom de famille. Elle dit ceci :

Art. 1er. Aucun citoyen ne pourra porter de nom ni de prénom autres que ceux exprimés dans son acte de naissance ...

3. Ceux qui enfreindraient les dispositions des deux articles précédents seront condamnés à six mois d’emprisonnement et à une amende égale au quart de leur revenu. La récidive sera punie de la dégradation civique.

4. Il est expressément défendu à tous fonctionnaires publics de désigner les citoyens dans les actes autrement que par le nom de famille, les prénoms portés en l’acte de naissance, ou les surnoms maintenus par l’article 2, ni d’en exprimer d’autres dans les expéditions et extraits qu’ils délivreront à l’avenir...

Rachida Dati

Le 7 mars dernier, invité de l’émission A vous de juger sur France 2, le candidat Sarkozy avait promis de « poursuivre les fraudeurs, les tricheurs ». Il ignorait alors qu’il s’en trouverait au sein même de son gouvernement ! Que nous apprend en effet 20 minutes, reprenant une information de L’Express ? Que Rachida Dati, pour intégrer l’Ecole Nationale de la Magistrature, a présenté un dossier faisant état d’un MBA européen du groupe Hautes Etudes Commerciales-Institut Supérieur des Affaires. Or la grande école affirme qu’elle n’a jamais obtenu le diplôme ! 20 minutes aurait donc pu enlever son précautionneux - mais inapproprié - point d’interrogation : elle a bien menti sur son CV.

Si elle est aujourd’hui ministre de la Justice, sa légitimité à ce poste provient du fait qu’elle ait exercé la profession de magistrat. Et l’on apprend donc qu’elle a fraudé pour entrer à l’école de la magistrature ! Nicolas Sarkozy va-t-il respecter sa promesse et "poursuivre" sa ministre ?

Qu’elle soit installée à un poste aussi emblématique que celui de ministre de la Justice, censé incarner la probité suprême, tout en étant convaincue de violation de la loi fait tout de même désordre ! Rappelons qu’en droit du travail, l’usurpation de diplôme est une faute grave justifiant le licenciement, comme l’a jugé la Cour de cassation (arrêt de la Chambre sociale du 26 janvier 1983, Lubart contre Association Les papillons bleus).

Karoutchi, Lagarde, Hortefeux

Si le président devait virer Dati, il devrait aussi se séparer de trois autres membres du gouvernement, ainsi que l’a révélé Rue89 : Roger Karoutchi, secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement, Christine Lagarde, ministre de l’Economie et des cadeaux fiscaux, ainsi que Brice Hortefeux, son homologue préposé à la persécution des étrangers, mentionnent tous dans leur CV l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, sans qu’aucun des trois ne soit diplômé de Sciences Po ! Une vraie manie que ces petits arrangements avec l’honnêteté, au sein du gouvernement de la Sarkozie.

Santini, Laporte

Le secrétaire d’Etat à la fonction publique, André Santini, est mis en examen pour "prise illégale d’intérêt", "faux" et "détournement de fonds publics", dans l’affaire du projet (avorté) de création d’un musée d’art contemporain à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), la ville dont il est l’inamovible maire. Et le petit dernier fraîchement arrivé, "auréolé" d’une calamiteuse fin de Coupe du monde, Bernard Laporte, traîne derrière lui la casserole des investigations poussées menées sur ses activités d’homme d’affaires, par la Direction nationale d’enquêtes fiscales : "Présomptions de détournements d’actifs, dissimulations de recettes d’établissements, majoration artificielle des charges, double comptabilité, travail au noir."


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