RETRAITS SUSPECTS UIMM : le cabinet de Sarkozy a été informé en 2004 !!!!!!!

samedi 24 novembre 2007.
 

Selon Marianne, le cabinet du ministre de l’Economie de l’époque avait demandé à la cellule anti-blanchiment de "mettre en attente" le dossier sur les retraits suspects effectués par Denis Gautier-Sauvagnac dans les caisses de l’organisation.

Le cabinet de Nicolas Sarkozy a été informé en 2004, quand il était ministre des Finances, de retraits en liquide effectués par Denis Gautier-Sauvagnac dans les caisses de l’UIMM, affirme l’hebdomadaire Marianne, dans son édition de samedi 24 novembre. Ces retraits, d’un montant de plusieurs millions d’euros, font l’objet d’une enquête de la brigade financière conduite sous l’autorité du parquet de Paris. Marianne, la cellule anti-blanchiment du ministère des Finances, Tracfin, est saisie dès le printemps 2004 par BNP Paribas à propos d’importants retraits en liquide effectués par DGS dans les caisses de l’organisation, l’UIMM (patronat de la métallurgie), principale fédération du Medef.

900.000 euros en 2001

Ces retraits à BNP Paribas se montaient, selon Marianne, à 700.000 euros en 2000, 900.000 euros en 2001, 700.000 euros en 2002, 600.000 euros en 2003 et 300.000 euros de janvier à mai 2004. En juin 2004, le directeur adjoint de Tracfin, Jean-Marc Maury, en informe une première fois le cabinet du ministre de l’Economie et des Finances de l’époque, Nicolas Sarkozy, son autorité de tutelle, poursuit l’hebdomadaire. En septembre de la même année, une note de Tracfin mentionnant que Denis Gautier-Sauvagnac poursuit les retraits en liquide est adressée au ministère dans l’attente d’un feu vert pour sa transmission à la justice.

Ordre de mettre le dossier en attente

D’après Marianne, Tracfin ne reçoit alors "aucune directive autorisant la saisie de la justice" et le cabinet de Nicolas Sarkozy lui demande de mettre le dossier "en attente". Contacté par l’AFP, l’Elysée n’avait pas réagi vendredi à la mi-journée. Nommé ministre des Finances en 2005 après un court intérim d’Hervé Gaymard, Thierry Breton "donne au patron de Tracfin la même consigne que Nicolas Sarkozy", affirme Marianne. D’après l’hebdomadaire, c’est en septembre 2007, soit trois ans plus tard, que le ministère des Finances donne, "avec l’accord de l’Elysée", son feu vert à Tracfin pour transmettre le dossier à la justice.


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