Pour reprendre l’analyse de Gilles Ivaldi (droites populistes et extrêmes en Europe occidentale, La documentation française, 2004) on peut définir quatre caractéristiques idéologiques des organisations d’extrême-droite, néo fascistes, populistes :
* 1) xénophobie, et plus particulièrement, l’anti-immigration
démagogie xénophobe comme méthode électorale
refus du multiculturalisme
préférence nationale
* 2) autoritarisme et idéologie sécuritaire
identification de l’immigration à la criminalité
thèmes sécuritaires et répressifs
* 3) programme économique composite, voire incohérent, , cherchant à faire la synthèse des orientations ultra-libérales des années 80 et de thèmes plus contemporains de défense des systèmes nationaux de protection sociale, d’hostilité à la mondialisation et à l’intégration européenne.
néolibéralisme antifiscal mêlé au protectionnisme socio-économique emprunté à la gauche
idéologie néo-libérale empruntée au thatchérisme britannique où à la révolution conservatrice américaine, à destination surtout d’une clientèle petite-bourgeoise (artisans, commerçants, entrepreneurs individuels) : dénonciation de l’impôt, de l’Etat tout puissant.
à partir des années 90, "virage social" : attaques contre la mondialisation, défense des "petits".
* 4) utilisation permanente du populisme anti-système, comme procédé de récupération de toutes les formes existantes de ressentiment à l’encontre des partis et organisations de gouvernement.
le peuple contre l’élite : opposition au système établi : rejet de l’establishment vu comme un ensemble homogène ("tous pourris", "la bande des 4") rupture avec le "politiquement correct" : populisme agressif, "parler vrai", fondé sur l’appel émotif et direct à "ceux d’en-bas" contre l’intellectualisme des élites dirigeantes.
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