Pharaonique cadeau de Noël à Nicolas Sarkozy de la part de Vincent Bolloré qui veut prendre en main l’agence Associated Press et TF1 !!! (réactions PS, PCF, LCR)

dimanche 30 décembre 2007.
 

1) Infos suisses

Main dans la main avec Carla Bruni, le président français visite les bords du Nil. Mais, sur les rives de la Seine, la polémique prend corps.

Les tourtereaux visitaient Louxor hier, où ils se sont rendus dans le même avion privé, prêté par Vincent Bolloré, qui avait emmené Sarkozy et sa famille à Malte après son élection. « En échange de quoi ? » critique-t-on à Paris du côté des socialistes.

Peu après son élection, en mai dernier, Nicolas Sarkozy avait séjourné en compagnie de sa femme d’alors à Malte, sur le yacht du milliardaire breton Vincent Bolloré. Ce dernier avait également mis à disposition du nouvel élu et de sa famille son avion privé, un Falcon 900X.

A la Noël 2007, c’est à bord du même appareil que le président s’est envolé pour l’Egypte, afin d’ y passer quelques jours de vacances privées qui se termineront par une brève rencontre officielle avec le dirigeant égyptien Moubarak. Seule la compagne de voyage a changé. Ce n’est plus Cécilia Sarkozy qui tient la main du président mais la bellissime Carla Bruni.

Si l’aspect sentimental retient l’attention des magazines, tout émoustillés qu’ils sont de voir le président serrer dans ses bras l’ancienne madone des podiums, c’est un aspect moins romantique qui fait jaser à Paris. Les socialistes n’ont pas manqué de souligner en quoi ce nouveau déplacement aérien offert par Vincent Bolloré est suspect.

« Il est évident qu’on ne peut pas sérieusement affirmer qu’il n’y a pas de contrepartie à un voyage comme celui-là », a commenté Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste. Du côté gouvernemental, le secrétaire d’Etat au tourisme, Luc Chatel, s’est contenté de répondre qu’il comprenait mal cette polémique.

La puissance de Bolloré Il faut dire que Vincent Bolloré pèse lourd malgré sa sveltesse. Et que les possibilités de confusion entre les intérêts de son groupe et ceux de l’Etat ne relèvent pas que de la médisance.

Après avoir racheté, en 1981 pour un franc symbolique, la papeterie familiale, le jeune Breton il est né en 1952 a propulsé son entité économique dans le peloton des 500 groupes les plus importants de la planète. Le magazine Forbes le classe à la 451e place parmi les hommes les plus riches du globe, avec une fortune estimée à six milliards de dollars, voire d’euros selon d’autres sources. 30 643 salariés travaillent pour lui de par le monde. Le groupe Bolloré a dépassé les frontières de la papeterie depuis belle lurette. Par exemple, il est le numéro un en France de la logistique pour le cinéma et la télévision. Sans Bolloré, impossible de regarder une chaîne d’outre-Jura !

Le Breton est aussi le PDG de Havas, sixième groupe mondial de la communication, possède sa propre télévision, Direct 8 ainsi que deux quotidiens gratuits (Direct Soir,Matin Plus) et détient 44% de l’institut de sondage d’opinion CSA. Surtout, Vincent Bolloré espère prendre en main la grande agence de presse AP-France et caresse un rêve : succéder auxBouygues autres grands amis de Sarkozy à la tête de TF1.

Mais Balkany l’a bien dit .... ce n’est qu’un cadeau d’ami (ndlr, suite à une interview du maire de courbevoie... utilisé dans ces cas là)

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2) Voyage de Sarkozy : "un bon investissement" pour Bolloré, selon le PS

PARIS (AFP) - La mise à disposition d’un avion pour les vacances de Nicolas Sarkozy en Egypte constitue "un bon investissement" pour l’homme d’affaires Vincent Bolloré et aura une "contrepartie", a déclaré mercredi le porte-parole du PS Benoît Hamon.

"Comment M. Bolloré a réussi en affaires ? En faisant de bons investissements. Eh bien aujourd’hui, il continue à faire des investissements et Nicolas Sarkozy est pour M. Bolloré un bon investissement", a-t-il déclaré sur RTL.

"Il est évident aujourd’hui qu’on ne peut pas sérieusement affirmer qu’il n’y a pas de contrepartie à des voyages comme celui-là. Quand le président de la République est l’ami personnel d’hommes, de femmes qui détiennent des journaux, des télévisions, qu’il se fait payer des vacances par eux, qui peut affirmer qu’il n’y a pas de contrepartie ? Personne. Tôt ou tard, ses amis lui demanderont la contrepartie au service qu’ils lui ont rendus", a-t-il lancé.

"Des vacances à Louxor, on doit pouvoir se les payer quand on s’est augmenté de 140% son salaire", a encore lancé le député socialiste, en référence à la récente augmentation du traitement présidentiel.

Le groupe Bolloré a beaucoup investi dans les médias depuis quelques années, lançant sur la TNT la chaîne de télévision Direct 8, et dans la presse écrite les quotidiens gratuits Direct Soir et, en partenariat avec Le Monde, Matin Plus.

Son dirigeant, Vincent Bolloré, est associé à un projet de reprise de l’agence Associated Press (AP) France.

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3) Le PCF appelle le Président de la République à un peu de tenue

Le Président de la République, Nicolas Sarkozy, s’est rendu en Egypte, pour un séjour privé, à bord d’un avion appartenant à Vincent Bolloré.

M. Sarkozy ferait bien de faire preuve d’un peu de tenue, qu’il s’agisse de sa vie privée ou non. Un Président de la République n’a pas à être sponsorisé, de quelque manière que ce soit, ne serait-ce que par égard pour le mandat que lui ont donné les français.

Des fêtes de fin d’année aux vacances d’été, tout devient désormais prétexte aux frasques du Président de la République. Il est indigne que le représentant du peuple français se comporte comme un clinquant milliardaire étiquetté Bolloré, lors de chacune de ses vacances.

Parti communiste français

Paris, le 26 décembre 2007

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4) Une provocation pour Alain Krivine

Alain Krivine, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire, a dénoncé mercredi comme étant une "vraie provocation" le "fric dépensé" et "la publicité" faite autour des vacances du président Nicolas Sarkozy en Egypte.

"Je ne lui reproche pas d’aller où il veut avec qui il veut, mais le fric dépensé, et avec une telle publicité, c’est une vraie provocation, au moment où il demande aux gens de se serrer la ceinture", a affirmé le fondateur de la LCR, sur France Inter. "J’ai l’impression qu’avec Bolloré et le Medef c’est, comme disait Ségolène Royal, donnant-donnant : Sarkozy fait la politique de Bolloré toute l’année et lui en échange lui paie ses vacances", a ajouté M. Krivine.

Le leader trotskiste se dit "écoeuré". "Trop c’est trop, on est envahi par les avions et les bateaux de Bolloré et les robes Dior de Rachida Dati", la garde des Sceaux, s’exclame-t-il. "On a l’impression qu’il y a deux mondes, le monde du fric et de la finance qui nous gouverne" et qui est "inconscient des quatre cinquièmes de la population qui, aujourd’hui, n’arrive pas à terminer ses fins de mois".


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