Même la veille du réveillon, Mme Parisot exige encore de baisser les salaires en supprimant les 35 h...

lundi 31 décembre 2007.
 

"C’est vrai qu’il y a un problème de pouvoir d’achat (...), c’est un ressenti totalement objectif".

On en est à des centaines de grèves sur les salaires dans le dernier mois. Pour le Medef-UIMM qui observe, cela menace. Le gouvernement aux ordres réagit et s’affole de jour en jour, compliquant de plus en plus la perception du public sur les 35 h. “ça branle dans le manche, les mauvais jours finiront, et gare à la revanche, quand tous les pauvres s’y mettront”. Patron et gouvernement s’inquiètent : mais dans quel sens ? Les déclarations de M. Fillon, de M. Wauquiez, embrouillent tout.

Revenons-en aux déclarations de Mme Parisot :

Quid des 35 H ?

"Pour moi, il y a deux axes principaux à travailler : comment on fait pour baisser les prélèvements obligatoires sur les entreprises, c’est prioritaire, et deuxième chose, n’est-il pas temps d’aller plus loin sur la question de la durée du travail".

Là, Mme Parisot demande moins d’impôt et moins de cotisations sociales (= moins de salaire brut) pour les entreprises et elle demande encore de travailler plus : le « ressenti totalement objectif » va s’aggraver !

"Je me demande s’il ne faut pas accepter de mettre sur la table la question de la suppression de la durée légale du travail." - "Tout le monde voyait bien que le mécanisme des heures supplémentaires n’est pas suffisant". Les dispositifs permettant déjà aux entreprises de travailler au-delà de 35 heures par semaine sont "rébarbatifs" et l’utilisation du contingent d’heures supplémentaires autorisé (220 heures/an) est "très lourd, car il supposait des négociations de branche".

"Ma préconisation, c’est de rendre les choses beaucoup plus simples en balayant tous ces mécanismes très complexes, et en revenant à la détermination du seuil de déclenchement des heures supplémentaires, branche par branche, ou entreprise par entreprise".

Pardi, il s’agit de balayer 130 ans d’histoire, les 40 h, les 39 h, les 35 h, la journée de 10 h, la semaine de 48 h... et surtout de ne plus payer les majorations des heures supplémentaires déclenchées à partir de la 35 ° heure ! Elle ose, oui, elle ose proposer de baisser les salaires !

"Supprimer la durée du travail, ce n’est certainement pas tomber dans je ne sais quelle forme d’esclavagisme".

Il faut bien qu’elle précise cela, de peur que ce soit du « ressenti totalement objectif ». Au cas ou l’on interprèterait mal ses exigences, non, non ce ne serait pas de l’esclavage ! Rien que 130 ans de recul ! retour au 19 ° siècle, pas tout à fait à Cromagnon !

"Dans certains domaines, il suffirait parfois de peu de choses, simplement de passer de 35 heures à 36 heures". "Quand je dis qu’il faut supprimer la durée légale, c’est une nuance importante par rapport à une autre solution : revenir aux 39 heures, je ne dis pas ça". On ne comprend plus rien ou on a peur de trop bien comprendre : 36 ou 39, quel est le problème, c’est possible aujourd’hui, partout. A condition de payer une (petite majoration) de 25 % à partir de la 36 ° heure, c’est bien cela qu’elle veut diminuer, diminuer le salaire ? !

"La durée optimale chez Ifop, France 2, Renault ou Bouygues, n’est peut-être pas la même, et il y a des périodes de l’année (...), des conjonctures où il faut donner le coup de collier, et après on va retrouver des gains de productivité et revenir à 36 ou 35 heures. C’est cette souplesse là qui nous manque".

Mais il s’agit de l’humain et du salaire, biologiquement pour l’humain pour sa santé, sa famille, son repos, sa vie, c’est pareil partout, quelle soit la période de l’année, et s’il y a des variations (permises, nombreuses, aucune souplesse ne manque dans le code du travail, hélas, etc..) hé bien il faut la compenser avec du salaire... Il faut “ressentir” le besoin “objectif” des salariés d’être payés plus, pas parler d’autre chose, pas faire l’idiote pour demander le contraire...

Ce qu’ose faire Mme Parisot, qui est la 273 ° fortune de France ! Cette femme qui « savait tout inconsciemment » sur les 600 millions d’euros de caisse noire, d’argent sale en liquide, de l’UIMM-MEDEF a tous les toupets...

Gérard Filoche


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