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Les prochaines élections municipales se tiendront dans un contexte d’austérité généralisée en France et en Europe, dictée par la Troïka (FMI, BCE, commission Européenne) et appliquée par tous les gouvernements dont celui de notre pays. La proximité des municipales avec les élections européennes appelle la continuité et la cohérence politique. L’autonomie du Front de Gauche par rapport aux politiques sociales- libérales est un impératif car nous incarnons une force politique alternative qui s’oppose résolument aux attaques du gouvernement Hollande-Ayrault contre les acquis sociaux, au premier rang desquels les retraites.
À Toulouse, l’élection municipale s’inscrira donc dans un cadre national : celui d’une politique de réduction des dépenses publiques en direction des collectivités locales avec 1,5 milliards d’euros « d’économies » programmées, soit davantage de coupes sombres, pour les services publics de proximité et les quartiers populaires.
Ainsi, nous refusons l’acte 3 de la décentralisation qui, sous couvert de mutualisation des moyens et de métropolisation, organise la confusion, la paupérisation de l’action publique et de l’aménagement du territoire. Avec la population et les usagers, nous voulons construire, localement comme globalement, un projet alternatif à la hauteur des besoins sociaux, des attentes démocratiques et des nécessités écologiques.
Fidèles au principe de la laïcité, nous nous engageons à affecter les fonds publics exclusi vement aux services publics pour les développer dans toute la ville ; nous relocaliserons l’activité économique, notamment coopérative, sociale et solidaire dans les quartiers populaires. Nous mè nerons des politiques écologiques ambitieuses pour l’énergie, l’eau et la biodiversité dans toute la ville.
Pour ancrer ces objectifs en profondeur dans la société et préparer la 6e République, sociale, démocratique et écologique, nous nous enga geons dans les communes et intercommunalités à gérer les services publics avec les usagers. À ces axes thématiques s’ajoute le combat contre l’extrême-droite, le refus de tout accord avec la droite, y compris le Modem, et avec des personnalités liées au grand patronat.
Nous voulons la défaite de la droite et de l’extrême droite mais nous voulons aussi faire de ces élections et des prochaines municipalités des points d’appui pour une nouvelle majorité alternative nationale substituant aux politiques d’austérité un programme radical, pour l’égalité sociale et civique, la démocratie réelle et l’écologie
* Un logement décent pour tous.
Le mal-logement est un phénomène de masse qui touche une partie importante des salariés, des jeunes travailleurs et des étudiants à Toulouse. Deux mille logements publics et institutionnels sont vides ; la loi de réquisition doit être utili sée pour résoudre les situations d’urgence de non-logement et répondre à une partie significative de la demande sociale. La mairie doit aussi prendre des mesures concrètes pour maîtriser le foncier, faire baisser les loyers, maintenir les logements à bas loyers en centre-ville.
• De l’activité économique et du travail pour les quartiers populaires.
Le chômage est un fléau dont la réalité va bien au-delà des données statistiques. Les quartiers populaires doivent être une priorité de l’action municipale en dépas sant la logique de la politique de la ville et de l’aide au tissu associatif. Des dizaines de millions d’euros repris sur les aides sans condition à l’économie privée doivent être réaffectées pour mettre en œuvre les projets économiques des habitants et de nombreuses expériences coopératives, sociales et solidaires.
• Priorité aux services publics de proximité.
Les crèches, les écoles, services publics du 4e âge doivent être développés, rénovés, créés dans tous les quartiers.
• Une ville pour l’égalité.
Contre toutes les discriminations, pour une politique de promotion des droits des femmes, de la lutte contre les violences faites aux femmes, de la lutte contre l’homophobie et le racisme et de l’accessi bilité pour le handicap.
• Pour la culture pour tous.
En favorisant la démocratisation culturelle et développant les lieux culturels dans la ville notamment pour faire aboutir les chantiers bloqués depuis des années.
• Pour la « Convivencia », la piétonisation du centre.
Elle sera étendue de Jean-Jaurès à St
Cyprien ; le nombre de m2
commerciaux sera
revu à la baisse en centre-ville
• C’est un impératif écologique :
Il faut d’urgence désengorger la ville et son agglomération en mettant en place des transports publics gratuits pour tous, plus nombreux et mieux cadencés sur l’ensemble de l’agglomération.
• Pour un plan ambitieux de densification de la ville.
Pour freiner l’étalement urbain de l’agglo mération, un urbanisme respectueux de l’environnement avec de hautes normes environnementales, un engagement public de réhabilitation et d’isolation thermique des logements anciens.
• Pour la régie publique de l’eau, de l’assai nissement, du traitement des déchets, et de l’utilisation de la biomasse.
C’est une question de coût, de qualité et de morale politique que de ne pas lais ser la ville aux mains des multinationales comme Véolia. C’est la même logique qui doit s’imposer en ce qui concerne Vinci pour les parkings.
• Pour la coordination harmonieuse des politiques menées par les collectivités locales (mairie, agglomération, conseil général, région) à l’opposé de l’acte III de la décentralisation qui met en concurrence les collectivités et les territoires et qui confisque la démocratie.
Notre méthode de gestion et de transformation est celle d’un essor sans précédent de la démocratie locale afin que les habitants soient informés et associés : engagement de passer de la « démocratie consultative » à la « démocratie participative effective » avec notamment une réelle mise en débat des priorités budgétaires de la ville et de la métropole, l’instauration de projets de quartiers décidés et financés par des budgets participatifs, la mise à disposition des locaux municipaux pour les associations et des collectifs d’habitants.
Pour réaliser ce programme , en plus de la réorientation des budgets et de l’interpellation de l’État pour augmenter sa dotation, une importante réforme de la fiscalité sera mise en œuvre : pour une autre répartition de la richesse en rendant plus juste la taxe d’habitation entre quartiers résidentiels et quartiers populaires, en taxant davantage la rente et les revenus du capital des grandes entreprises.
Notre regroupement veut s’élargir jusqu’à rassembler toutes les forces de la gauche toulousaine qui s’opposent aux logiques austéritaires. Cela concerne des équipes critiques du PS, celles d’EELV, le NPA, des militants et équipes du mouvement social ou du mouvement associatif des quartiers populaires. nous voulons que se retrouve sur cette liste l’ensemble des composantes du front de gauche.
Nous prenons acte que le PCF-Toulouse prévoit de trancher son orientation pour les municipales à l’automne. Nous commençons la campagne tout en espérant, en souhaitant, que le PCF-Toulouse décide le choix du rassemblement du Front de gauche et au-delà, de toute la gauche qui ne lâche rien.
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