Robespierre, la révolution et le droit

mardi 28 mai 2019.
 

Tout réactionnaire, libéral ou traditionaliste, considérant Robespierre comme un tyran sanguinaire passe à côté de sa pensée. Tout "républicain" niant l’antagonisme des classes sociales, opposé à l’idée du droit à l’insurrection, assimilant "république" et défense de l’Etat bourgeois, passe à côté de sa pensée. Tout marxiste ou anarchiste considérant Robespierre comme le dirigeant bourgeois d’une révolution bourgeoise passe également à côté de sa pensée.

Qui peut donc aujourd’hui être intéressé à une lecture consciencieuse du grand Maximilien ? seulement des héritiers de la vraie tradition républicaine française, celle née dans la fureur de 1793 puis enrichie, en particulier lors des grands mouvements de 1830, 1848, 1871, 1905, 1920, 1936, 1945 et 1968, celle de Hugo et de Jaurès actualisée. Aujourd’hui, ces héritiers paraissent très peu nombreux ; il suffira de nouvelles luttes dans la classe ouvrière et dans la jeunesse, d’un nouveau souffle progressiste, pour que le seul grand théoricien de la Révolution française retrouve son actualité.

En relisant cinq ans après, l’introduction ci-dessus, je crois avoir été pessimiste. En fait, un bon travail universitaire et citoyen est réalisé concernant Robespierre, nettement plus riche que mon premier texte. Aussi, je supprime temporairement celui-ci et le remplace par un lien vers quelques textes sur le même sujet.

Robespierre et l’amour des lois (par Yannick Bosc, maître de conférences

Robespierre théoricien du droit naturel à l’existence


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