Le ministre Estrosi dépense 138000 euros d’argent public pour une coupe de champagne à l’Elysée

lundi 11 février 2008.
 

1) Christian Estrosi loue un jet privé pour 138 000 euros aux frais de l’Etat pour un pot à l’Elysée

http://www.politique.net

Le 23 janvier 2008, le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Christian Estrosi, doit se rendre à Washington pour défendre l’inscription du lagon de Nouvelle Calédonie au patrimoine de l’Unesco. Pour médiatiser sa démarche, il doit être accompagné d’une délégation d’une dizaine de personnes dont trois journalistes de RFO. Le cabinet du ministre a donc réservé le vol Air France AF026 qui doit partir de Roissy à 16h40.

Mais à la dernière minute, Christian Estrosi apprend qu’un pot est organisé à l’Elysée entre fidèles sarkozystes le même jour à 18h30. C’est ce que raconte Le Canard Enchaîné dans un article intitulé "La coupe de champagne d’Estrosi à... 138 000 euros". Le secrétaire d’Etat demande alors à son cabinet de trouver un autre vol pour qu’il puisse assister au pot et partir à Washington après. Le timing est serré mais tenable puisque Christian Estrosi n’est attendu à Washington que le lendemain matin à 8h. Sauf qu’il n’y aucun autre vol Air France après celui de 16h30.

Le cabinet du ministre contacte donc les services du Premier ministre pour réquisitionner en urgence un avion de l’Etec (l’escadron du gouvernement). Mais aucun des huit appareils n’est disponible ce soir-là.

La situation imposait donc à Christian Estrosi d’annuler sa participation au pot de l’Elysée. Mais le secrétaire d’Etat sait où se trouvent ses intérêts et menace son cabinet d’annuler son voyage à Washington si aucune solution n’est trouvée...

2) Estrosi + un jet Dassault = un pot à 138.000

Libération

Le jet Bolloré de Sarkozy a à peine quitté les colonnes des journaux qu’un autre jet, propriété de Dassault celui-là, revient empoisonner la vie du gouvernement. Plus précisément celle du secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, Christian Estrosi. C’est le Canard Enchaîné qui révèle l’histoire mercredi. Le 23 janvier, Christian Estrosi devait s’envoler pour Washington à l’occasion de l’inscription au patrimoine de l’Unesco du lagon de Nouvelle-Calédonie. Les services du ministère avaient donc réservé douze places pour la délégation à bord d’un vol Air France dans l’après-midi. « Seulement voilà, écrit l’hebdomadaire, dans la matinée, Estrosi est informé qu’une petite sauterie présidentielle se prépare pour le soir même. Sarkozy a décidé de réunir à l’Elysée, autour d’une coupe de champagne, ses plus fidèles lieutenants. »

Pour ne pas manquer l’événement, le secrétaire d’Etat demande qu’on décale le départ pour Washington. La Nouvelle-Calédonie peut bien attendre. Problème : aucun vol Air France n’est prévu dans la soirée. Qu’à cela ne tienne, le cabinet loue un Falcon 900 à Dassault. Coût de l’opération, selon le Canard Enchaîné : 138.000 euros.

A l’heure où le Président répète que les caisses sont vides, le caprice du secrétaire d’Etat passe mal. Au point qu’il a dû présenter ses excuses mercredi à la sortie du Conseil des ministres. « Bien évidemment, si on m’avait soumis ce devis, je ne l’aurais pas accepté, je souhaite présenter toutes mes excuses parce que ça ne fait pas partie de mes pratiques. J’avais un calendrier très contraint, après on ne m’a pas soumis le montant pour déplacer (...) les parlementaires et les acteurs importants qui m’accompagnaient, s’est-t-il justifié. « Je ne regrette pas ce déplacement mais je regrette les conditions dans lesquelles il a été organisé, on aurait pu sans doute faire autrement. » Le contribuable aurait « sans doute » préféré.

3) Les excuses de Christian Estrosi pour son vol en jet à 138 000 euros

http://www.lemonde.fr

Interrogé dans la cour de l’Elysée à l’issue du conseil des ministres, M. Estrosi a affirmé que si on lui avait donné le montant de la facture du déplacement (138 000 euros, selon Le Canard enchaîné), il ne l’aurait pas accepté.

"CALENDRIER TRÈS CONTRAINT"

"J’avais un calendrier très contraint, après on ne m’a pas soumis le montant pour déplacer le représentant du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, les parlementaires et les acteurs importants qui m’accompagnaient". "Je ne regrette pas ce déplacement mais je regrette les conditions dans lesquelles il a été organisé, on aurait pu sans doute faire autrement", a-t-il ajouté.

Christian Estrosi devait à l’origine emprunter, le 23 janvier en milieu d’après-midi, un vol d’Air France. Mais, selon Le Canard enchaîné, il a tenu à participer à une réception offerte en fin d’après-midi au palais de l’Elysée par Nicolas Sarkozy aux plus fidèles des "sarkozystes". Du coup, le secrétaire d’Etat n’a pu attraper le vol régulier d’Air France et a fait appel aux services de Dassault Falcon Service pour gagner Washington en Falcon 900. Et au retour, il a exigé d’atterrir à Nice, la ville dont il brigue la mairie, précise l’hebdomadaire.


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