Allemagne : En direct du Congrès de Die Linke où une délégation de PRS est présente (suite et fin)

mercredi 28 mai 2008.
 

"Résister. Dire ce qui est. Changer la politique."

Samedi matin : ouverture du Congrès

Die Linke tient ce week-end son « premier Congrès ». En réalité il s’agit du second si l’on compte le Congrès de fondation de Berlin l’année dernière. Mais cette fois, Die Linke tient un Congrès ordinaire. En conséquence, les délégations étrangères sont beaucoup plus réduites. Venu comme nous de France, je n’ai rencontré que Francis Wurtz, le président du groupe de la Gauche européenne au Parlement européen, qui parle couramment allemand et est ici comme chez lui. Cependant, Die Linke est une trop jeune organisation pour que ses Congrès soient vraiment ordinaires. Par exemple, les délégués vont élire ce soir leur direction. Acte a priori banal pour un parti politique. Mais ce sera la première fois que Die Linke élira de la sorte ses instances. L’année dernière, les deux partis fondateurs, le PDS des anciens communistes et le WAASG d’Oskar Lafontaine, avaient désigné chacun de son côté leurs représentants dans une direction strictement paritaire. Cette fois-ci, les délégués voteront librement et indistinctement, sans tenir compte de l’origine des candidats et sans avoir à respecter un équilibre imposé entre les composantes originelles. Seule les co-présidence et co-vice présidence subsisteront sur une base paritaire, dernier témoignage de la fusion initiale. C’est un moment extraordinairement difficile. S’ils y parviennent, on pourra dire que nos camarades de Die Linke auront tenu leur premier Congrès pleinement unifié.

Pour nous, les discussions de nos camarades allemands prennent une résonance particulière. L’an prochain se tiendront les élections générales en Allemagne. Même chose en Grande Bretagne. Au vu des élections locales désastreuses qu’il a subies ce mois-ci, le moins que l’on puisse dire est que le Labour britannique n’est pas très bien parti... Si les Britanniques étaient battus et si les Allemands connaissaient le même sort, tous les principaux pays de l’Union Européenne seraient dirigés par la droite (à l’unique exception de l’Espagne). Et si seuls les Anglais s’en sortaient, la lamentable politique des blairistes au pouvoir continueraient sans doute à susciter plus souvent la consternation qu’autre chose. Après la déroute de la gauche française en 2007 et le naufrage italien de 2009, la gauche européenne n’a vraiment pas besoin en 2009 d’une nouvelle défaite en Allemagne, premier pays de l’Union.

Or la gauche allemande ne peut pas gagner sans Die Linke. Déjà à l’élection dernière, la percée de Die Linke avait permis à la gauche de redevenir majoritaire en Allemagne après une succession ininterrompue de défaites aux élections régionales dans 13 Länder. Certes pour réaliser l’union des gauches dans le gouvernement, les sociaux-démocrates du SPD auraient du renoncer à certaines de leurs réformes, notamment les lois Hartz IV qui ont réduit drastiquement l’indemnisation des chômeurs. Hélas, on connaît l’histoire. Le SPD a préféré poursuivre sa politique en écartant toute alliance à gauche et en choisissant à l’inverse de gouverner avec la droite sous la direction d’Angela Merkel. Or la montée en puissance de Die Linke pourrait contraindre le SPD à rompre cette stratégie mortifère. Et l’année 2009 pourrait être celle du retour de la gauche allemande, ce qui serait la première bonne nouvelle depuis longtemps pour la gauche européenne.

Les deux co-présidents Oskar Lafontaine et Lothar Bissky, dans leurs discours d’ouverture, situent d’ailleurs d’emblée ce Congrès dans un contexte mondial et européen. Lafontaine énumère : la gauche écrasée en Italie, la gauche battue en France... Il en conclut que « la gauche européenne a besoin d’un nouveau profil ». Dès lors « notre responsabilité n’est pas nationale mais européenne » souligne-t-il.

Cette entrée en matière soulève l’enthousiasme de la salle. On voit beaucoup de jeunes délégués, dont certains sont sans doute des nouveaux adhérents qui n’ont connu ni le PDS ni le WAASG. Impossible le plus souvent de deviner l’origine des uns et des autres. La mayonnaise a visiblement pris. Encouragé par leurs succès électoraux, les militants de Die Linke ont adhéré à l’ambition de donner « de nouvelles idées à la gauche » plutôt que de cultiver les identités du passé en crise. Die Linke existe vraiment. C’est une force nouvelle. Elle pèse déjà dans la politique allemande. Et elle s’apprête à débattre pendant deux jours des responsabilités que cette situation lui crée.

Samedi, après-midi et soirée

L’essentiel de l’après-midi et la totalité de la soirée sont consacrés à l’élection des dirigeants du Parti : les deux co-présidents, les quatre vice-présidents, le secrétaire général, le trésorier, puis tous les membres du bureau du parti. Chaque candidat se présente devant les délégués, qui peuvent l’interroger pendant plusieurs minutes depuis la salle. Puis chaque délégué vote nom par nom. Même avec le concours du vote électronique, cet exercice requiert donc un temps considérable.

Je m’en étonne auprès d’Oskar Lafontaine. « N’avez-vous pas besoin de temps aussi pour discuter de la stratégie du parti en vue des élections générales de 2009 ? Quand avez-vous prévu de débattre de votre stratégie d’alliance ? ». Il m’explique alors que ces questions seront au centre d’un Congrès qui se tiendra en juin 2009 pour lancera la campagne pour le Bundestag. Un deuxième Congrès aura lieu la même année, en février, consacré cette fois aux élections européennes. Un à deux Congrès par an ! C’est une charge énorme pour une organisation mais c’est sans doute nécessaire pour maintenir et renforcer à chaque étape l’homogénéité du nouveau parti en prenant le temps de la discussion collective.

Ceci est rendu nécessaire pour achever la fusion entre les deux composantes originelles. Mais aussi pour accueillir les nouveaux adhérents qui se pressent dans le parti. Die Linke est en effet le seul parti dont les effectifs progressent dans le pays. Parmi eux il y a bien sûr des « déçus » issus des Verts et du SPD (de 1990 à aujourd’hui, le SPD a perdu 37% de ses adhérents). Mais ce que l’on remarque surtout, c’est le nombre particulièrement élevé de jeunes. Ils sont ici beaucoup plus nombreux que lors du Congrès de fondation l’année dernière. Beaucoup de ces jeunes sont mobilisés contre la résurgence, pour la première fois depuis la chute du nazisme, des partis d’extrême-droite, dont ils demandent d’ailleurs l’interdiction. Je comprends ce que signifiait Bissky ce matin même lorsqu’il disait que Die Linke devait être « pont entre générations », et accueillir pour cela de nombreux nouveaux adhérents. Die Linke se construit comme un creuset des histoires, des cultures, des générations de la gauche. D’où l’enjeu que revêt la constitution patiente, brique après brique, de sa direction.

Dimanche

Le Congrès continue inlassablement ses votes. Je me demande s’il subsiste une instance du parti dont les membres ne sont pas élus individuellement et directement par les délégués ! Je profite de ce long moment où je n’ai pas besoin de suivre les interventions pour rassembler mes idées. Dans quelques heures, je serai de retour en France. Que retirer de ce séjour à Cottbus qui éclaire la situation politique dans mon propre pays ?

Ce qui se passe en ce moment en Allemagne n’est pas complètement exotique pour nous autres Français. Nous y retrouvons quelques similitudes avec notre propre trajectoire. Bien sûr, il n’y a pas chez nous de « Grande Coalition » et le Parti socialiste français est dans l’opposition quand le SPD allemand gouverne avec la droite. Cela change tout. Mais le gouvernement français compte aussi son lot de ministres titulaires jusque récemment d’une carte du PS, qui ne manquent d’ailleurs pas de rappeler qu’ils appliquent en France une politique identique à celle que met en œuvre l’homologue allemand du PS... Ici en Allemagne, la presse elle-même souligne ces jours ci la parenté entre la réforme de l’assurance chômage préparée par Nicolas Sarkozy avec les lois Hartz que mit en œuvre Schröder, et qui provoquèrent le départ de Lafontaine et la naissance du Linkspartei. Il est impossible à une personne de bonne foi de le nier. Les politiques qui sont appliquées par les gouvernements européens se ressemblent souvent comme deux gouttes d’eau. Voici le point de départ commun à tous nos pays. Car il entraîne des conséquences implacables. Ce que l’on constate partout, c’est que la manière dont ces orientations font entrer la société en crise, et la manière dont cette crise de la société s’exprime aussi dans une crise de la gauche. Une crise européenne. J’ai déjà signalé que c’est justement ainsi que Lafontaine a débuté hier son intervention. Je voudrais citer intégralement ce passage de son discours car je le trouve très révélateur de la manière dont il aborde l’avenir de la gauche.

« Pendant que nous progressons ici en Allemagne, en Italie, Rifondazione Communista n’est plus représentée au Parlement depuis la dernière élection et le parti de Veltroni a été clairement battu par Berlusconi. En Espagne, Izquierda Unida [parti de gauche radicale comprenant les communistes espagnols] a été marginalisé pendant que le PSOE [Parti des socialistes espagnols] n’a encore rassemblé qu’une majorité relative. En France, le PCF a subi lors des élections présidentielles et législatives des défaites dévastatrices et le Parti socialiste se trouve dans un processus de clarification dont l’issue est ouverte. (...) Beaucoup d’hommes politiques de la gauche européenne regardent vers l’Allemagne avec beaucoup d’espoir et se demandent pour quelle raison ce phénomène est venu de chez nous. Ils espèrent que la Linke en Allemagne deviendra une force durable dont jaillira une impulsion pour l’ensemble de la gauche européenne. Cela montre, chers amis, que notre responsabilité est de taille. Pour tout dire : nombreux sont ceux qui en Europe ont les yeux tournés vers nous et le cœur qui partage nos espoirs et nos craintes. »

En quoi cet extrait m’apparaît-il révélateur ? D’abord, parce qu’il est hélas devenu très inhabituel de voir un dirigeant de la gauche européenne inscrire ainsi son action dans un cadre international. Parce qu’ils ont restreint leur horizon à la gestion, locale ou gouvernementale, les partis socialistes et sociaux-démocrates d’Europe ont renoncé pour l’essentiel à porter une alternative globale au système mondialisé. Ils se flattent de penser « modeste » et « pragmatique », mais dès lors ils pensent souvent « petit » et « conservateurs », dans le cadre borné des règles du jeu qui fondent la mondialisation libérale.

Ensuite, on voit ici comment Lafontaine s’intéresse à toutes ses composantes lorsqu’il se penche sur le sort de la gauche. Le double échec des formations de la gauche dite radicale et des partis sociaux-démocrates dominants sont traités comme un enjeu global. Lafontaine ne se contente pas ainsi de constater la déroute de la sociale-démocratie européenne, il pointe aussi celle de l’autre gauche. Dès lors, il ouvre un débat sur les responsabilités de la gauche qui ne se réduit pas à la lamentation rituelle sur la « trahison des socialistes » qui semble parfois constituer le seul facteur historique pertinent pour certains responsables de la gauche radicale, comme la providence divine explique à elle seule le déroulement de l’histoire chez les fondamentalistes religieux.

Enfin, je note bien sûr la manière singulière dont il considère le Parti socialiste français. Il estime à la fois que le Congrès socialiste ouvre un moment de clarification et que celle-ci est encore « ouverte » puisque le PS français n’a pas encore définitivement choisi d’aller dans la même voie démocrate que ses homologues européens. J’aimerais retrouver cet optimisme chez tous mes amis et camarades de la gauche du PS !

Mais Lafontaine a-t-il raison d’inscrire dans un même paysage l’ensemble de nos pays ? cette question est décisive. Car elle éclaire bien sûr la portée européenne de la fondation du nouveau parti allemand et de ses premiers succès.

Dans la crise de la gauche européenne, on constate des convergences évidentes. Quand on examine les alternatives qui se bâtissent ici ou là, de nouvelles similitudes apparaissent au regard. Il est par exemple frappant de voir que lors de ce Congrès, dans le pays le plus riche d’Europe, ce parti de la gauche en réinvention a donné une importance centrale à la question de la pauvreté... qui est justement le point de départ des programmes de la nouvelle gauche latino américaine.

Mais en même temps la crise de la gauche prend une forme très différente dans chaque pays. Car la mise en œuvre des mêmes politiques libérales ébranle chaque nation de manière singulière : En France c’est l’identité républicaine du pays qui se trouve percutée. En Allemagne, la question de l’Etat social occupe une place centrale. En Italie, c’est l’unité géographique du pays et le fonctionnement des institutions politiques qui sont mis en cause. En raison des différences dans les constructions nationales, une même crise « globale » prend à chaque fois un cours « local » très différent.

Pour expliquer ces divergences (ce qui permettrait de répondre à la question d’Oskar « pour quelle raison ce phénomène est venu de chez nous »), il y a une autre hypothèse. Le décalage ne serait pas dans l’espace mais dans le temps. C’est ce que me suggère une camarade italienne présente dans les invités internationaux à Cottbus. Graziella Mascia est une dirigeante éminente de Rifondazione Communista. C’est une amie de Fausto Bertinotti. Elle était la vice-présidente du groupe de Rifondazione au Parlement italien avant les élections. Depuis, comme tous les autres, elle a perdu son mandat. Entre autres facteurs que je ne peux développer ici (car elle jette un regard critique très lucide sur les erreurs de la coalition de la gauche « arc-en-ciel » dans son pays), Graziella explique ainsi les différences entre la réussite de Die Linke et le désastre italien : l’Allemagne ne serait pas en avance sur l’Italie mais en retard.

Il faut bien comprendre ici qu’il ne s’agit pas pour elle de hiérarchiser les deux pays. Ce qu’elle veut dire, c’est que le processus de crise est plus avancé en Italie qu’il ne l’est encore en Allemagne. Ce qu’elle soumet à la réflexion, c’est que la crise n’est pas au même point dans tous les pays. Ce type de situation historique est après tout très classique. Des évolutions internationales identiques peuvent produire des effets décalés dans le temps d’un pays à l’autre. Vu avec l’illusion d’immédiateté construit par l’actualité, c’est-à-dire en oubliant que le temps est une propriété de l’espace social, qui n’est donc pas identique d’un lieu à un autre, on peut conclure à l’existence de trajectoires fondamentalement divergentes. Par exemple, l’ensemble des pays développés a connu des mobilisations sociales, culturelles et politiques assez similaires en 1968. Mais en raison de structures spécifiques, ces mouvements ont entraînés des victoires électorales plus ou moins rapides de la gauche. Le travailliste Wilson est élu en 1974, Jimmy Carter est élu en 1977. Mais en France, il a fallu attendre treize années, de mai 1968 à mai 1981 pour qu’émerge une nouvelle majorité politique. Au même moment, la gauche aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne était déjà submergée par ce que l’on a appelé la « contre-révolution libérale ». Mitterrand devenait président presque en même temps que Thatcher et Reagan. La France nationalisait toutes les banques du pays au moment où l’Etat américain et britannique engageaient la libéralisation des marchés financiers. Tout est donc une question de perspective. Pour un militant de gauche, mieux valait en 1981 être en « retard » sous Mitterrand qu’en « avance » sous Reagan... Surtout que l’on ne sait qu’après coup dans quel sens allait la dynamique globale. Il est facile de dire aujourd’hui que la France était « en retard » sur la vague conservatrice, on pouvait à l’époque la penser très en avance sur le vieux monde...

Ce qui est important aussi est que la différence qui porte sur les rythmes au départ peut produire ensuite une modification des processus eux-mêmes. Ainsi le contexte international du néo-libéralisme triomphant a contribué à modifier le cours de l’expérience de la gauche au pouvoir en France. La situation mondiale a poussé les socialistes français à ouvrir la fameuse « parenthèse » et à espérer dans la construction européenne un cadre qui rompe leur isolement. Les différents « temps » nationaux sont relativement autonomes, mais ils ne se déroulent pas pour autant indépendamment les uns des autres.

Une fois ceci bien précisé, l’hypothèse du « retard allemand » mérite d’être posée. Bien sûr la société allemande est déjà heurtée de plein fouet par la mise en œuvre du nouveau modèle libéral. La fin du compromis historique entre le patronat industriel et les ouvriers percute l’identité du pays lui-même. Le ralliement de la sociale-démocratie au paradigme néolibéral a fait éclater le paysage traditionnel de la gauche. L’existence de Die Linke en témoigne. Mais en même temps la crise n’a pas atteint le paroxysme italien. Elle n’a pas entraîné par exemple une remise en cause de l’unification du pays, un creusement de la distance -non encore résorbée- entre l’Est et l’Ouest du pays. D’ailleurs, la fondation de Die Linke a semblé parachever d’une certaine façon la réunification allemande, 17 années plus tard. De même, la droite allemande, CSU bavaroise mise à part, n’est pas encore touchée par la radicalisation à droite qui caractérise la « droite décomplexée » de Sarkozy et que l’on observe sous une forme exacerbée en Italie. Et si la crise continue son chemin sous le fouet de la poursuite des politiques néolibérales que mène en ce moment la Grande Coalition ? Comment la situation pourrait-elle évoluer en Allemagne ?

Je pense que la réponse à cette question dépendra en grande partie de l’attitude des classes dites moyennes (c’est-à-dire de ceux qui croient être membres de cette catégorie fabriquée de toutes pièces par l’idéologie dominante). Ici plus encore qu’ailleurs, la classe moyenne est le pivot du régime. Car l’Allemagne est riche. Son niveau d’inégalité sociale est faible comparé à celui des principales nations développées. La classe ouvrière y est traditionnellement bien intégrée. L’Allemagne doit à ce poids de la « classe moyenne » sa tradition de modération et de stabilité politiques. Elle lui doit aussi les embardées les plus violentes de son histoire, au premier rang desquelles le nazisme. Si l’hypothèse de ma camarade italienne est juste, et si la crise de la société va continuer son chemin en Allemagne, s’attaquant notamment aux cadres après avoir paupérisé les chômeurs, le basculement des classes dites moyennes prendrait sans doute des formes extrêmes. Dans ce contexte, l’existence d’un parti comme Die Linke est décisive. N’oublions pas que les années d’ascension au pouvoir d’Hitler ont aussi été celles d’un essor remarquable de la gauche, notamment de sa branche la plus radicale, le Parti communiste allemand. Hitler est nommé chancelier après les élections de 1933. La gauche a pourtant obtenu la majorité dans les urnes. Mais ses divisions violentes et la ligne sectaire du Parti communiste allemand rendent l’unité impossible. C’est pourquoi il est vital pour l’Europe entière que l’Allemagne dispose d’un parti de gauche remettant en cause les politiques néo-libérales, défendant l’Etat social, et que celui-ci soit aussi un parti d’unité de la gauche sans exclusives.

Je ne sais pas si l’hypothèse du « retard allemand » répond en partie à la question de Lafontaine. Mais elle conforte son affirmation : toute l’Europe devrait avoir les yeux tournés vers l’Allemagne et vers Die Linke afin de partager leurs espoirs comme leurs craintes.


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