Mesdames, Messieurs bonsoir.

Je prends la parole pour vous présenter le COLLECTIF AVEYRONNAIS DE DEFENSE ET DE DEVELOPPEMENT DES SERVICES PUBLICS que nous venons de fonder. Nous avons décidé, par là, de répondre à l’appel, fait le 17 septembre 2005 à Angoulême par la Convergence pour la défense et le développement des services publics qui est la fédération des collectifs comme le nôtre.

Cet appel a été lancé aux forces organisées, aux citoyens, aux élus afin qu’ils se rassemblent partout en recherchant l’unité la plus large avec la seule volonté d’agir durablement, aussi bien à propos d’éducation, de santé, des télécommunications que des transports, de l’énergie, de l’eau. Etc. Etc.

Nous avons créé le collectif pour combattre en Aveyron le processus de libéralisation de l’énergie et les politiques de mise en concurrence et de privatisation, qu’elles soient en cours ou déjà réalisées dans les transports

Exemples :

A la SNCF avec la suppression de trains programmés sur Béziers Neussargues mais aussi à Rodez avec la menace sur le train de nuit)

A La Poste avec les fermetures le lundi des bureaux de Firmi, de Saint-Sever-du-Moustier ou à Saint Rome de Cernon et la réduction des horaires d’ouverture, mais aussi la transformation de guichet en point poste et plus généralement de tous les secteurs relevant des droits fondamentaux.

Mais pour cela il faut d’abord rassembler sur la conviction partagée que les services publics, grâce à leurs principes fondateurs sont indispensables à toute société se réclamant de la liberté, de l’égalité, de la solidarité. Nous devons défendre nos services publics issus du programme du Conseil National de la Résistance duquel, je vous le rappelle, le patronat était exclu pour collaboration active.

Quelques rappels :

• 1944  les houillères du Nord

• 1945  Création des comités d’entreprises

 création de la sécurité sociale

 Renault (16 janvier 1945, sans compensation financière qui devient une régie)

 les transports aériens (juin 1945)

• la Banque de France et les quatre plus grandes banques françaises

• 1946  Nationalisation du gaz et de l’électricité (loi du 8 avril 1946)

Ce que nos parents ont construit dans un pays démuni, ne pourrions-nous pas le conserver voire le développer dans ce même pays où la bourse n’a jamais fait autant de bénéfice ?

C’est pourquoi nous sommes déterminés à rassembler encore et encore sans autre critère que la cohérence des actes et des paroles et l’adhésion à des valeurs qui condamnent et refusent toutes les politiques de « mise en concurrence », de déréglementation, de privatisation partielle ou totale. Ces politiques sont mises en oeuvre depuis de longues années par le gouvernement français, les instances internationales et européennes dont les symboles les plus criants sont la directive Bolkestein et l’AGCS.

Au contraire, nous voulons des services publics démocratisés, contrôlés par la population, les usagers, les élus. Ainsi, ils pourront être pleinement au service de l’intérêt général et non à celui d’intérêt privés et de logiques technocratiques.

Nous exigeons que ces services fassent l’objet d’une ré appropriation publique, en situation non concurrentielle, garantie par la loi mais aussi que l’on retire toutes les mesures réduisant les moyens humains et matériels, car derrière les mots services publics il y a des femmes et des hommes.

Nous devons rassembler pour amplifier notre action. Pour cela nous appelons à participer à la fête des services publics du 10 juin qui se tiendra à Saint Affrique à partir de 14 h. Faisons de cette fête une grande manifestation afin de montrer toute notre détermination.

Pour conclure, je m’adresserais à tous ceux qui ne conçoivent le service publics que quand il est peau de chagrin voir inexistant, en reprenant un mot d’un ancien ministre dit dans un autre contexte. Si vous avez besoin, pour faire vivre le service public, de REBELLES, ne cherchez plus, nous serons toujours là.