Grande victoire pour le comité de défense de l’hôpital de Carhaix (7 articles)

jeudi 26 juin 2008.
 

Coup de théâtre en début d’après-midi à Rennes. Le tribunal administratif de Rennes , par la voix de Serge Mornet, juge des référés, a déclaré qu’était "annulée" la "décision du 26 mai du directeur de l’ARH suspendant les autorisations des activités de soins gynécologiques obstétriques, anesthésiques et de chirurgie". Le tribunal rendra publics ses attendus jeudi, a indiqué son greffe.

"Le tribunal a remis les pendules à l’heure et tapé sur les doigts de l’ARH en considérant qu’elle avait commis une erreur de droit", a estimé l’avocat du comité de défense de l’hôpital, Me Philippe Hermann, pour qui la réouverture des services concernés est "une question d’heures".

Juridiquement, "le combat n’est pas terminé", car, après cette décision de référé, le tribunal administratif de Rennes "devra statuer sur le fond probablement d’ici plusieurs mois, voire plus d’un an", selon lui. "Mais il est rare qu’un tribunal aille à l’encontre d’une décision initiale".

L’ARH avait justifié l’urgence des fermetures en se basant sur un rapport sévère dénonçant plusieurs manquements à la sécurité dans les services de l’hôpital.

La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, avait ensuite tenté de rassurer la population en annonçant à la mi-juin qu’"un million d’euros serait débloqué pour accompagner" l’hôpital dans un "nouveau positionnement" de "proximité".

Ces promesses n’avaient pas calmé la détermination du "comité de soutien" à l’hôpital qui a multiplié les manifestations, parfois spectaculaires, à Quimper ou à Rennes.

M. Troadec a annoncé qu’un conseil d’administration exceptionnel se tiendrait vendredi matin pour "relancer l’activité" des deux services, dont "les personnels sont toujours disponibles". En attendant, les défenseurs de l’hôpital ont prévu de se rassembler mercredi à 18H00 à Carhaix pour "fêter cette victoire", a-t-il ajouté.

L’ARH n’avait pas réagi au jugement du tribunal en milieu d’après-midi.

6) Hopital de Carhaix : élus chargés et matraqués

Peu avant l’heure de midi, les forces de l’ordre ont violamment chargé les manifestants qui s’étaient donnés rendez-vous à Quimper pour défendre l’hôpital de Carhaix. Parmi eux, une soixantaine d’élus.

Ce matin, environ 700 personnes manifestaient vers 11 h 30 devant la préfecture de Quimper pour la défense de l’hôpital de Carhaix, parmi lesquelles de nombreux élus du centre-Bretagne. Alors qu’une délégation d’une vingtaine de ces élus s’apprêtait à être reçue par le préfet, deux feux de palettes ont été allumés et la délégation expulsée. Presque aussitôt, les forces de l’ordre ont chargé les manifestants le long des quais de l’Odet. Vers 11 h 40, manifestants, élus ceints de leur écharpe tricolore en tête et gardes mobiles se faisaient face, sur les deux rives de l’Odet.

Les forces de l’ordre ont alors violemment chargé les manifestants. Certains d’entre eux ont été mis à terre, dont Christian Troadec, maire de Carhaix. "J’ai vu une femme avec un enfant de deux ans se faire charger et se trouver au bord du malaise", témoigne Christain Derrien,maire de Langonnet. Quant à Pierre Belleguic, maire de Kergloff, il avouait, en larmes, "n’avoir jamais vu cela. la police nous a tendu un piège et nous a agressé, nous les élus du peuple".

Des doigts arrachés pour un manifestant

Visiblement décidés, les manifestants centre-Bretons ont repris leur face à face avec les forces de l’ordre après leur déjeuner. Suite à un désaccord sur le parcours de la manifestation, une nouvelle altercation est survenue, lors de laquelle, un manifestant a été blessé à la main par un engin. Il aurait un ou deux doigts arrachés et a aussitôt été pris en charge par les secours. Vers 16 h, les 300 derniers irréductibles entamaient un dernier défilé le long des quais de l’Odet avant une probable dislocation.

www.ouest-france.fr

5) Communiqué de la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité

Suite à la mobilisation des usagers, des élus, des syndicats, partis et associations pour la défense de l’hôpital de Carhaix.

La Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité condamne la brutalité avec laquelle les forces de l’ordre ont réprimé samedi à Quimper la manifestation pour la défense de l’hôpital de Carhaix. Elle exprime sa solidarité aux personnes qui ont été blessées lors de l’intervention des gendarmes mobiles.

Elle considère que la fermeture de la maternité et de la chirurgie à l’hôpital de Carhaix est une violence faite aux habitants du Centre-Bretagne, avec risque de mise en danger de la vie d’autrui, et que leur légitime résistance ne saurait être brisée par la répression.

Elle alerte sur les dangers que représentent pour l’accès aux soins de toutes et tous, les fermetures de services hospitaliers : maternité, chirurgie, urgences... fermetures dont la liste ne cesse de s’allonger !

Elle demande un moratoire immédiat, d’au moins 18 mois, de toutes les mesures de restructuration, à Carhaix et ailleurs en France, afin de trouver des solutions élaborées démocratiquement et répondant aux besoins des populations .

4) Hôpital de Carhaix : la population arrache un sursis

www.coordination-nationale.org -

Lueur d’espoir pour l’hôpital de Carhaix (Finistère) depuis que, vendredi dernier, Antoine Perrin le directeur de l’Agence régionale de l’hospitalisation (Arh) a fait parvenir un mail dans lequel il apparaît que la date du 13 juin n’est plus une date butoir à laquelle la fermeture des services de maternité et de chirurgie deviendrait irréversible.

Ce nouvel élément permet aux défenseurs de l’hôpital d’envisager la négociation d’un partenariat avec le Chu de Brest qui permettrait de relancer les activités de cet hôpital qui dessert un bassin de population de 60 000 habitants. « Nous avons besoin d’environ quatre mois, pour bâtir avec les médecins du Chu de Brest, un projet de coopération loyal qui permettra de maintenir à Carhaix un outil de travail performant », estime le docteur Roudaut, président du comité de défense et de développement de l’hôpital.

Il n’empêche que depuis le 6 juin, les services de maternité et de chirurgie sont suspendus et ne fonctionnent plus. Tout le long de la semaine dernière, la mobilisation n’a pas faibli : blocages de route, manifestations à Chateaulin et Quimper, avec en point d’orgue un rassemblement de plus de 5 000 personnes devant l’hôpital de Carhaix, vendredi soir. Les maires du Centre-Ouest-Bretagne (108 communes) ont brandi la menace d’une démission collective pour la fin de cette semaine.

Le prochain round devrait se jouer devant le tribunal administratif de Rennes, le 25 juin prochain. Les défenseurs de l’hôpital ont déposé une requête qui s’appuie sur l’exception géographique (éloignement) pour demander l’annulation de l’arrêté de l’Arh ordonnant la fermeture des services de maternité et chirurgie.

3) Hôpital de Carhaix. Une journée sous tension à Quimper : Une catapulte face aux gendarmes mobiles

www.ouest-france.fr/Hopital-...

Mobilisés mais pas sans humour, les Carhaisiens n’étaient pas venus seuls à Quimper. Dans le convoi, une catapulte !

Manifestants et forces de l’ordre se sont affrontés une bonne partie de la journée dans le centre-ville de Quimper. Vers 17 h, le maire de Carhaix a ordonné la dispersion.

La journée avait pourtant commencé calmement. Vers 10 h 30, les cortèges de voitures font leur entrée sur les quais de l’Odet à Quimper. Un peu plus d’un demi-millier de manifestants venus soutenir l’hôpital de Carhaix déboulent en centre-ville. Ce qu’ils veulent, c’est sauver les services de maternité et de chirurgie, qui ne fonctionnent plus depuis vendredi, 18 h. Et s’il n’est plus question de fermeture définitive le 13 juin, les Carhaisiens ayant obtenu un sursis de l’Agence régionale de l’hospitalisation (ARH), les manifestants n’ont pas l’intention de faiblir le mouvement.

Pour la première fois, ils avaient prévenu de leur arrivée à Quimper. Car les Carhaisiens, dans leurs précédentes manifestations, avaient toujours tablé sur l’effet de surprise. Personne, pas même les manifestants, ne savait à l’avance où les actions allaient être menées. Ils étaient donc attendus samedi matin. Dès 9 h 30, les gardes mobiles se sont déployés le long des quais, empêchant l’accès à la préfecture du Finistère, bâtiment plusieurs fois pris pour cible, ces derniers jours.

Une catapulte face aux gendarmes mobiles

Et la journée a commencé en musique. Les gavottes des montagnes et autres pach pi se sont enchaînés au son du groupe Re an Are. Des particuliers ou hospitaliers de Quimper, Pont-l’Abbé et Concarneau se sont joints au mouvement. « Par solidarité et parce que le problème de Carhaix n’est pas isolé », confiaient Joël et Joela Touzé de Loctudy.

Après les pas de danse, c’est une catapulte qui est amenée devant les gendarmes mobiles, sur le boulevard Kerguelen. Vestige d’une fête historique que les Carhaisiens avaient pris soin d’emporter avec eux. C’est à partir de ce moment-là que l’ambiance bascule. Des feux de pneus sont allumés à plusieurs endroits sur les quais de l’Odet. Des oeufs sont jetés sur les gendarmes mobiles qui répondent par des tirs de bombes lacrymogènes.

« Nous reviendrons »

La manifestation se scinde alors. Une partie recule vers la place de la cathédrale pour fuir les fumées. L’autre au bout de la rue du Parc, inscrit au sol « l’hôpital de Carhaix en guerre ». Et Quimper devient une ville en « état de siège ». Excepté un interlude pour la sortie d’un mariage et la pause barbecue du midi sur les quais, il n’est plus alors question que de violences. Six manifestants sont interpellés. Tous relâchés en fin d’après-midi et convoqués en septembre devant le tribunal correctionnel de Quimper pour « violences sur personnes dépositaires de la force publique ».

Vers 16 h 30, la quasi-totalité des manifestants est réunie sur la place Saint-Corentin. Christian Troadec, maire de Carhaix, les appelle à se diriger vers le commissariat « pour chercher nos camarades ». Tous se massent dans la rue de Juniville. Ils ne pourront pas aller plus loin. En face, les gendarmes mobiles les accueillent avec des jets de lacrymogènes. Christian Troadec reprend la parole et décide de dissoudre la manifestation devant l’impossibilité d’avancer. « Mais nous reviendrons. Tous les jours s’il le faut. »

Delphine LE NORMAND.

2) Mobilisation musclée pour sauver l’hôpital de Carhaix

www.europe1.fr

Depuis plusieurs semaines, les défenseurs de l’hôpital de Carhaix mènent des actions pour éviter la fermeture des services de chirurgie et de maternité de cette commune du centre du Finistère. Jeudi, ils ont durci leur mouvement en paralysant le centre-ville de Quimper, armés pour certains de bâtons et encagoulés. "On reviendra tous les jours s’il le faut, si l’Etat n’engage pas de négociations", a affirmé le maire de Carhaix.

Un blessé léger, des projectiles lancés contre les forces de l’ordre, quelques bombes lacrymogènes, des manifestants encagoulés et armés de bâtons : le mouvement contre la fermeture des services de chirurgie et de maternité de la ville de Carhaix, dans le centre du Finistère s’est durci jeudi. Les défenseurs de cet hôpital ont manifesté à nouveau, cette fois dans les rues de Quimper, bloquant un temps la circulation. Avec une détermination intacte.

Les manifestants se sont aussi rendu jeudi à Châteaulin où se trouve la permanence du député UMP Christian Ménard. "On reviendra tous les jours s’il le faut, si l’Etat n’engage pas de négociations", a affirmé le maire de Carhaix, Christian Troadec (DVG). Le comité de défense a déposé un référé contre la décision de l’Agence régionale d’hospitalisation.

Sur le plan judiciaire, c’est le 25 juin que le tribunal administratif de Rennes doit examiner la légalité des arrêtés de fermetures. Mais l’Agence régionale d’hospitalisation a d’ores et déjà prévenu : "les activités de chirurgie et de gynécologie obstétrique du centre hospitalier de Carhaix sont suspendues à compter du vendredi 6 juin à 18H00".

1) Attention, ça va péter en Bretagne en défense des hôpitaux

CARHAIX : PLUSIEURS ACTIONS EN PRÉPARATION

Alors que les défenseurs de l’hôpital appellent à une nouvelle journée de mobilisation aujourd’hui, la Coordination Régionale des hôpitaux de proximité prépare une série d’actions.

La Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité s’est réunie samedi matin à la mairie. L’occasion pour les représentants d’une dizaine d’hôpitaux bretons, touchés pour la plupart par des fermetures ou des restructurations de services, de faire le point.

« Non à la concurrence public-privé »

« Nous sommes tombés d’accord sur la nécessité d’un moratoire de 18 mois pour tous les établissements concernés  », explique Yves Jardin, vice-président pour la région Bretagne. Les représentants des Comités de défense des hôpitaux ont également clamé haut et fort leur refus de mise en concurrence entre le privé et le public et demandé la mise en place d’une véritable démocratie sanitaire. « Nous allons également interpeller les administrateurs de la Sécurité sociale et lancer un appel à l’ensemble des élus bretons pour que soit mise en place une politique de santé reposant sur une véritable analyse des besoins et non sur l’offre de soins », poursuit Yves Jardin. Dans les prochaines semaines, la coordination des hôpitaux promet une série d’actions. Elle appelle d’abord à un rassemblement devant l’hôpital vendredi 6 à 18 h (date de fermeture annoncée de la maternité et de la chirurgie, NDLR). Elle appelle également à des actions de blocage un peu partout en Bretagne le 10 juin. Enfin, elle organise une manifestation régionale pour la défense des hôpitaux de proximité le 20 juin à Rennes.

Nouvelle journée d’actions aujourd’hui

De leur côté les défenseurs de l’hôpital de Carhaix, qui appellent à une nouvelle journée d’actions aujourd’hui, n’entendent pas non plus baisser les bras. En marge des actions de protestation, ils s’activent pour trouver une sortie de crise, misant notamment sur la voie judiciaire. « 

Nous espérons en outre pour le milieu de la semaine régler le problème de sécurisation de la permanence de soins en matière d’anesthésie », confiait samedi, à l’issue de l’entrevue avec la directrice générale de l’hospitalisation, Jean-Yvon Roudaut, président du comité de défense. Un rassemblement est prévu ce matin à 7 h 30 devant l’hôpital. Les informations seront par ailleurs disponibles à 18 h, au bivouac.

CONCARNEAU : URGENCES. RASSEMBLEMENT DEVANT L’HÔPITAL

Le comité de défense de l’hôpital appelle à un rassemblement aujourd’hui, devant l’hôpital, pour « l’enterrement des urgences de nuit ». Après la manifestation massive de samedi, le comité de défense de l’hôpital appelle à un rassemblement aujourd’hui, date de la fermeture annoncée de la structure d’accueil, devant les urgences de l’hôpital, à partir de 18h.

Département sinistré

« Notre combat à Concarneau a bien commencé et tant que nous n’obtiendrons pas le maintien des urgences de nuit, nous irons jusqu’au bout », soulignait samedi, Danielle Coden, porte-parole du comité de défense. Lequel exige « le maintien des services de soins de proximité » sur l’ensemble du département. « Des annonces de fermetures de services hospitaliers tombent tous les jours : Carhaix, Brest, Concarneau et d’autres sont menacés : Quimperlé, Pont-l’Abbé, Douarnenez. Notre département va être sinistré en matière de soins, l’heure est donc à la mobilisation générale ». Une mobilisation qui passera par Quimper, jeudi ou le comité de défense compte bien bloquer, avec l’appui de la population, le conseil d’administration.

Conférence-débat avec Bernard Teper

Dans cette situation tendue, Attac Pays de Concarneau organise une conférence-débat sur la santé avec Bernard Teper, président de l’Union des familles laïques, membre du conseil scientifique d’Attac et coordonnateur du collectif national contre les franchises et pour l’accès aux soins pour tous...

Avant un défilé massif dans les rues, samedi, le comité de défense de l’hôpital de Concarneau a appelé à la mobilisation générale.

QUIMPERLE : URGENCES DE NUIT. UN QUIMPERLOIS À CONCARNEAU

La manifestation pour la sauvegarde des urgences de nuit à Concarneau a réuni, hier matin, quelque 2.000 personnes, selon le comité de défense. Dans le flot des manifestants, il faut noter la présence de Daniel Le Bras, ancien maire et élu quimperlois, urgentiste à l’hôpital de Quimperlé. Une structure où les urgences de nuit sont également menacées (Le Télégramme de jeudi). Daniel Le Bras regrette que les élus soient mis devant le fait accompli. « Il (l’ARH, NDLR) mène une expérimentation sur le Finistère. Tous les coups sont permis. À Quimperlé, on a assez de médecins, alors on met en avant le nombre de passages. En mai, il y a eu entre 15 et 20 passages par nuit ». Quant au comité de défense concarnois, il considère qu’il y a interdépendance entre les deux hôpitaux et souhaite des mobilisations communes, à l’échelle du territoire. Daniel Le Bras était, hier, à Concarneau pour soutenir ceux qui, là aussi, demandent le maintien des urgences de nuit.

PONT-L’ABBÉ : HÔTEL-DIEU, RÉUNION PUBLIQUE DEMAIN

Le syndicat FO de l’Hôtel-Dieu, Sud Solidarité et le Comité de défense des hôpitaux de proximité organisent une réunion publique, demain à 18 h 30, à la salle municipale, « sur les problèmes d’organisation du secteur de la santé », alors que les urgences et le Smur de l’Hôtel-Dieu sont au cœur d’une réflexion sur la réorganisation des services d’urgences dans le département.

ANNEXE : La pression monte à Carhaix (5 juin)

Vers 8 h ce matin, près de 300 Carhaisiens ont à nouveau pris d’assaut le centre ville de Quimper pour défendre leur hôpital. Pour ne pas être directement contrés par les CRS, ces derniers avaient pris soin de conduire à Quimper des camions, pour bloquer les accès à la préfecture et prendre possession du quartier.

Très vite des gendarmes mobiles sont arrivés sur place et les ont encerclés. Après avoir brisé les vitres des véhicules, et à grands renforts de gaz lacrymogène, ils ont dégagé certaines rues et délogé les manifestants qui se sont retirés sur les quais.

Entre temps un groupe de manifestants avait démarré un camion de chantier à l’aide duquel, en marche arrière, il a défoncé les grilles du jardin de la préfecture. Un jardin dans lequel avait pris place de nombreux gendarmes en prévision de la manifestation. En quelques secondes, la place de la Résistance était noyée sous les gaz.

Situation tendue

Vers 11 h, des manifestants tenaient toujours tête aux forces de l’ordre lançant des fusées éclairantes, des capsules de gaz lacrymogène trouvées à terre, voire même des cailloux. La situation était tendue. En ville, le plus grand désordre régnait. Les forces de police ayant une nouvelle fois été prises de court par les Carhaisiens. Pour se dégager des bouchons des automobilistes n’hésitaient pas à prendre à contre sens les plus grands axes de la ville. Vers 11 h, les manifestants convergaient vers le Palais de justice, rejoints par quelques infirmiers du Centre hospitalier de Concarneau venus manifester à l’hôpital Laennec, pour le maintien de certains services, comme les urgences de nuit. Peu avant midi, tout s’est calmé et on a sorti les barbecues. A 14 h, quelque 700 manifestants ont manifesté dans les rues du centre-ville. Un accord était alors trouvé pour un départ de tout le monde, camions compris. Rendez-vous était alors donné par les manifestants au rond point du Pouillot à Chateaulin.


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