Vers la précarisation généralisée du salariat (Parti Socialiste)

vendredi 13 juin 2008.
 

« La rupture » était le slogan du candidat Sarkozy. Au centre de son programme figurait la soit disant revalorisation de la valeur travail.Un avenir radieux était donc promis aux salariés et aux demandeurs d’emploi.Un an après qu’en est-il ?

Dès le mois d’aout 2007, le gouvernement s’engageait dans une politique de régression sociale : il détaxait les heures supplémentaires, réécrivait le code du travail et réformait le service public de l’emploi. Dernièrement,il a modernisé lemarché du travail. Une seule logique est poursuivie : réduire les droits des salariés et accentuer la déréglementation.

Le bilan, même partiel, est accablant : Plus de 100000 emplois ont été détruits,le travail à temps partiel souvent imposé explose et concerne plus de 18% des salariés.Dans lemême temps 14% sont en contrat précaire et les conditions de travail se sont dégradées.

Au lieu de changer de politique, le gouvernement veut l’amplifier. Au mépris de la négociation, il entend revenir sur des dispositions de 1936, 1977 ou 1982 et mettre fin aux 35 heures. Avec l’avant-projet de loi sur la démocratie sociale, la durée légale du temps de travail pourrait être portée à 13h parjouret 48h par semaine.

À ces atteintes s’ajoutent la remise en cause du repos compensateur, l’accentuation des contraintes pour les chômeurs obligés d’accepter n’importe quel emploi payé à peine au - delà dumon tant de leur allocation chômage, la réduction des revenus des ménages modestes avec le transfert de la prime pour l’emploi pour financer le RSA :les pauvres payent pour les plus pauvres.

Face à cette entreprise de destruction sociale sans précédent, nous opposons une logique qui place au centre de ses préoccupations la reconnaissance de la valeur du travail et sa juste rétribution, le dialogue social sans lequel la démocratie s’arrête aux portes de l’entreprise, la répartition plus équitable des richesses créées tant dans l’entreprise qu’au sein de la nation.

Christiane Demontès,

Sénatrice du Rhône, membre du Bureau national


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message