RETRAITES : NE VOUS LAISSEZ PAS ABUSER par une campagne permanente d’affolement de la population

mercredi 18 juin 2008.
 

Depuis des années, un discours catastrophiste, relayé par les grands médias, vise à affoler la population sur les risques de ne plus pouvoir payer les retraites : grâce à l’amélioration de l’espérance de vie, il y aurait trop de retraités et plus assez de travailleurs pour payer leur pension.

C’EST FAUX !

Il n’y a aucun problème de financement des retraites !

Bien sûr, il faut s’adapter à cette évolution démographique très positive. Mais il faut savoir que la Banque mondiale, dans un rapport d’octobre 1994, a la première sonné la charge pour casser les systèmes de retraites en répartition sur toute la planète.

Pourquoi vouloir casser les systèmes de retraite par répartition ?

Parce que les classes dirigeantes veulent organiser l’insécurité de la société

C’est le Fonds monétaire international (FMI) qui le dit : « un système de retraite en répartition peut déprimer l’épargne nationale parce qu’il crée de la sécurité dans le corps social ».

Mais pourquoi organiser l’insécurité dans le corps social ?

Parce que des travailleurs qui vivent dans la précarité et l’insécurité, craintifs et dépolitisés, sont beaucoup plus malléables et corvéables que des travailleurs disposant de droits sociaux solides leur garantissant l’emploi, un revenu stable et une bonne protection sociale. C’est le moyen, pour les milieux d’affaires, de s’assurer un haut niveau de profit et la paix sociale pour longtemps.

L’imposture des difficultés financières des systèmes de retraites vise à acclimater l’idée de l’introduction des fonds de pension

C’est encore le FMI qui le dit : il faut « forcer les gens à épargner pour leur retraite en orientant les fonds de manière stable et permanente vers les investissements dans le secteur privé ». La Banque mondiale, complice du FMI, veut faire des systèmes de retraite des « instruments » de la financiarisation des économies. Le moyen, ce sont les fonds de pension (qui peuvent prendre des noms différents comme PERP, Perco, épargne-retraite...). Le but n’est pas de faire travailler plus longtemps (attention aux diversions sur l’âge de la retraite), mais de faire baisser les pensions afin de pousser les personnes à souscrire des compléments de retraite : cela engraissera l’industrie financière...

POURTANT LES FONDS DE PENSION SONT DANGEREUX, INEFFICACES ET INUTILES

Ils vont faire baisser le montant des retraites (puisqu’il y a davantage de retraités, il va y avoir davantage de ventes d’actions ; leur prix va donc baisser, et les pensions avec) ; les salariés et retraités vont supporter tous les risques boursiers ; les fonds de pension vont accroitre la déstabilisation des marchés financiers internationaux ; leurs performances financières sont médiocres (sur 150 ans, les actions françaises, inflation déduite, ont donné 0 % de rendement, moins que le Livret A !) ; ils ne présentent aucun avantage démographique (les pensions qui seront versées en 2040 dépendront des conditions économiques de 2040, quelle que soit la technique financière utilisée).

Et pourtant l’Union européenne a adopté une directive « fonds de pension » en 2003 !

NE VOUS LAISSEZ PAS ABUSER !

FINANCER LA RETRAITE PASSE PAR LE PLEIN-EMPLOI

Entre 1983 et 2006, la part des salaires dans le PIB a baissé de 9,3 % (120 à 170 milliards d’euros) alors que la part du capital augmentait d’autant !

Il faut récupérer cet argent par l’augmentation des salaires et le financement d’emplois !

Le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP) a montré que le financement de 3,3 millions d’emplois, afin d’appliquer le droit constitutionnel à l’emploi en le rendant opposable (les pouvoirs publics doivent être « obligés » de fournir un emploi de qualité à qui n’en a pas), coûte 127 milliards d’euros par an.

Par exemple, l’annulation des exonérations de cotisations sociales patronales rapporterait 23 milliards d’euros ; la restauration de l’impôt de Bourse rapporterait 11 milliards d’euros...

Et la création de 3,3 millions d’emplois rapporterait 12 milliards d’euros à la CNAV, plus 6 milliards pour les régimes complémentaires...

Où est le problème puisque selon le Conseil d’orientation des retraites (COR), le besoin de financement des retraites, toutes choses égales par ailleurs, serait de 15,1 milliards d’euros en 2015 ; 24,8 milliards en 2030 ; 68,6 milliards en 2050 !


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