Réflexions sur la GPA (gestation pour autrui) suite aux conclusions du groupe de travail du Sénat (Parti Socialiste)

vendredi 27 juin 2008.
 

Ayant pris connaissance des conclusions du groupe de travail du Sénat sur la gestation pour autrui (GPA), s’orientant vers la légalisation du recours aux « mères porteuses », le Parti socialiste considère ce rapport comme l’un des éléments de la réflexion à mener sur ce débat complexe, mais il ne peut être considéré comme conclusif.En effet La GPA interroge des valeurs fondamentales de nos sociétés humaines : certes la loi ne peut pas être indifférente à la souffrance qui fonde la revendication de légalisation, mais la loi doit aussi arbitrer et protéger les plus fragiles :

La GPA est elles compatible avec le principe de non marchandisation du corps humain ?

Le dédommagement des mères porteuses étant envisagé, la grande pauvreté que vivent de nombreuses femmes en Europe ne favorise elle pas le développement d’un « marché » des mères porteuses ?

Comment assimiler à un don de gamètes ou de sang une démarche qui comporte de nombreux risques médicaux inhérents à la grossesse et à l’accouchement ?

Comment et sur quels critères justes et légitimes peut-on autoriser le recours à la GPA pour certaines stérilités, et en exclure d’autres ?

Le Parti socialiste va donc mettre en œuvre dans les mois à venir un débat associant les deux groupes parlementaires du Sénat et de l’Assemblée, pour continuer d’approfondir le débat et préparer sa position dans la perspective de la préparation de la révision de la loi bioéthique, programmée en 2009.

Communiqué de Laurence ROSSIGNOL

Secrétaire nationale aux droits des Femmes et à la parité


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