La Convergence affirme sa totale opposition au projet de loi sur l’Energie

lundi 31 juillet 2006.
 

LA CONVERGENCE NATIONALE DES COLLECTIFS DE DÉFENSE ET DE DEVELOPPEMENT DES SERVICES PUBLICS réaffirme sa totale opposition au projet de loi sur l’Energie que le Gouvernement veut faire voter par le Parlement dés les premiers jours de septembre. Ce projet concerne d’une part l’ouverture des marchés du Gaz et de l’Electricité aux particuliers en juillet 2007 et d’autre part le projet de fusion Gaz de France - Groupe Suez. Toujours fidèle à la tactique du passage en force et du mépris pour le débat citoyen, ce Gouvernement manifeste une nouvelle fois, au nom du dogme libéral, sa détermination à poursuivre la libéralisation du secteur de l’ Energie et la privatisation d’un maximum d’ entreprises publiques fondamentales dans la vie économique et sociale de notre pays, comme c’est le cas avec EDF et GDF. Ceci, afin de mettre l’ensemble de la Société Française sous la coupe de grands groupes financiers, pour lesquels la satisfaction des besoins populaires doit toujours être sacrifiée à la recherche du profit maximal.

L’enjeu d’un tel projet est considérable car il porte A LA FOIS sur le DROIT pour toutes et tous d’accéder à l’énergie dans l’EGALITE, quelque soit l’endroit où l’on réside et son revenu- chacun mesure dans sa vie quotidienne l’importance de ce droit- ET SUR CELUI de faire prévaloir les choix collectifs, en matière de politique environnementale, de définition des besoins, d’organisation du Service Public de l’électricité et du gaz, de transparence dans la fixation des tarifs et les prix. L’énergie, bien commun essentiel, doit dans tous ses aspects, être gérée avec une logique d’intérêt général et non dans une rivalité effrénée d’intérêts privés dont on sait par expérience ce qu’elle signifie au bout du compte pour l’usager : disparition des services de proximité, abandon d’activités jugées non rentables, augmentation des risques et des inégalités, diminution des budgets de recherche, d’énormes gaspillages financiers selon les fluctuations à court terme des marchés, auxquels s’ajoutent pour les salariés, la suppression d’emplois et la dégradation des conditions de travail. L’exemple de France-Télécom est édifiant ! Quant aux conséquences de l’ouverture des marchés du gaz et de l’électricité sur les tarifs, c’est proprement scandaleux et sans appel, au point même de faire douter les députés de la majorité ! Depuis la privatisation partielle de Gaz de France le prix du gaz a augmenté de 30% en 18 mois, celui de l’électricité de 48% entre Avril 2005 et Avril 2006 - il a triplé depuis l’ouverture à la concurrence- pour les industriels qui ont décidé de quitter les tarifs régulés ; ça n’est pas vrai que la concurrence fait obligatoirement baisser les prix ! PRIVATISATION ET MISE EN CONCURRENCE ne répondent pas aux exigences de notre temps !

Toutes et Tous, nous avons besoin d’un grand pôle public de l’Énergie, à 100%public, construit à partir d’EDF GDF, démocratisé, contrôlé par les élus ,les salariés et les usagers, seul capable de permettre la maîtrise démocratique de la politique énergétique et de garantir durablement le libre accès à ce besoin vital de l’être humain, dans le respect de l’égalité et de la solidarité. C’est une bataille emblématique qui se mène aujourd’hui, et qui nous concerne tous ! Il nous faut rappeler au Gouvernement qu’il est en total contradiction avec les engagements votés en 2004 sur GDF et que pour contrer d’éventuelles tentatives d’O.P.A .sur SUEZ, d’autres solutions existent que l’absorption à 80 % de GDF par ce groupe franco-belge ! y compris l’intégration de SUEZ dans la propriété nationale !Il nous faut affirmer haut et fort que nous ne nous laisserons pas déposséder de notre DROIT à L’ÉNERGIE , pas plus que nous laisserons commettre ce qu’on doit considérer comme un abus de biens sociaux ! Ces entreprises, déjà engagées dans une logique de profit maximum, nous devons les garder publiques, LES RECONQUERIR AVEC DE NOUVEAUX DROITS CITOYENS, pour les réorienter vers la seule voie légitime, celle de l’intérêt général ! En conséquence nous appelons les députés à refuser la privatisation de GDF et donc à rejeter ce projet .

Nous appelons tous les Collectifs, dés aujourd’hui, à participer à la mobilisation - voire à l’impulser- qui doit se manifester partout ET rapidement puisque le gouvernement a choisi le 7 sept pour débuter le débat à l’Assemblée Nationale et qu’à cette date, il faut qu’il mesure combien il se trouve encore une fois en décalage avec les aspirations de la population. Une MOBILISATION CITOYENNE d’envergure, aux formes multiples, calée sur cette date et organisée d’une manière unitaire serait une bonne initiative.

NOUS POUVONS GAGNER si nous avons vraiment le souci de rassembler usagers, élus, salariés, dans un même élan citoyen que celui qui a rejeté le C.P.E, avec un mot d’ordre clair : NON à la privatisation de G.D.F, NON à la fusion G.D.F-groupe SUEZ qui en est l’instrument juridique et qui franchit un nouveau pas dans la privatisation du secteur de l’énergie, DONT NOUS NE VOULONS PAS, pas plus que de la libéralisation et de l’ouverture à la concurrence !!!.

Nous appelons enfin l’ensemble des forces syndicales ,politiques, associatives qui entendent s’impliquer dans cette lutte, à très vite définir les cadres unitaires dont nous avons besoin pour TOUS ENSEMBLE obtenir l’abandon de ce projet.

publié le 20 juillet 2006


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