La Poste La CGT s’oppose au changement de statut et à la privatisation

mardi 22 juillet 2008.
 

Déclaration commune de la Confédération Générale du Travail et de la Fédération Cgt des Activités Postales et de Télécommunications

A la veille des vacances d’été, le PDG de La Poste annonce le changement de statut et l’ouverture du capital de l’entreprise.

Les propos de M. Bailly signifiant que le projet n’a pas été présenté au gouvernement ne trompent personne. De tels projets ne se préparent jamais sans coordination avec les pouvoirs publics.

Le changement de statut de La Poste et sa privatisation s’inscrivent dans une logique de libéralisation totale de ses activités, déjà enclenchée depuis plusieurs années et notamment dans la loi postale de mai 2005 qui a créé La Banque Postale et une convention collective postale. Ce projet se situe dans la droite ligne des projets gouvernementaux et particulièrement de la banalisation du Livret A, avec ses conséquences néfastes pour le financement du logement social et pour les foyers à revenu modeste pour qui La Poste demeure le seul véritable moyen d’accéder aux services financiers.

M. Bailly assure aussi qu’on ne toucherait pas au statut des fonctionnaires ni aux droits des contractuels. De telles affirmations sont incompatibles avec les projets en préparation, comme le montre bien l’exemple de France Télécom.

Enfin, il affirme que l’Etat détiendrait 80 % du capital de La Poste. De tels propos ne sont pas rassurants, comme le confirment les promesses non tenues de Nicolas Sarkozy concernant le capital d’EDF. N’imputons pas non plus à Bruxelles ce qui relève de choix nationaux : le calendrier défini par l’Union européenne n’oblige pas à changer le statut. C’est bien là un choix politique correspondant aux orientations libérales du Président de la République et de son gouvernement.

La CGT et sa Fédération des Activités Postales et de Télécommunications s’opposent résolument au changement de statut et à l’ouverture du capital de La Poste.

Dans un contexte d’évolutions technologiques et sociétales importantes, l’évolution de La Poste doit obéir à l’impératif de service public et garantir à tous nos concitoyens un accès équitable aux services de qualité.

Au contraire, le changement de statut et l’ouverture du capital renforcent la logique de rentabilité, conduisant à l’abandon des activités jugées peu rentables, notamment celles afférant à un réseau exceptionnel de bureaux sur tout le territoire, avec des conséquences graves sur l’accès à toutes les activités de La Poste pour la population. La CGT a des propositions qui visent à renforcer le service public postal pour l’intérêt général. Elles sont résumées dans la pétition « Touche pas à ma poste – non à la privatisation ».

La CGT se félicite de la déclaration unitaire des fédérations CGT, SUD, CFDT, FO et CFTC dénonçant la privatisation et préparant une action nationale unitaire dès la rentrée.

La CGT et sa Fédération des Activités Postales et de Télécommunications vont poursuivre, sans attendre, la bataille pour mobiliser les agents de La Poste et au-delà, les usagers et les élus autour de ces propositions.

Montreuil, le 9 juillet 2008


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