Six suicides de salariés à France Télécom depuis mai (Déclaration commune CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO, SUD)

mercredi 23 juillet 2008.
 

En mai-juin 2008, France Télécom a connu 5 suicides d’agents. Ci-dessous la déclaration intersyndicale CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO, SUD en Comité national d’hygiène et de sécurité ce 30 juin. Depuis, un autre suicidé est venu allonger la liste. Il est donc temps d’informer largement.

Dێclaration commune CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO, SUD au CNSHSCT du 30 juin 2008

Nous dé plorons aujourd’hui 5 suicides et plusieurs tentatives, pour certains sur le lieu du travail.

A partir de quel chiffre, la direction va t elle d écider d’aborder le problè‚me pour tenter de trouver des mesures ?

Vos refus syst ématiques d’aborder cette question prennent un sens dans la mesure o‡ù ils confirment la peur de la direction de voir son organisation du travail mise en cause. A tel point que vous combattez les enqu†êtes demand ées dans les CHSCT ou les expertises quand de tels drames se produisent. Votre seul objectif : faire en sorte qu’ils ne soient pas reconnus en accident de service.

Ces actes sont, au moins partiellement, la cons équence des restructurations incessantes, des pressions incessantes et insupportables de la direction sur les personnels. A l’heure ou des né gociations ont lieu sur la transposition de l’accord europ éen sur le stress en droit français, il est urgent que la direction de France Telecom change d’attitude. L’employeur a l’obligation de prendre les mesures n écessaires pour assurer la s curit et prot éger la sant é physique et mentale des travailleurs. France Telecom est hors des clous.

L’objectif de rentabilité financiè‚re imm édiate pour satisfaire les actionnaires porte atteinte „à l’Homme dans son travail en le r éduisant „ à un facteur de production, une machine qui ne saurait avoir ni besoin ni conscience. Face aux r éorganisations, les salari és sont de plus en plus fragilis és, d éstabilisé s. Il y a un an l’ensemble des organisations syndicales lançait un droit d’alerte, nous faut-il aujourd’hui d écré ter l’ état d’urgence ?

Compte tenu de cette situation, l’ensemble des organisations syndicales demande la tenue d’un CNSHSCT extraordinaire, au plus tard au mois de septembre, sur les risques psychosociaux.


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