Le trou dans la couche d’ozone plus grand en 2008 que l’an dernier

jeudi 18 septembre 2008.
 

Climat | Le trou d’ozone au-dessus de l’Antarctique est plus grand que l’an dernier, a annoncé l’Organisation météorologique mondiale (OMM) mardi. A l’occasion de la Journée internationale de la couche d’ozone, l’ONU demande d’intensifier les efforts.

Généralement, la destruction de la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique atteint son paroxysme fin septembre ou début octobre. En 2008, le trou dans la couche d’ozone s’est formé relativement tard.

Toutefois, ces deux dernières semaines, il s’est agrandi rapidement, au point de dépasser désormais l’étendue maximale atteinte en 2007, soit 27 millions de kilomètres carrés, alors que sa superficie n’avait pas dépassé 25 millions de kilomètres carrés en 2007.

« Après avoir subi des assauts chimiques pendant des décennies, la couche d’ozone aura peut-être besoin d’une cinquantaine d’années pour se rétablir pleinement. Lorsque l’environnement subit une détérioration aussi poussée, il a besoin d’énormément de temps pour s’en remettre », a souligné le secrétaire général de l’ONU Ban Ki- moon, dans son message publié pour cette Journée.

Le Protocole de Montréal a été signé le 16 septembre 1987. Il prévoit l’élimination progressive des chlorofluorocarbones (CFC) autrefois d’usage courant dans des produits tels que les réfrigérateurs, et l’abandon progressif des hydrochlorofluorocarbones (HCFC).

Changement climatique Les scientifiques sont de plus en plus conscients des relations possibles entre l’appauvrissement de la couche d’ozone et le changement climatique, souligne l’agence de l’ONU. En effet, l’augmentation de concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère entraîne une hausse des températures dans la troposphère et à la surface du globe.

En même temps, il se produit un effet de refroidissement dans la stratosphère, aux altitudes où se trouve la couche d’ozone. Ces dernières décennies, on a effectivement observé un refroidissement de la stratosphère en hiver, en Arctique comme en Antarctique. Cette baisse des températures facilite les réactions chimiques qui détruisent l’ozone.

Dans le même temps, on a constaté une progression annuelle d’environ 1 % de la quantité de vapeur d’eau présente dans la stratosphère. Or, une stratosphère plus froide et plus humide favorise la formation de nuages stratosphériques polaires, ce qui devrait accentuer la déperdition d’ozone dans les régions polaires des deux hémisphères, explique l’OMM. 

Les changements observés dans la stratosphère pourraient retarder la reconstitution de la couche d’ozone. Il est donc capital que les bailleurs de fonds continuent de financer les travaux de recherche sur l’ozone stratosphérique et les effets nocifs du rayonnement ultraviolet, affirme l’OMM. 


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