Petites nouvelles du dimanche : La grogne monte mais le MEDEF ne manque pas d’air !

dimanche 26 octobre 2008.
 

1) La grogne monte !

2) Le MEDEF ne manque pas d’air

3) "25 000 milliards de dollars évanouis » titre Le Monde d’aujourd’hui. Faux ! La valorisation boursière est seulement fictive !

4) Les prémices d’une crise gouvernementale

1) La grogne monte !

Dans les quinze derniers jours, même les écrans de télévision ont rendu compte :

* de l’irruption de milliers de salariés au Salon de l’automobile,

* des manifestations de retraités le 16 octobre pour leur pouvoir d’achat (25% de revalorisation avait promis SarPinocchio, 1,4% dans la réalité pour 3,2% d’inflation).

* une manifestation nationale enseignante réussie le 19 octobre

* la longue et massive lutte contre un projet de fermeture de 60% des 115 centres départementaux de Météo-France (CDM) d’ici à 2017

* des grèves du personnel hospitalier

* la grève nationale des agents de la statistique publique le 21 octobre

* la manifestation nationale (25000 participants) organisée par FO ce 23 octobre 2008 à Paris sur les mots d’ordre : hausse des salaires et des pensions, arrêt de la RGPP, défense du statut, du service public et de la Fonction publique républicaine, stop aux suppressions d’emploi.

J’ajouterai à cela au moins trois faits significatifs :

* des grèves ouvrières dures plus nombreuses dans les entreprises privées. Dans les Bouches du Rhône, par exemple, les 23 salariés de La Nive Matériaux à Rousset ont fait grève 18 jours avant d’obtenir une prime de transport de 25€ mensuel, l’ augmentation des salaires de 2% avec un plancher de 30€, 4,91 € de paniers journaliers pour le repas, passage de 20% à 35% du salaire pour la prime d’été. Soit une augmentation de salaire de 155 euros.

* une montée en puissance de la mobilisation contre la privatisation du service public postal. Une cinquantaine d’organisations syndicales, associations, mouvements et partis politiques du Comité national contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal préparent la grande mobilisation des postiers et des usagers le 22 novembre 2008.

* Goodyear à Amiens, Ford à Blanquefort, les usines Renault et les équipementiers de l’automobile, La Redoute : il est temps de s’opposer tous ensemble aux licenciements par une mobilisation unitaire et interprofessionnelle dans le cadre d’une grève générale nationale de 24 heures.

2) Le MEDEF ne manque pas d’air

Nicolas Sarkozy fait tout pour répondre à ses plus chers désirs. Un nouveau fonds de 40 milliards abondé au tiers par l’Etat a vu le jour cette semaine ; qui va le gérer ? les banquiers seuls.

Mais ce n’est pas assez :

Laurence Parisot a déclaré "les États doivent cesser leurs interventions dans l’économie une fois la crise internationale passée".

Les licenciements boursiers continuent à faire des ravages, sans égard pour le devenir des salariés et de leurs familles. Ainsi, La Redoute a annoncé la suppression de 672 emplois.

Le "syndicat" patronal veut pouvoir licencier encore plus facilement et diminuer sa participation dans le financement des caisses de chômage. Pour cela, il fait appel à la fois à l’Etat et aux salariés.

3) « 25 000 milliards de dollars évanouis » titre Le Monde d’aujourd’hui

Tiens donc ! Comme le fait justement remarquer Jean-Marie Harribey, président d’ATTAC :

" Rien, strictement rien ne s’est évanoui, puisque l’éclatement d’une bulle détruit la fiction précédente. Aucune richesse réelle n’a disparu. Le capital estimé par la valorisation boursière au jour le jour n’est que fictif, disait Marx, et il avait raison, et la liquidité des actifs financiers ne peut être vraie pour tous les actionnaires en même temps, disait Keynes, et il avait raison.

Si la fiction du capital n’est pas comprise par les tenants du système et se prolonge dans le mythe de l’ “évanouissement”, c’est parce que, dans l’imaginaire bourgeois, le capital est fécond et est capable de se valoriser tout seul. Eh bien, non. Le capital ne peut être valorisé que par le travail.

Les éditorialistes du Monde et ceux qui écrivent dans le monde entier devraient revenir aux sources. Ils retrouveraient leurs esprits".

4) Les prémices d’une crise gouvernementale

Sarkozy parade sur les estrades du monde entier. Derrière cette communication tapageuse, la crédibilité du gouvernement Fillon se fissure. Deux faits contribuent à le révéler cette semaine :

* Le Syndicat de la Magistrature, l’Union syndicale des magistrats ont organisé une journée de mobilisation le 23 octobre pour dénoncer « les dérives » et l’autoritarisme de la ministre de la justice.

* Christine Boutin a subi un revers cinglant au Sénat sur son projet visant à contourner la loi SRU.

Jacques Serieys


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