Manifeste fondateur de Forces Militantes ( adopté par l’Assemblée Générale du 31 janvier 2004 )

mardi 14 juin 2005.
 

Forces Militantes … la démocratie en mouvement

Après le 21 avril 2002 et l’élimination du candidat socialiste du second tour des élections présidentielles, nous avons compris que rien ne serait plus comme avant. L’ampleur de la défaite, la violence de la sanction ne peuvent que nous conduire à en tirer toutes les leçons pour engager une véritable rupture avec notre façon de faire, de penser et d’agir. Il y a la politique « avant » la sanction populaire. Notre devoir est d’inventer la politique « après ».

La démarche engagée lors du congrès de DIJON à travers le dépôt de « la motion militante » (motion D) fut une première étape. Elle a permis d’exprimer, à travers un acte fort de démocratie interne, la volonté collective de nombreux militants de changer les pratiques du Parti Socialiste pour remettre en cohérence son fonctionnement et son projet politique. La « motion militante » s’est depuis transformée en réseau : « FORCES MILITANTES, la démocratie en mouvement »

« Forces Militantes » a pour objet de rassembler les militants du Parti Socialiste qui veulent en changer le fonctionnement et les pratiques, d’organiser la réflexion en son sein mais aussi avec les forces sociales et les citoyens pour la refondation du socialisme, et de participer à la construction d’une véritable alternative politique à gauche en France et en Europe.

Le Manifeste ci-après n’est ni une motion de congrès, ni un programme de gouvernement. Ce texte a été élaboré collectivement avec les militants de notre réseau. Il résume simplement mais concrètement les valeurs et les idées qui animent les hommes et les femmes de « Forces Militantes »… pour que vive la Gauche !

Militants socialistes, femmes et hommes de gauche, nous sommes pour la plupart engagés depuis de nombreuses années dans un combat politique difficile pour défendre et promouvoir les idées, valeurs et convictions héritées de l’Histoire du mouvement ouvrier et du Socialisme.

C’est pourquoi nous n’acceptons pas la situation dans laquelle la gauche se trouve aujourd’hui. Au risque de se perdre, elle ne peut faire l’impasse sur un certain nombre de grandes questions qui portent notamment sur la manière de stopper l’offensive libérale, sur la politique européenne, la mondialisation, une nouvelle organisation du travail, la lutte contre les inégalités et la redistribution, la solidarité, la démocratie, …

Entre une gauche gestionnaire, qui à force d’intégrer les contraintes économiques trahit les aspirations de celles et ceux qui l’ont portée au pouvoir et une gauche de protestation dont l’impuissance finit toujours par renforcer le pouvoir en place, nous appelons à une gauche de contestation et de transformation de l’ordre établi, une gauche qui ne se résigne pas et qui gouverne pour réellement changer la vie.

Cela impose la rénovation et la refondation du Parti Socialiste sans lequel rien ne sera possible.

Un siècle et demi après sa naissance, le socialisme doit rester synonyme de ruptures !

I. Changer la politique

Le 21 avril a été un terrible révélateur. Mais depuis une quinzaine d’années, les signes du déclin s’étaient multipliés : chute du militantisme, incapacité à animer le débat idéologique, rupture avec le monde du travail.

Sans changement ni remise en cause de nos pratiques, sans véritable projet politique, nous prenons le risque d’une rupture définitive avec l’opinion qui finirait par placer l’alternative politique à l’extrême-droite. La défiance des citoyens est telle qu’ils ont besoin de preuves, de faits et d’actes concrets. La remise en cause de nos pratiques était et reste donc l’une des clefs qui permettra de retrouver la crédibilité, l’écoute et la confiance des citoyens.

1) Avant tout, changer notre Parti !

La rénovation de notre Parti est le préalable indispensable à toute clarification idéologique.

Le premier rôle du Parti Socialiste n’est pas de sélectionner des candidats qui iront promouvoir devant les électeurs des idées élaborées par quelques uns. Il est d’abord de faire émerger collectivement, démocratiquement, des idées, des valeurs, des projets politiques élaborés et donc portés par tous.

Cela suppose un système de représentation garantissant le respect des militants à chaque niveau de décision, en laissant une large place à l’élection directe, et non à la cooptation.

Nous demandons que quelques règles simples soient rapidement instaurées : l’élaboration collective des projets politiques, la consultation directe et régulière des militants, l’obligation d’un compte-rendu régulier de mandat pour tous les élus. Elles permettront de redonner aux militants la maîtrise de leur engagement et d’inverser le lien de subordination trop souvent constaté entre les élus et les militants. Ce sont les militants qui doivent contrôler les élus, pas l’inverse !

De même, nous devons assurer le renouvellement et la représentativité de nos élus, afin d’ouvrir à tous et à toutes l’exercice des mandats électifs. Etre élu n’est ni réservé aux fonctionnaires, ni aux catégories supérieures de la société. Ce n’est pas un droit automatiquement renouvelable, encore moins un privilège réservé à quelques uns. Les citoyens doivent vérifier, grâce à notre fonctionnement, que le pouvoir n’est pas un but en soi, mais seulement le moyen d’appliquer nos idées. Nous réaffirmons donc notre volonté de limiter le cumul des responsabilités dans le Parti ainsi que le cumul des mandats électifs.

La fin du cumul des mandats reste l’une des clefs de la rénovation profonde de notre Parti et, plus largement, de la démocratie.

Bien entendu, ces réformes internes doivent s’accompagner d’une véritable réforme de nos institutions.

2) Changer de République

Entre une démocratie représentative en danger, une démocratie d’opinion contrôlée par les médias et les puissances de l’argent et une démocratie directe sujette à toutes les manipulations et émotions instantanées, nous souhaitons développer de véritables pratiques de démocratie délibérative et participative.

Rompre avec la Vème République

Les institutions de la Vème République revues et corrigées depuis 1958 ne sont plus adaptées : avec le quinquennat, elles nous plongent dans une présidentialisation qui pervertit la vie des partis politiques et le débat d’idées.

Si l’on y prend garde, notre Parti ne sera bientôt plus que l’équivalent d’un parti démocrate à l’américaine… Il nous appartient de replacer les enjeux politiques sur le terrain des débats d’idées et des modèles de société. C’est pourquoi l’élection législative, celle des représentants du peuple, doit redevenir le rendez-vous électoral primordial. Plus que jamais, nous sommes favorables à une démocratie parlementaire renforcée avec un Parlement ayant la maîtrise de son ordre du jour et un réel pouvoir de contrôle sur l’exécutif.

Le principe même de l’élection du Président de la République au suffrage universel mérite d’être réexaminé.

Nos autres propositions sont conformes aux changements internes que nous prônons : le mandat unique pour les parlementaires et les présidents de conseils généraux et régionaux, les maires de grandes villes, une limitation du cumul dans le temps à 3 mandats ou 18 ans consécutifs, et le droit de vote et d’éligibilité aux élections locales pour les étrangers non communautaires.

Rompre avec la démocratie indirecte

Notre démocratie est aujourd’hui en pleine mutation. Les niveaux de décision ont rapidement évolué. Le niveau intercommunal, souvent plus pertinent pour mener de véritables politiques de développement, a acquis des compétences capitales. Efficaces politiquement, les intercommunalités constituent pourtant des zones de non-droit démocratique qui déstabilise l’exercice de la démocratie locale : isolement des oppositions municipales, collusions droitegauche, absence de contrôle des citoyens,… Seule l’élection au suffrage universel direct des conseillers intercommunaux permettra de remettre en place une vie démocratique et garantira la transparence du débat politique et donc la vitalité de l’action militante au niveau local.

Faire vivre la démocratie participative

La société a besoin de pouvoirs et de contre-pouvoirs. La démocratie représentative ne peut se suffire à elle-même. Il nous faut donc faire vivre la démocratie participative pour que la citoyenneté ait réellement un sens et un avenir.

Instaurer la démocratie dans l’entreprise

Enfin, parce que la démocratie ne s’arrête pas à la porte de l’entreprise ou du bureau, nous devons avoir une véritable exigence en matière de démocratie sociale. Avec les organisations syndicales, nous devrons notamment réfléchir sur les moyens de développer les droits des salariés, quelle que soit la taille de l’entreprise.

La représentation des salariés, avec des pouvoirs réels, dans les conseils d’administration est une réforme fondamentale qui replacerait le travail en position de force face au capital. Il s’agit en effet de renverser les rapports de domination entre le capital et le travail en donnant aux salariés le droit de participer et de peser véritablement sur les choix stratégiques des entreprises. Le travail apporté vaut autant sinon plus que le capital des actionnaires. Il doit être reconnu à sa juste valeur.

II. CHANGER LA SOCIETE

Nous réaffirmons avec force la supériorité du politique sur l’économique : non, nous ne sommes pas impuissants face aux licenciements et face aux forces de l’argent. Oui, nous voulons changer l’ordre des choses !

Nous voulons remettre en cause le système actuel pour aller vers une véritable économie des besoins, respectueuse de son environnement, solidaire et juste dans la distribution des dividendes dégagés par l’activité de tous.

Nous souhaitons que les Socialistes retrouvent leur volonté de ruptures : ruptures avec le libéralisme – même social -, ruptures avec les lois du marché, ruptures avec une logique économique qui détruit les emplois sans jamais les recréer et déstructure inexorablement notre société, ruptures avec l’ordre moral dominant.

Nous voulons enfin que les militants puissent se saisir des sujets de société tels que la famille, l’égalité des droits pour les couples homosexuels, l’égalité homme-femme, la dépénalisation – voire la légalisation - des drogues, le droit à l’euthanasie… Ces débats existent dans la société, le Parti socialiste doit en débattre et y apporter des réponses claires.

Nous devons être porteurs de modèles familiaux et sociaux en rupture avec des codes sociaux et des références morales qui ne correspondent plus à la réalité des modes de vie.

- Rompre avec le capitalisme et le libéralisme

Même si le capitalisme d’aujourd’hui n’est plus celui du XIXème siècle, la logique du profit domine plus que jamais les rapports sociaux. Pire, ce n’est pas « faire du profit » qui définit la stratégie d’une entreprise, c’est « faire encore plus de profit ». L’intérêt des actionnaires est devenu le principal critère de vitalité et de réussite d’une entreprise.

Tout est bon pour faire plus de profit : utilisation à outrance des salariés intérimaires, licenciements massifs pour délocaliser la production, utilisation d’une main-d’oeuvre sous-payée, dénuée de droits sociaux pour faire baisser les coûts salariaux.

Jusque quand la France acceptera-t-elle que ses entrepreneurs choisissent de contourner le droit du travail en allant exploiter ailleurs hommes, femmes et enfants sans aucun droits sociaux ? Jusque quand acceptera-t-on de sacrifier doublement les hommes et femmes qui travaillent, ici en France en les licenciant sans ménagement, ailleurs dans le monde en participant à renforcer les processus de domination mondiale entre le Nord et le Sud ?

Clauses sociales des marchés publics, charte éthique des grands distributeurs, boycott des produits concernés… : Toutes ces faibles parades ne suffiront jamais à renverser une logique économique basée sur le profit de quelques uns.

Le commerce international ressemble aujourd’hui à la loi du plus fort.

Nous devons en faire un commerce équitable garantissant aux pays du Sud un développement durable, porteur de droits sociaux, de paix, et d’équilibre mondial.

Des réformes fondamentales (taxation des flux financiers, respect des droits fondamentaux des travailleurs, mise en place d’un droit du travail international) permettront de remettre l’intérêt des travailleurs au centre de la décision économique.

Ces réformes, esquissées notamment par les mouvements altermondialistes, pourraient être portées par l’Internationale Socialiste, qui se doit de redevenir un véritable outil de combat international pour un autre monde.

De plus, lorsque l’activité économique répond à des besoins fondamentaux (l’eau, l’énergie, l’air, l’éducation, la culture, la santé,…), celle-ci doit sortir de la sphère marchande et devenir la propriété de la collectivité.

C’est une condition indispensable pour préserver notre environnement à l’échelle de la planète et la mise en oeuvre d’une politique de développement durable, seule capable de garantir la qualité de vie des générations futures.

Rompre avec les privatisations pour un service public fort

La remise en cause des services publics, leur privatisation partielle, l’exigence répétée de rentabilité des grandes entreprises publiques est sans doute l’une des plus grandes erreurs de la gauche. Le droit à tous d’accéder au service public a été implicitement remis en cause. La logique du « service universel » s’est hélas imposée. Avec ce nouveau « concept », il n’y a plus réellement de service public, mais simplement la définition d’obligations minimales acceptables par les opérateurs privés à qui l’on confie la gestion du service. Nous réaffirmons donc la nécessité d’un service public fort, contrôlé et géré par l’Etat, au nom de l’intérêt général et de la protection des plus faibles.

L’état du service public de la santé est particulièrement alarmant. Crédits insuffisants, personnel surmené et sous-payé, remise en cause de la gratuité des soins… La démocratisation sanitaire est un enjeu essentiel, dont nous devons nous saisir très rapidement, pour faire de l’hôpital un grand service public performant ouvert à tous et maîtrisé par tous.

Changer les règles de la mondialisation

La mondialisation est au centre de cette rupture avec un capitalisme devenu totalement financier.

La lutte contre l’oppression économique et pour un autre modèle de société se situe au niveau mondial. C’est pourquoi nous militons pour La construction d’une Europe politique et sociale forte, capable de porter les acquis sociaux et de les imposer un niveau européen.

Rompre avec une Europe marchande et libérale

A un modèle basé sur la concurrence entre individus, nous devons opposer le modèle européen de solidarité collective. Nous militons pour une rupture avec l’institutionnalisation, à petits pas, d’une Europe marchande et libérale. Nous sommes convaincus que l’Europe ne pourra contribuer à l’émergence d’un autre monde que par la naissance d’une démocratie à l’échelle de ce continent, organisatrice de la prospérité commune et respectueuse de tous les droits.

Il n’y aura jamais d’Europe politique, crédible et légitime, sans réforme démocratique de ses institutions, ce qui signifie la mise en place d’un Gouvernement Européen conduit par un premier ministre de l’Union et responsable devant le Parlement Européen, ainsi que l’abrogation de l’indépendance de la banque centrale européenne.

Nous préconisons également la démocratisation et la montée en puissance des instances internationales avec notamment la création de nouvelles instances –dotées de vrais pouvoirs - dans les domaines de l’agriculture et de l’environnement.

Les processus de domination entre les pays occidentaux du Nord et les pays en voie de développement du sud doivent également être rompus pour faire place à une véritable coopération Nord – Sud : annulation de la dette, augmentation de l’aide au développement, contrôle des multinationales alimentaires, nationalisation des laboratoires de recherche médicale, diffusion des brevets de médicaments,…

Renforcer les protections collectives

Nous ne croyons pas aux vertus du libéralisme. La fin des grandes idéologies, la montée de l’individualisme, l’acceptation tacite de ce libéralisme – y compris à gauche – ont en effet conduit à une remise en cause progressive des protections collectives. Tout ce qui était conçu pour protéger le peuple (sécurité sociale, services publics, retraites,…) serait devenu un obstacle à la libre concurrence, au bon fonctionnement du marché et à la vitalité de notre économie.

La fiscalité doit redevenir un instrument de redistribution central. Dans ce domaine comme dans d’autres, une véritable nuit du 4 août s’impose pour abolir les privilèges ! La redistribution doit se faire des revenus du capital vers le travail, et surtout pas dans le sens inverse !

La désagrégation sociale a amplifié l’insécurité : insécurité face à l’emploi, face aux protections sociales (sécurité sociale, retraites,…), insécurité culturelle aussi face à la diabolisation des cultures méditerranéennes : exploitation du thème du foulard, stigmatisation des jeunes d’origine maghrébine, surmédiatisation de l’intégrisme musulman,…

Nous réaffirmons notre attachement à l’importance d’une présence forte de l’Etat, seul garant des protections collectives. La prééminence de l’intérêt collectif et des valeurs de cohésion sociale sur le libre jeu des intérêts particuliers est essentielle.

Il y a aujourd’hui une incohérence fondamentale à lutter uniquement contre l’insécurité civile (la délinquance,…) alors qu’on laisse dans le même temps se développer une insécurité sociale (le chômage, le racisme,…) qui détruit plus profondément encore les liens sociaux.

Rompre avec la reproduction sociale

L’école se bat au quotidien pour donner à chacun la capacité de choisir sa vie et transmettre les valeurs de notre République. Elle bute cependant sur une immense difficulté : la reproduction sociale. L’école, aujourd’hui encore, permet aux enfants d’ingénieur de devenir ingénieur et aux enfants d’ouvriers de devenir – en grande majorité – ouvrier.

La rupture avec la reproduction sociale qui fige notre société et condamne les individus à subir un déterminisme social écrasant est un enjeu essentiel. C’est à travers cet objectif principal que nous préconisons une grande réforme de l’école.

Il ne suffira évidemment pas de brandir quelques slogans républicains ou de s’accommoder d’un discours nostalgique et conservateur qui permet de conforter la confusion gauche/droite.

Il faudra prendre à bras le corps tous les facteurs de la reproduction sociale pour les combattre, un à un. Les outils existent. Ils ont souvent été expérimentés (prise en charge dès la petite enfance en crèche- halte-garderie, scolarisation dès deux ans, discrimination positive pour les enfants repérés en possible difficulté dès la maternelle, petits effectifs par classe, pédagogie adaptée, etc…). Les moyens à mettre en oeuvre sont énormes. L’éducation doit donc redevenir le premier budget de l’Etat et sa première préoccupation !

L’école doit par ailleurs être soutenue dans sa mission par le développement des associations d’éducation populaire qui peuvent jouer un rôle d’encadrement social et culturel indispensable à notre combat pour l’égalité des chances.

C’est en dehors des murs de l’école que se jouent les mécanismes de discrimination qui fabriquent le déterminisme social. C’est donc aussi en dehors des murs de l’école qu’il faut agir pour rétablir l’égalité des chances.

Faire vivre la laïcité

La laïcité doit aujourd’hui, plus que jamais, retrouver son sens et sa force. Elle est l’expression d’un vivre ensemble qu’il nous importe de redéfinir collectivement. Nous réaffirmons l’importance de cette notion qui définit un espace de liberté en dehors de tout clivage communautaire.

La laïcité reste la base d’un idéal universel des Droits de l’Homme, une base sur laquelle nous entendons mener nos combats en France et au-delà.

*****

Le Socialisme est né de la conscience de l’égalité humaine, dans une société toute entière fondée sur le privilège. Depuis l’origine, les Socialistes refusent d’accepter les inégalités et l’injustice. Ils ont pour projet de transformer la société et de construire un monde meilleur dans lequel chacun puisse s’épanouir.

En ce début de siècle, cette ambition collective n’a jamais été aussi actuelle.

Nous voulons être porteurs d’utopies et changer la vie, vraiment ! Nous appelons celles et ceux qui partagent la même volonté à se rassembler pour réinventer la politique, pour mettre en mouvement la démocratie et faire vivre nos idées, nos valeurs, nos convictions.

Notre Manifeste est un non à la résignation, un oui à l’espoir de construire une autre société, un autre monde !


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