Parti de Gauche et nouvelle politique (par Jean Grisey, Lot)

lundi 15 décembre 2008.
 

Réponse à l’article Parti de Gauche en Aveyron : Réunion de lancement (introduction de Guilhem Serieys)

Bonjour et bravo pour cette introduction porteuse de beaucoup d’espoir !

Je comprends la nécessité de faire un score prometteur à l’élection européenne du mois de juin, afin de commencer à peser sur le débat ! Mais la tentation des alliances ne risque-t-elle pas à terme d’être plus contreproductive que positive ? Les exemples du passé sont nombreux à nous prouver qu’a terme elles ont toujours plus ou moins échouées. Je souhaiterais soumettre à votre réflexion cette phrase ; extraite d’un article du monde du 18 10 08 ,signé Alain Badiou ,philosophe et écrivain :

"Elle est et sera sans doute longtemps très à distance du pouvoir d’Etat, mais peu importe. Elle commence au ras du réel, par l’alliance pratique des gens les plus immédiatement disponibles pour l’inventer : les prolétaires nouveaux venus, d’Afrique ou d’ailleurs, et les intellectuels héritiers des batailles politiques des dernières décennies. Elle s’élargira en fonction de ce qu’elle saura faire, point par point. Elle n’entretiendra aucune espèce de rapport organique avec les partis existants et le système, électoral et institutionnel, qui les fait vivre. Elle inventera la nouvelle discipline de ceux qui n’ont rien, leur capacité politique, la nouvelle idée de ce que serait leur victoire".

Il parle évidemment de la nouvelle politique, vous l’aurez compris ! Il me semble que cette pensée correspond bien à l’état d’esprit qui devrait présider au sein du Parti de Gauche. D’autre part les questions financières et économiques doivent êtres abordées dans la plus grande transparence. Il faut très clairement se prononcer sur la question monétaire, en l’occurrence : rendre à l’Etat le droit régalien de battre monnaie , droit qui a été abandonné au profit des banques privées , Contrôle de l’état sur la banque centrale… etc. etc.

La question économique est encore plus épineuse, nous sommes dans une impasse, incapable de sortir du cercle vicieux, croissance = emploi= consommation = croissance. A ce jour la couleur est annoncée, tous les clignotants sont au rouge, écologie, matières premières, démographie galopante. Comme vous le dites il ne saurait y avoir une croissance indéfinie dans un monde fini. En conséquence l’obligation d’une nouvelle économie apparait comme inévitable, c’est un peu la quadrature du cercle, que pouvons nous proposer ? Avec quelle stratégie ?

Le mot relance me gêne par définition, car il accepte de fait, la nécessité de croissance. Le challenge est sans précédent, la tache monumentale, il faut que les adhérents, sympathisants, le sachent, Nous n’aurons aucune aide des partis en place, aucune aide médiatique bien au contraire, tout est verrouillé depuis bien longtemps, notre seule force ne pourra venir que des électeurs que nous aurons su convaincre de notre honnêteté intellectuelle, et de notre volonté d’un changement profond, Le moment est propice, il nous faudra beaucoup communiquer, éduquer, informer, écouter,et enfin convaincre.

Cordialement

Jean Grisey Constans : Lot


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