C’est avec enthousiasme que je souhaite participer à la création du Parti de gauche.

Depuis la victoire du NON du 29 novembre, l’attente est forte qu’un nouveau processus politique s’ouvre et permette la représentation politique d’une gauche qui ne se résigne pas devant l’hégémonie des idées libérales.

Depuis la victoire de Sarkozy et les attaques incessantes et sur tous les fronts de nos acquis sociaux et républicains, combien de femmes et d’hommes se désespèrent d’avoir une gauche audible qui s’oppose sans concession face à la droite ?

Conseillère de Paris depuis les dernières élections et ayant exercé un mandat d’ajointe au maire du 20e pendant la précédente mandature, je ne compte plus les femmes et les hommes rencontrés dans de nombreuses luttes, aux côtés des sans papiers, pour le droit au logement, contre les privatisations, les suppressions de postes dans l’éducation nationale et qui toutes ont pu exprimer ces mêmes attentes : l’urgence de sortir la gauche de sa crise.

Force est de constater que le PS dans lequel je me suis tant investie depuis 1995 a fait le choix de renforcer avec 80% des voix de ses militants une orientation dans laquelle je ne me reconnais plus. Abstention face à la droite, incapacité à penser et construire une alternative au capitalisme alors qu’il connaît une crise systémique sans précédent, refus de reconnaître l’impasse de la construction libérale et antidémocratique de l’Europe.

La création du Parti de gauche ouvre de nouvelles perspectives : celles de la constitution d’un front large de gauche aux prochaines élections européennes à même de disputer l’hégémonie libérale et rééquilibrer les rapports de force au sein même de la gauche. Quel espoir !

Le nombre de signatures déjà recueillies sur Paris démontre que cet espoir est largement partagé.

Je suis bien décidée à mettre toute mon énergie au service de la construction du parti de gauche, et du front unitaire pour les élections européennes, aux côtés de tous les militants des autres formations politiques avec lesquelles nous avons mené campagne en 2005 contre le TCE et depuis dans tant d’autres batailles.

Danielle SIMONNET, Conseillère de Paris, Déléguée auprès de la Maire du 20e (75)