Lettre ouverte de six parlementaires du Lot et de Dordogne ainsi que des présidents de ces conseils généraux à Madame la Préfète du Lot contre la répression des défenseurs du train

lundi 29 décembre 2008.
 

Depuis plus d’un an la population du Lot et du sud de la Dordogne proteste contre la suppression d’arrêts de train en gare de Souillac et Gourdon.

Cette mobilisation sans précédent qui réunit les responsables de l’association " tous ensemble pour les gares " , les élus nationaux, régionaux, départementaux et communaux et plusieurs milliers de citoyens est motivée par plusieurs raisons.

D’une part, tant pour le Sarladais que pour le Gourdonnais, les gares de Souillac et Gourdon revêtent une importance capitale sur le plan économique et social. En effet, toutes les entreprises industrielles, commerciales, agricoles, agro alimentaires, pour toutes les activités touristiques, pour tous les déplacements d’étudiants et de salariés, les gares de Souillac et Gourdon assurent les liaisons directes avec Paris, capitale nationale et Toulouse, capitale régionale de Midi Pyrénées.

D’autre part, la suppression de ces arrêts de trains symbolise, pour nous et la population, le désengagement de l’état et des grandes entreprises publiques sur des territoires ruraux durement frappés (suppression du tribunal et de la maternité de Gourdon, menaces sur la station météo, affaiblissement des DDe, disparition des bureaux de poste et des perceptions, etc...)

Alors que le Secrétaire d’Etat à l’aménagement du territoire, Monsieur Hubert Falco, vient d’évoquer devant l’observatoire national de la présence postale le 4 décembre dernier la notion de bouclier de service public, cette série de désengagements vide peu à peu les espaces ruraux et aggrave les disparités entre les territoires, rompant ainsi le principe républicain d’égalité entre les citoyens. Les territoires ruraux ne veulent pas devenir des sous territoires et les habitants du Lot et de la Dordogne ne veulent plus être considérés comme des sous citoyens.

Nous savons que vous avez organisé une rencontre, il y a quelques jours, au cours de laquelle vous avez affiché votre désir de fermeté, rappelant les plaintes déposées par la SNCF .

Les mesures de ces derniers jours comme les gardes à vue ou les citations à comparaître devant le tribunal correctionnel prises à l’encontre de responsables associatifs et d’élus ne nous paraissent pas être de nature à régler le problème de fond, à rendre un climat apaisé et à affaiblir la mobilisation qui s’est au contraire renforcée.

Face à cette situation, que nous jugeons sérieuse et inquiétante, nous nous tenons à votre disposition pour une rencontre dans les meilleurs délais.

Jean Launay Député du Lot

Dominique Orliac Députée du Lot

Germinal Peiro Député de la Dordogne

Jean Milhau Sénateur du Lot

Bernard Cazeau Sénateur Président du Conseil Général de la Dordogne

Gérard Miquel Sénateur Président du Conseil Général du Lot


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