Que 2009 soit année de reconquête républicaine (voeux de Guilhem Serieys)

vendredi 9 janvier 2009.
 

Je souhaite à chacun d’entre vous une année 2009 empreinte de générosité, une bonne santé et le plus de bonheur possible.

Pourtant, la crise économique frappe de plein fouet, la peur gagne de nombreux foyers. Rares sont ceux qui peuvent se dire épargnés. Les ressorts inégalitaires et déstabilisateurs du capitalisme apparaissent d’une manière cruelle aux yeux du plus grand nombre. Après 46 900 demandeurs d’emplois supplémentaires en octobre, c’est maintenant 64 000 de plus en novembre. Les messieurs je sais tout et autres bien-pensants de l’idéologie libérale qui nous ont expliqué sur tous les tons le caractère autorégulateur et indépassable du capitalisme devraient se faire petits. Dans l’immédiat, face à la crise, c’est un bouclier social qui doit être mis en place, pour protéger l’emploi, la consommation des ménages et la sphère productive par un plan de garantie des crédits aux PME. Nicolas Sarkozy, lui, abandonne la France à la crise économique en oubliant le pouvoir d’achat des gens ordinaires, en supprimant massivement des emplois publics (Education…) et en appliquant les directives européennes de libéralisation de nos services publics, qui avaient pourtant placé la France en tête pour la performance du courrier, de l’électricité et du chemin de fer.

La crise du capitalisme enfonce le monde vers une nouvelle tragédie sociale et politique. La catastrophe écologique s’avance. Mais rien de tout cela n’est fatal. On peut, on doit, changer le cours de cette histoire.

Un autre futur est possible ! Un futur où la marchandisation recule au lieu de tout envahir, où l’argent n’est plus le roi des cœurs et des griffes, où ceux qui font tourner la machine du quotidien vivent dignement de leur travail, où le droit au bonheur n’est pas un slogan de supermarché ouvert le dimanche. Bref, un futur humain et non financier, tout simplement.

La gauche doit porter cet élan, d’abord pour stopper la dégradation des conditions de vie, ensuite pour changer la vie, dans le bon sens. Pour ce faire, il faut tourner la page du modèle libéral et anti-démocratique de construction européenne dont le Traité de Lisbonne est la caricature. Pour le bien de tous, pour une vie plus douce, pour garantir le pouvoir d’achat, pour préserver notre planète, pour la paix, nous devons tourner la page du système économique actuel fondé sur l’enrichissement des uns pendant que les autres pâtissent. L’idéal républicain, recherchant l’intérêt général et la protection de tous, doit être le fil conducteur de la pensée contemporaine.

Ne rentrons pas la tête dans les épaules ; ça vaut la peine de résister ; ça vaut la peine de lutter ; ça vaut la peine de voter. En juin prochain auront lieu les élections européennes. Nous devons faire des élections européennes un référendum politique contre les politiques libérales et contre le Traité de Lisbonne, copié collé de la constitution rejetée en 2005. En Juin, nous pouvons faire la preuve, avec le front de gauche en préparation, que la majorité des Français confirme son exigence d’une Europe sociale et démocratique.

Révolutionner le paysage politique, défendre la souveraineté populaire, agir pour l’intérêt général en dehors des sentiers battus et rebattus, que 2009 soit année de reconquête républicaine.

Guilhem Serieys, Parti de Gauche

Conseiller régional

Vice-Président du Grand Rodez


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