Message en forum : Les dirigeants des Témoins de Jéhovah de France admettent la respectabilité du témoignage de Nicolas Jacquette

lundi 12 mars 2018.
 

Le 19 janvier 2007, nous avons mis en ligne un témoignage de Nicolas JACQUETTE "Nicolas, 25 ans, rescapé des Témoins de Jéhovah". Parmi les 8000 articles de ce site, c’est celui qui a déclenché le plus de messages en forum. Nous n’avons pas censuré les positions favorables aux TJ estimant que le débat serait certainement la meilleure façon de clarifier certains points. A l’heure actuelle nous ne regrettons pas ce choix et remercions toutes celles, tous ceux qui nous ont apporté leurs témoignages et leurs analyses. Ci dessous, le message reçu hier, bien meilleur que ce que nous aurions écrit nous-mêmes sur le sujet.

Réponse à l’article "Nicolas, 25 ans, rescapé des Témoins de Jéhovah" Témoignage de Nicolas JACQUETTE (suivi de 43 nouveaux messages contradictoires en forum)

Petit rappels des évènements qui ont suivi la sortie du livre "Nicolas, 25 ans, rescapé des Témoins de Jéhovah".

Ayant poursuivi en diffamation Nicolas Jacquette pour son témoignage devant la commission d’enquête parlementaire "Sectes et Mineurs", il n’a pas été surprenant que les dirigeants des TJ le poursuivent également pour son livre témoignage. Ils avaient déjà fait pression surson éditeur, avant même la sortie du livre, lui promettant un procès s’il perséverait dans son projet d’édition. L’éditeur tint bon et le livre sortit. En tout 5 000 exemplaires furent imprimés et il s’en est vendu à ce jour, au bout d’un an et demi, 2800. On est loin de l’argument mercantile argué par de nombreux TJ hatifs en jugement contre Nicolas Jacquette, en comparaison des 90 millions d’exemplaires cumulés de Tour de Garde et Réveillez vous, édités chaque mois par la Watch Tower, en près de 160 langues et diffusés dans le monde entier, on comprend mal cet acharnement contre ce petit livre.

Suite à la sortie du Livre, La Miviludes (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte Contre les Dérives Sectaires), organisme d’Etat sous les ordres directs du Premier Ministre, mis en ligne sur son site officiel, le résumé et la couverture du Livre de Nicolas Jacquette dans sa page de références documentaires, au même titre que des livres sur la Scientologie, Rael, etc...

Dans les jours qui suivirent, les dirigeants des TJ de France portèrent plainte en urgence contre la Miviludes devant le juges des référés du Conseil d’Etat, la plus haute juridiction française, sous le motif de "promotion faite par l’Etat d’un ouvrage à caractère diffamatoire". Il s’agissait d’un test, non seulement contre la Miviludes mais également contre le livre. Si cette procédure avait été couronnée de succès pour eux, un procès en diffamation contre l’Editeur et l’auteur auraient suivis de facto. Mais les choses ne se passèrent pas comme prévu pour les TJ.

Contre toute attente, le juge des référés demanda la production d’un mémoire en défence à Nicolas Jacquette. Normalement, seul les membres de l’Etat auraient du participer à cette procédure, mais le livre de Nicolas Jacquette et son caractère prétenduement diffamatoire étant au centre du Contentieux, le juge souhaita avoir une réponse de l’auteur aux accusation des TJ.

La ligne de défense de Nicolas Jacquette fut très simple. Il prouva chaque ligne de son livre par les propres écrits de la Watch Tower avec pour postulat de départ "Si ce que je relate dans mon livre, qui n’est de toute façon pas une critique du mouvement des TJ, mais le récit de mon vécu qui ne peut pas être contesté, est conforme à ce que les TJ écrivent et diffusent dans le monde entier dans leur publications à des millions d’exemplaires et en plus de 160 langues, ils ne peuvent prétendre à la diffamation."

Le trait porta. Le jour de l’audience devant le Conseil d’Etat, les TJ produirent dans l’urgence un mémoire en réponse ou toute accusation de diffamation avait disparu. Lui était préféré le terme de "diabolisation du mouvement par une généralisation du propos", ce qui n’a aucune signification juridique, contrairement à "diffamation" précédemment invoquée. Mieux encore, en page 5 de leur mémoire, les dirigeants des TJ admirent la "respectabilité" du témoignage de Nicolas Jacquette. Ce qui fut réitéré lors de la plaidoirie de l’avocat des TJ devant le juge des référés : "Si on laisse la Miviludes mettre tous les torchons qu’elle veut sur son site... nous ne voulons pas parler ici de l’honoprable témoignage de Mr Jacquette,...."

Il n’y avait donc pas diffamation, ce que le Conseil d’Etat a confirmé dans sa décision de novembre 2007, les Témoins de Jéhovah furent donc déboutés. Seule la forme était jugée lors de ce procès. Les TJ attaquèrent donc à nouveau, sur le fond cette fois ci. Après jugement, ils durent à nouveau admettre la respectabilité du témoignage de Nicolas Jacquette et furent à nouveau déboutés en Aout 2008, toujours par le Conseil d’Etat qui confirma la Miviludes dans la légitimité qui était sienne de mettre le témoignage de Nicolas Jacquette dans lmes ressources documentaires de son site relatives aux dérives sectaires. Une confirmation de la plus haute juridiction du caractère sectaire du mouvement.

Ainsi donc, Mr Pons, porte parole de l’ACTJF, et Mr Canonici, Président du Directoire des Témoins de Jéhovah de France, admettent la respectabilité du témoignage de Nicolas Jacquette et son caractère véridique. Ce qu’a confirmé le Conseil d’Etat. De fait, les dirigeants des TJ ayant une connaissance plus pointue des arcanes du mouvement dont ils gèrent les intérets que les adeptes de base, plus aucun Témoin de Jéhovah n’a de légitimer à critiquer le témoignage de Nicolas Jacquette.

Si l’on entre dans la logique du dogme des TJ, ces deux hommes sont établis dirigeants des activités des TJ de France par l’Esprit de Dieu, qu’ils appellent Jéhovah. De fait, s’ils admettent la respectabilité du témoignage de Nicolas Jacquette, cela signifie que leur Dieu lui-même l’admet également puisqu’il est censé leur insuffler sa volonté.

parenthèse dogmatique

D’un point de vue plus pratique, ce témoignage des conditions de vie des enfants au sein du mouvement des Témoins de Jéhovah avalidé par les dirigeants des TJ, le Conseil d’Etat, la Miviludes, les Parlementaires, les associations et les ex-TJ qui témoignent de la vie strictement similaire qu’ils ont vécu, ce livre peut maintenant servir de preuve factuelle et objective dans le cadre de procédures judiciaires, notament de garde d’enfants lorsque l’un des parents est TJ et l’autre non.

Il pourra également servir de base a des plaintes pour discrimination, dont la première a été faite en Belgique et ne tardera pas à faire des émules en France. Discrimination dans l’incitation faite aux membre du mouvement de cesser tout contact avec des démissionnaires ou exclus. Des procédures sont actuellement à l’études à la HALDE.

Pour terminer ce post, je souhaite assurer tous les Témoins de Jéhovah convaincus de toute ma compassion. J’imagine à quel point la remise en cause de tout ce qui conditionne leur vie actuelle peut être douloureuses ; Les sacrifices imposés ont été si grands. Et les conséquences potentielles à l’admission que l’on a été floué sont attroces à envisager. Pour beaucoup, c’est réaliser que l’on a sacrifié temps, argent, énergie, famille, amis, rêves, passions à un mouvement manipulateur. Je ne peux imaginer pire bilan. Je comprend les démonstrations de colère et de calomnie que la peur de cette finalité produit chez de nombreux Témoins de Jéhovah visiteurs de forums. Mais les faits sont là. Ce que NIcolas Jacquette décrit dans son livre n’est sons doute pas égréable à lire pour l’adepte convaincu, cela remet en question beaucoup de choses, mais la véracité de son témoignage est maintenant un fait avéré, non par des "gens du monde" comme ils les appelent, mais par leurs dirigeants eux-même, ceux-là même que les Témoins de Jéhovahs considèrent comme le canal de communication entre Jéhovah et les fidèles.

Il n’y a rien à ajouter à cela


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