Avec la complicité de l’Union européenne et de la Ligue arabe, l’armée israélienne mène contre les Palestiniens de Gaza l’attaque la plus meurtrière depuis 1967. Près de 400 morts et des milliers de blessés. Ce qui se prépare est encore pire. Le prétexte invoqué par Israël, la rupture du cessez-le-feu par le Hamas, est repris comme vrai par la plupart des média.

Mais l’Etat sioniste a violé l’accord de juin en lançant une attaque en novembre qui a fait plusieurs victimes à Gaza. Il n’a pas respecté son engagement à lever le blocus. Depuis 2 ans, la population de Gaza est affamée : le pain manque, 80 % des travailleurs sont au chômage. Une chape de plomb s’est établie sur Gaza avec la complicité des pays qui voudraient aujourd’hui obtenir un cessez-le-feu. Peuple affamé, terres volées, civils bombardés, où sont les terroristes ?

En décembre, l’Union européenne a décidé de renforcer ses liens avec Israël en dépit du blocus de Gaza et de la poursuite de la colonisation en Cisjordanie. Les déclarations hypocrites de Kouchner – sur le « processus de paix » - sont des écrans de fumée pour camoufler, mal, un soutien inconditionnel à Israël. Assorties d’aucune menace réelle, elles laissent Israël libre de poursuivre l’agression et les massacres.

Sarkozy condamne les provocations du Hamas et la disproportion de la riposte israélienne. La Gauche officielle reste silencieuse ou appelle à la trêve. Le PS a toujours soutenu Israël. Cette « gauche » partage le point de vue présidentiel de « juste équilibre » qui renvoie dos à dos agresseurs israéliens et combattants palestiniens. Droite et gauche : complices du massacre des palestiniens !

La résistance des peuples spoliés est juste, comme le recours à la lutte armée par les Palestiniens pour rétablir leurs droits nationaux sur la terre de Palestine. Ce n’est pas le Hamas que Israël veut écraser, mais toute résistance du peuple palestinien !

La condamnation symétrique de la violence cherche à masquer qu’il y a un oppresseur, Israël, et des opprimés, les Palestiniens. Nous condamnons et combattons la guerre d’oppression du colonisateur sioniste, nous soutenons la guerre de libération du peuple palestinien.

Il n’y aura pas de paix durable, tant que peuple palestinien ne sera pas rétabli dans ses droits sur la Palestine historique. La création de deux Etats ne peut déboucher que sur un état palestinien fantoche dont l’économie, l’eau, la sécurité et la politique étrangère seront toujours sous contrôle israélien, ainsi que c’est déjà le cas avec l’Autorité palestinienne actuelle. De plus en plus de Palestiniens, mais aussi de Juifs anti-sionistes, ont conscience qu’un Etat unique et démocratique n’est pas qu’une utopie et est la seule perspective réaliste.

Le rétablissement des Palestiniens dans leurs droits nationaux suppose le démantèlement de l’Etat sioniste en tant qu’entité coloniale et « juive » et son remplacement par un Etat démocratique et laïque unique sur toute la Palestine. Cet Etat garantira l’égalité entre ses citoyens quelles que soient leurs origines ou leur religion, ainsi que le proposait la Charte de l’OLP en 1970. Il reconnaîtra le droit au retour des expulsés de 1948. Mais, la création de cet Etat ne répondra aux aspirations de tous les travailleurs : que si la puissante bourgeoisie israélienne ainsi que ses vassaux palestiniens sont expropriés, que si le peuple palestinien construit une société d’où sera bannie toute exploitation ou oppression.