29 janvier 2009 : 2 500 000 manifestants dans 195 défilés Déclarations FO, FSU, CFDT, CGT, Solidaires

samedi 31 janvier 2009.
 

2) DÉCLARATION DU BUREAU CONFÉDÉRAL Force Ouvrière

Plus de 2,5 millions de salariés du public et du privé ont manifesté aujourd’hui sur l’ensemble du territoire.

Nombreux sont celles et ceux qui ont fait grève. Ils ont ainsi volontairement et massivement répondu à l’appel lancé par les organisations syndicales.

Le bureau confédéral de Force Ouvrière se félicite de cette mobilisation imposante et réussie.

Le gouvernement et le patronat doivent maintenant répondre rapidement aux inquiétudes et revendications exprimées sur trois thèmes : pouvoir d’achat des salaires, emploi et services publics.

Ce n’est pas une mobilisation anticrise, c’est une mobilisation pour sortir de la crise.

On ne peut pas vouloir changer le monde au niveau international et ne pas prendre les décisions qui s’imposent en France.

C’est en fonction des réponses apportées que Force Ouvrière décidera des suites à donner.

Ne pas répondre serait irresponsable et signe de mépris.

3) Une mobilisation exceptionnelle qui a reçu un soutien massif de l’opinion et qui va faire date Communiqué de la FSU

La FSU se félicite du remarquable succès de la journée d’action interprofessionnelle du 29 janvier. Le nombre des manifestants du public comme du privé (2,5 millions), actifs et retraités, et le succès de la grève dans nombre de secteurs confirment l’ampleur d’une mobilisation exceptionnelle qui a reçu un soutien massif de l’opinion et qui va faire date. Dans le supérieur, les mobilisations vont continuer et s’amplifier dès lundi.

Le Président de la République et le Gouvernement ne peuvent jouer la politique de l’autruche et ignorer les attentes qu’exprime ce mouvement. Ils doivent prendre des premières mesures significatives et engager un véritable débat sur les solutions alternatives à mettre en oeuvre face à la crise. Si le gouvernement s’y refuse et n’apporte pas de premières réponse, l’importance de la mobilisation unitaire appelle des suites rapides. C’est dans cet esprit que la FSU participera à la réunion des organisations syndicales prévue le 2 février.

4) Succès massif pour les manifestations du 29 janvier

Les salariés se sont très fortement mobilisés, le 29 janvier, pour demander "une relance sociale" Communiqué CFDT

« A Paris, comme dans les villes de province, le niveau des manifestants est au niveau des plus grosses manifestations du CPE avec un différence très importante : c’est qu’aujourd’hui ce sont les salariés. Ce sont donc les plus grandes manifs de salariés depuis une vingtaine d’années ». Ce constat sans appel qui confirme le très important succès de la journée de mobilisation nationale interprofessionnelle du 29 janvier est celui de François Chérèque en tête de la manifestation parisienne. En effet partout en France les cortèges étaient massifs et composés de salariés du secteur privé (dont nombreux étaient ceux qui participaient pour la première fois à une manifestation), comme du public.

Le secrétaire général de la CFDT s’adresse désormais au gouvernement en lui demandant « d’apporter des réponses sur la relance avec des mesures concrètes pour les salariés et c’est après que l’on décidera de la suite à donner au mouvement », tout en notant au passage que « le Medef est atone il n’y a aucune analyse de la crise de sa part. ».

Les huit organisations syndicales qui avaient appelé à cette journée d’action, ont d’ores et déjà prévu de se revoir le 2 février pour décider de la suite à donner à ce mouvement.

5) Des grèves et des manifestations en France … visibles dans toute l’Europe ! Déclaration de la CGT

La mobilisation unitaire organisée à l’initiative de tous les syndicats de salariés ce 29 janvier s’est traduite par une très large participation aux grèves dans de nombreux secteurs professionnels, par des manifestations d’une rare ampleur. C’est un démenti cinglant aux « fossoyeurs » du syndicalisme.

Plusieurs millions de salariés du privé et du public, chômeurs, précaires, retraités, étudiants, lycéens ont conjugué leurs forces en masse pour exiger des réponses à leurs revendications.

Touchés durement par une crise économique et financière dont ils ne sont en rien responsables, ils refusent d’en être les premières victimes. Ce n’est pas la peur, l’angoisse ou le désarroi qui expliquent cet événement social, exceptionnel à plusieurs titres. Sans réponse à la hauteur des besoins, le dynamisme et la forte tonalité revendicative qui se sont exprimés ne disparaîtront pas. C’est une mobilisation puissante par la grande diversité des participants (grandes entreprises, PME, salariés non syndiqués …), l’engagement de nombreuses associations, parfois la présence de professions libérales, de commerçants et même de quelques petits patrons !

La CGT recense, pour les 195 manifestations, 2,5 millions de participants (à cet égard, les chiffres officiels relèvent d’une mascarade). Le Président de la République, le patronat doivent entendre les revendications portées aujourd’hui, réagir et ouvrir les espaces de négociations permettant de traiter les questions relatives aux aides publiques aux entreprises, à l’emploi, aux salaires et aux retraites, au service public, à la protection sociale …, l’ensemble des sujets contenus dans la plateforme unitaire des syndicats de salariés.

Lors de la réunion intersyndicale du 2 février, la CGT proposera de nouvelles initiatives pour consolider le rapport de forces et l’unité. La CGT appelle l’ensemble des salariés et ses organisations à prendre appui sur la puissance exceptionnelle de la journée d’aujourd’hui pour déployer, sans attendre, de nouvelles mobilisations dans les entreprises et les localités.

Dans ce contexte où c’est bien le rapport de forces qui va être déterminant, la CGT invite les salariés à amplifier leur engagement en décidant de se syndiquer à la CGT.

6) UNION SYNDICALE SOLIDAIRES Communiqué

La journée de grèves et de manifestations appelée par l’ensemble des organisations syndicales a été un succès considérable. Plus de deux millions de personnes ont manifesté dans toute la France et de fortes grèves ont touché de nombreux secteurs. Salariés du privé et du public, retraités, chômeurs, jeunes, côte à côte, ont exprimé leur colère d’une situation dont ils ne sont nullement responsables, mais dont ils sont les premières victimes. Gouvernements et entreprises veulent faire payer la crise du capitalisme financier à la population alors qu’ils ont encouragé la spéculation financière nourrie par la dégradation considérable de la condition salariale.

Le plan de relance du gouvernement, censé combattre la récession, ne relancera rien. Il s’agit, pour l’essentiel, de nouveaux cadeaux au patronat qui n’auront, comme d’habitude, aucun effet sur l’emploi. Le plan d’aide aux banques, qui s’apparente à un sauvetage des banquiers, laisse la création monétaire et la stabilité financière, qui sont des biens publics, aux mains d’intérêts privés. Le gouvernement s’entête dans une logique qui laisse la loi du profit piloter la politique économique et sociale.

C’est cette situation qui est aujourd’hui refusée par la grande majorité de la population. Les déclarations du gouvernement montrent pourtant qu’il n’est pas prêt à changer de politique. Il faut donc lui imposer ce changement. Les conditions sont réunies pour appliquer d’autres solutions qui rompent avec la logique du profit en satisfaisant les besoins sociaux et en mettant en oeuvre les impératifs écologiques.

Le succès de la journée du 29 janvier ne doit pas être sans lendemain. Pour l’Union syndicale Solidaires, il faut s’appuyer sur son très fort succès pour amplifier une dynamique de mobilisation qui permette de gagner. Il s’agit donc d’amplifier et d’enraciner la mobilisation au plus profond du pays, et ce le plus vite possible. C’est cette perspective que mettra en avant l’Union syndicale Solidaires lors de la réunion unitaire des organisations syndicales le 2 février.

Le 29 janvier 2009


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