Le congrès constituant du Parti de Gauche en direct (journée du vendredi 30 janvier)

mercredi 4 février 2009.
 

* 12h15 : Deux mois après son lancement à l’Ile Saint Denis, le Parti de gauche tient son congrès constituant. A cette occasion, Jo Rossignol, maire PG de Limeil Brevannes nous accueille dans sa ville.

* 12h50 : Environ 600 délégués, issus de plus de 250 comités de tous les départements sont attendus pour le congrès constituant du Parti de gauche.

* 13h20 : La salle est immense et décorée aux couleurs et slogans du Parti de Gauche. Des militants ont commencé dés hier la préparation de la salle afin que le congrès se déroule dans les meilleures conditions. Depuis 8h ce matin, la mobilisation est encore montée d’un cran.

* 13h25 : Le ton est donné par les slogans qui décorent la salle : "la liquidation des services publics, ça suffit comme ça", "le travail du dimanche, ça suffit comme ça", "après le non, une autre Europe est possible", "la catastrophe écologique, ça suffit comme ça", ... En cette période de crise et de mobilisation social, le Parti de gauche souhaite porter un débouché politiques à la lutte sociale. La construction d’un front de Gauche aux prochaines élections Européennes en sera le moyen.

* 14h10 : Les premiers délégués font leur entrée dans la salle. On retrouve déjà une bonne partie de la diversité du Parti de gauche : camarades des Alpes Maritimes et des Bouches du Rhône montés en Région Parisienne dés hier pour participer à la manifestation, camarades de la Mayenne, de la Vendée, du Puy de Dôme, ...

* 14h30 : les délégations continuent à arriver de toute la France. Des navettes spéciales font des rondes entre le lieu du congrès et la gare de RER ou la station de Métro avoisinante pour permetre aux délégués de se rendre sur les lieux.

* 14h50 : La salle commence à être bien remplie. Pendant ce temps, l’accueil des délégués continue.

* 15h25 : Ouverture du congrès constituant du Parti de Gauche par Elodie Vaxelaire. la tribune est à l’image de la salle : elle est l’expression de la parité. Sont présents à la tribune pour cette première après midi de congrès (de gauche à droite) : Hélène Le Cacheux (13), Elodie Vaxelaire (91, membre du BN Provisoire), André Deluchat (94) et Claude Debons (93, membre du BN Provisoire).

* 15h30 : Jo Rossignol, maire de Limeil Brevannes accueille le congressistes en exposant les raisons de son adhésion au Parti de Gauche. La perspective du front de Gauche est pour lui le meilleur garant de la défense des services publiques et de l’intérêt général, notamment dans les villes de banlieue.

* 15h40 : le processus de rédaction collective des textes d’orientation et des statuts du PG a permis la remontée de près de 2500 amendements pour ce congrès. Les débats de ce congrès s’annoncent dores et déjà riches !

* 15h42 : Marc Dolez entame le rapport d’activité du Parti de Gauche. Il rappelle les objectifs du Parti de Gauche : rassembler l’autre gauche pour rompre avec le capitalisme. Au lendemain de la journée historique de mobilisation , ceci impose au congrès du PG de ne pas être tourné vers notre fonctionnement interne (malgré l’importance de ces questions), mais bien d’être un congrès tourné vers l’extérieur. C’est pourquoi le premier texte qui sera soumis au débat seront les mesure d’urgence de réponse à la crise. Mettre en place ces mesures et offrir un débouché aux revendications sociales nécessite la mise en place d’un front de Gauche le plus large possible parmi les forces de l’autre gauche pour les élections Européennes. Il existe dans le pays une réelle aspiration pour ce front. Ce front se devra d’être réalisé dans le respect des particularités de chacun, mais les convergences existent : refus du TCE, refus de son frère jumeau, le traité de Lisbonne, refus du contournement du Non Irlandais, volonté de rompre avec le capitalisme. Ce front ne sera pas un "simple coup électoral" comme cela a pu être entendu.

16h03 : Claude Debons, membre du bureau national provisoire, introduit le débat sur les mesures d’urgence face à la crise. L’identification des causes réelles de la crise impose des mesures toutes autres qu’un simple aménagement à la marge du capitalisme et donc des réponses toutes autres que celles portées par la droite ou que les mesures sociales proposées par le PS. Nos propositions de mesures d’urgence se veulent avant tout des mesures protectrices pour les salariés, également porteuses d’un soutien de l’économie (non pas un soutien aveugle, mais un soutien porteur d’exigences sociales et environnementales). Pour répondre à la crise du modèle capitaliste, ces mesures sont porteuses d’une rupture avec les mécanismes actuels.

Elles s’articulent autour de quatre axes :

- combattre les licenciements et les délocalisations

- modifier le partage des richesses et faire reculer la précarité

- développer l’emploi et amorcer l’’alter développement

- maîtriser le secteur financier et contrer la spéculation

16h35 : Les interventions des délégués se succèdent sur les propositions de mesure d’urgence. Les idées foisonnent tant sur le temps de travail, les salaires, niveau d’intervention de l’Etat et des salariés dans la direction des entreprises, services publiques, ...

16h45 : Entre deux interventions, les partisans du PG remercient les camarades représentant les partis de l’autre gauche venus participer à notre congrès constituant : Jean Jacques Boislaroussie, Hervé Mermé et Bruno Contencin pour les Alternatifs, Jean-Pierre Val et Jeanne Vallée pour Lutte Ouvrière, Cécile Guillerme pour le MPEP, Olivier Martin pour le NPA et Jean-Claude Denis et Aimé Savy pour le POI.

17h20 : je suis particulièrement marqué par l’intervention très poignante d’un camarade de la Somme qui nous fait part de son vécu passé de sans domicile fixe et des propositions qu’il en tire en matière d’aide aux SDF.

18h10 : A l’issue des riches et nombreuses interventions des camarades, la synthèse est réalisée par Claude Debons. Le texte sera enrichi sur un certain nombre d’aspects (notamment sur la participation des salariés et citoyens à la gouvernance des banques, l’idée n’étant évidemment pas de remplacer les grands patrons par les technocrates de Bercy, souvent formés à la même idéologie), l’intégration de la gestion de l’eau à notre proposition de pôles publics de l’eau, les allocations d’autonomie pour les jeunes ne pouvant bénéficier du RMI, une critique radicale de la philosophie du RSA (qui participe de la pression sur les salaires et les chômeurs), nos propositions sur le monde agricole, un front d’urgence pour les collectivités locales, ... D’autres aspects des interventions seront débattus dans le cadre du débat programmatique du congrès de l’automne (en étant parfois dores et déjà intégrés à titre d’objectif, seules les modalités étant alors à débattre)

18h20 : l’ordre du jour appelle à présent le débat sur les statuts du Parti de Gauche. François Cocq, membre du bureau national provisoire, introduit ce débat en présentant le texte. Ces statuts sont des statuts transitoires qui couvrent la période allant jusqu’au congrès programmatique de l’automne. Ils seront précisés par un règlement intérieur du Parti et seront réétudiés au regard des retours d’expérience. Danielle Simonnet, conseillère de Paris, expose le travail de la commission des débats, qui a examiné les nombreux amendements soumis par les comités locaux, en a intégré un certain nombre, en a écarté d’autres et en soumet certains au votes des congressistes. A l’occasion de l’exposé des amendements que le commission a souhaité intégrer, Danielle Simonet indique aux congressistes que le Parti de Gauche dispose désormais d’un local au 63 avenue de la République, à Paris.

19h55 : Les résultats des différents votes intervenus sur les amendements sont proclamés. Les nouveaux statuts du PG sont aoptés par une écrasante majorité.

19h00 : Après débat contradictoire, un premier amendement est soumis aux votes des délégués.

20h05 : Jean-Luc Mélenchon conclut cette première journée de congrès. Celle-ci aura été marquée par une atmosphère studieuse et fraternelle. Le travail accompli, tant par les militants (souvent déjà mobilisés hier par les mobilisations sociales) pour la préparation de ce congrès, que par la commission des débats pour la préparation des débats sur les textes, est salué. Ce travail est à l’image du travail accompli collectivement par notre parti qui, à peine deux mois après son lancement, est en mesure de proposer un contre plan de relance sociale, crédible et gouvernemental. Les débats continueront demain et porteront sur l’orientation générale et sur les élections Européennes et la constitution du front de Gauche à cette occasion.


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