Congrès constituant du Parti de Gauche (revue de presse de 12 articles)

mardi 3 février 2009.
 

1) L’alliance avec Besancenot au coeur des débats du congrès fondateur du Parti de Gauche 20 minutes.fr

Jean-Luc Mélenchon veut s’allier au NPA pour essayer de dépasser le PS aux européennes...

Le Parti de Gauche (PG) est lancé. L’aventure, démarrée sur un coup de tête du bouillant Jean-Luc Mélenchon, se structure officiellement ce week-end lors d’un congrès fondateur. Au coeur des débats : l’alliance espérée avec le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot en vue des européennes.

Alors que le PG est déjà allié aux communistes, Jean)-Luc Mélenchon a lancé un nouvel appel au NPA ce dimanche : « Camarades, nous vous tendons la main sans conditions, sans préalable, ne la rejetez pas ! », a-t-il lancé, en clôture du congrès qui a réuni 600 délégués à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne).

Fort d’un sondage commandé à l’Ifop créditant un hypothétique « front » incluant le NPA et Lutte ouvrière de 14,5% des voix (derrière l’UMP à 25,5% et le PS à 22,5%), Mélenchon avait lancé samedi un nouvel appel à Besancenot, à une semaine du congrès fondateur du NPA (6-8 février), qui doit trancher la question d’éventuelles alliances pour les européennes de juin.

« Olivier Besancenot a une responsabilité devant l’Histoire, il n’est plus à la tête d’un groupuscule », et « s’il refuse le front de gauche, le rééquilibrage (à gauche) ne pourra pas se faire », assure Mélenchon. « Passer devant le PS, c’est jouable », répète-t-il.

Besancenot « bouge tout doucement, on va le convaincre », se persuade l’ancien socialiste, dont le « front », qui s’adresse à tous les partis de gauche sur la base du « non de gauche » au Traité européen en 2005, se limite jusqu’ici à un duo PCF-PG.

Besancenot refuse un simple « bon coup électoral »

Le sénateur de l’Essonne voit comme « un bon signe » l’appel unitaire de dix organisations de gauche, dont le NPA, sur les mobilisations de jeudi dernier. Mais jusqu’ici, le parti d’Olivier Besancenot n’a pas semblé très favorable à une alliance pour les prochaines élections.

Refusant un simple « bon coup électoral », le facteur de Neuilly défend un « front durable » au-delà des Européennes de juin, avec comme condition une indépendance totale vis-à-vis du PS.

« Ce serait un désastre politique »

Au NPA, l’idée du front de gauche a des partisans. « Sur le fond, il n’y a pas de raison de refuser cette offre », estime Christian Picquet, représentant la fraction minoritaire de la future ex-LCR pour un large rassemblement à gauche.

« Si le NPA répond non, ce serait un désastre politique », ajoute-t-il dans les allées du congrès, en déplorant la « crispation » de la direction du Nouveau parti anticapitaliste. « Ils sont enfermés dans une bulle qui leur donne le sentiment que la popularité de Besancenot peut être traduite automatiquement en résultats électoraux, mais c’est une illusion complète », analyse-t-il.

2) Sondage prometteur pour un front de gauche aux européennes enquête . Selon l’IFOP, une liste réunissant les adversaires de l’Europe libérale recueille 14,5 % d’intentions de vote L’Humanité

Le sondage réalisé par l’IFOP à la demande du Parti de gauche, à la veille de son congrès fondateur, se lit comme un encouragement à la démarche engagée par le PCF et le nouveau parti de Jean-Luc Mélenchon, ainsi que l’appel de Politis, pour la constitution d’une liste réunissant les hommes et les femmes de gauche qui ont pour l’Europe une autre ambition que la voie tracée du libéralisme en crise.

Dans une première enquête, sur les intentions de vote pour le renouvellement du Parlement européen, le 7 juin prochain, une offre politique rassemblant la plupart des forces de gauche hostiles au traité de Lisbonne recueillerait 14,5 % et se retrouverait en troisième position, derrière la liste du PS (22,5 %) et celle de l’UMP (25,5 %). Au passage une telle liste dépasserait (d’une courte tête) la liste du MODEM (14 %) et de très loin la liste Europe Écologie avec Daniel Cohn-Bendit et José Bové (7 %).

Évidemment, cette prévision ne porte que sur une hypothèse, puisqu’à ce jour la LCR-NPA et Lutte ouvrière expriment, malheureusement, plus que des réticences à une participation à un front de gauche aux européennes. Pour autant, le niveau des intentions de vote laisse supposer que la possibilité offerte aux citoyens de faire avancer, par le bulletin de vote, des propositions concrètes pour une autre orientation européenne et d’élire des hommes et des femmes qui en seront les promoteurs dans l’enceinte du Parlement européen suscite un intérêt dans l’électorat de gauche. Frédéric Dabi, directeur des études à l’IFOP, y voit « le début d’une dynamique », d’autant plus que « nous sommes aujourd’hui à un point zéro de la campagne ». La disposition des forces en présence est inconnue des Français. Le débat n’a pas commencé. La démarche de front de gauche a été particulièrement sous-médiatisée. Dans de telles conditions, les 14,5 % sont un bon départ. Une réédition de la dynamique de la campagne du « non » de gauche lors du référendum de 2005 n’est pas à exclure, observe Frédéric Dabi.

Alors que la crise frappe durement les salariés dans toute l’Union européenne et que les dirigeants de l’UE n’hésitent plus à transgresser des règles qu’ils présentaient aux peuples comme intangibles, le débat sur l’Europe sort du registre des sujets tabous. La victoire du « non » au TCE, qui paraissait improbable quelques mois auparavant, a montré que les électeurs bien informés pouvaient changer la donne. L’appel lancé par les communistes en octobre 2008 en faveur d’un rassemblement de forces d’accord sur une logique de rupture avec l’eurolibéralisme correspond à l’attente de millions d’électeurs de gauche. L’engagement du Parti de gauche dans ce mouvement le conforte, comme le conforteront tous ceux et celles qui s’y agrégeront.

Mais plus que le casting, c’est le contenu des propositions qui est l’essentiel. L’une des leçons de ce sondage, c’est précisément que la confusion ne semble pas payer. L’addition de personnages aussi médiatiques que Daniel Cohn-Bendit et José Bové ne suffit pas pour livrer un message politique clair et cohérent.

Jean-Paul Piérot

3) Mélenchon tend la main à Besancenot Le Monde

Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche, PG) a de nouveau tendu la main, dimanche 1er février, au Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot pour qu’il rejoigne le "front de gauche" constitué avec le PCF pour les Européennes de juin. "Camarades, nous vous tendons la main sans conditions, sans préalable, ne la rejetez pas !"., a-t-il lancé, en clôture du congrès du PG qui a réuni 600 délégués à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) depuis vendredi. La gauche a un "devoir d’union et de solidarité", a ajouté celui qui a claqué la porte du Parti socialiste en novembre. "Ces divisions lassent et désespèrent", a-t-il dit, tandis que les militants scandaient "tous ensemble, front de gauche !".

Refusant un simple "bon coup électoral", M. Besancenot défend un "front durable" au-delà des Européennes de juin, avec comme condition une indépendance totale vis-à-vis du PS. Pour le sénateur de l’Essonne, "indépendants du PS, nous le sommes, une partie d’entre nous vient de le quitter !".

Le PG est "différent et concurrent du PS" mais "ce n’est pas notre ennemi, c’est la droite notre adversaire", a répété M. Mélenchon, qui dit "croire à la révolution par les urnes", prenant exemple sur le Venezuela et la Bolivie. Pour lui, les élections européennes doivent constituer "deux référendums en un" : contre la politique et la "dérive autoritaire" de Nicolas Sarkozy et pour faire entendre le "non de gauche" au traité constitutionnel européen.

Plus tôt, le député (ex-PS) Marc Dolez avait affirmé que le PG devait être "un parti du combat social mais aussi le parti de l’unité" pour "résister à la droite et au patronat", "infliger à Sarkozy une défaite cinglante" et "imposer le respect de la souveraineté populaire" sur le traité européen. Pour M. Mélenchon, le PG, qui revendique 4 000 militants, est "un parti de gouvernement". A ce titre, il a proposé samedi un "plan d’urgence" de 100 milliards d’euros pour lutter contre la crise. Le document, en 29 propositions, sera transformé en proposition de loi à l’Assemblée nationale et au Sénat, "parce que, contrairement à d’autres formations de gauche, quand nous proposons un plan, nous le soumettons au Parlement", a-t-il affirmé.

4) L’avènement d’un nouveau front de gauche Marianne

Réagissant au sondage IFOP qui attribue 14,5% des voix à une liste rassemblant toutes les forces du non de gauche au référendum de 2005, MetalKing se félicite de la montée en puissance de ce nouveau front de gauche.

Face à cette crise énorme qui n’est, malheureusement, qu’à son commencement, ce front de gauche est une bonne nouvelle. Que ceux qui pensent la même chose à gauche, à savoir le refus de cette Europe libérale et le dépassement du capitalisme, agissent en responsable et s’unissent pour offrir un débouché politique à la colère qui monte dans le pays.

Sans aucune campagne politique ni aucun relai médiatique le front serait déjà pas loin de 15%. Et nous savons que le PS s’écroule toujours lors des européennes. 22,5% au début augure une dégringolade en juin. D’autant plus que le PS est divisé et défend un système qui échoue en tout point.

Le score de l’UMP peut encore diminuer car l’incapacité du gouvernement à résoudre la crise risque de peser sur la mobilisation de son électorat.

Un front de gauche pour mobiliser tous les électeurs de gauche qui disent "ça suffit comme ça !" peut battre la droite et les sociaux libéraux.

5) L’optimisme tempéré du Parti de gauche en Congrès L’Humanité

On ne parie pas gros sur le Parti de gauche (PG). D’aucuns lui prédisent un avenir similaire au mouvement de Jean-Pierre Chevènement. Il semble, pourtant, depuis sa naissance fin novembre 2009, se mouvoir dans le paysage politique comme une machine parfaitement huilée. Ses adhérents exhibent fièrement le sigle de leur bébé dans les manifestations contre la guerre à Gaza ou pour la défense de l’école, distribuent des tracts, collent des affiches. Ses fondateurs, dont Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, courent d’une réunion à l’autre à la rencontre des partis de gauche traditionnels ou des syndicats. Ses animateurs organisent des assemblées publiques, plus ou moins réussies, à travers l’Hexagone.

4 000 militants en deux mois

Une effervescence militante fructueuse, selon François Delapierre, le délégué général, qui affirme : « Le PG rayonne dans 95 départements, avec des positions fortes, en nombre d’élus et d’adhérents, dans la région parisienne, en Loire-Atlantique, dans l’Hérault ou en Gironde. » On espère annoncer le chiffre de 4 000 membres lors du congrès fondateur, qui se déroule vendredi, samedi et dimanche, à Limeil-Brévannes. « Six cents délégués et 400 invités y sont attendus », informe Joseph Rossignol, le maire de cette commune du Val-de-Marne, « honoré » d’accueillir la formation à laquelle il appartient désormais.

Quatre mille militants en deux mois, un chiffre qui devrait réjouir plus d’un politique. Le résultat est pourtant commenté du bout des lèvres : « C’est encourageant, prometteur, dit Marc Dolez. Je ne vais pas jouer les Monsieur Biscotos. » « Il est vrai que nous avions surévalué nos forces au départ », précise Jean-Luc Mélenchon. En claquant la porte du PS (lire ci-dessous), les deux protagonistes pensaient entraîner avec eux un nombre significatif de socialistes déçus que la motion Ségolène Royal arrive en tête au congrès de Reims, le 14 novembre 2008. Marc Dolez et Jean-Luc Mélenchon peuvent certes se consoler avec le départ, massif, des socialistes fréquentant le club Pour une République sociale (PRS) : « Environ 90 % de ses membres historiques nous ont rejoints », se félicite le second.

Le PG a-t-il tardé à se créer ? En ne quittant pas le PS plus tôt, Jean-Luc Mélenchon a-t-il compromis l’existence de sa nouvelle formation ? « Il a cru, beaucoup plus longtemps que moi, pouvoir réformer le PS de l’intérieur », commente Joseph Rossignol, militant socialiste jusqu’en 2003. « Le congrès de Reims a été celui de la dernière chance de faire bouger la ligne du PS pour l’ancrer plus à gauche », explique Marc Dolez. D’autres, comme Hayat Dhalfa (ex-MARS), auraient souhaité que la décision se prenne à l’issue du référendum de 2005.

Un public politisé mais orphelin

Mais le scepticisme plus ou moins affiché résulte davantage de l’éventuelle concurrence que pourrait engendrer la naissance du NPA, le Nouveau Parti anticapitaliste. Si Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon s’en défendent, il reste que les publics qui tournent autour des deux partis ou y adhèrent proviennent de la mouvance antilibérale, des syndicalistes de la CGT, de SUD ou de la FSU, des militants associatifs ou des ex-membres de longue date du PCF et du PS. Un public politisé orphelin d’une organisation politique. « J’ai mesuré les limites d’une action lorsque l’on n’est pas encarté », confirme Joseph Rossignol. Ce soir-là, dans une petite salle du 13e arrondissement de Paris, ce même profil se dessinait à la rencontre publique organisée par le PG. Une cinquantaine de personnes se bousculaient pour prendre la parole, dans un langage d’initiés que les rares novices assimilaient difficilement.

Les luttes sociales regardées de près

Il n’empêche, tout en admettant la « difficulté à créer un parti », Jean-Luc Mélenchon, en bon connaisseur du PS, ne désespère pas de capter des socialistes « pas du tout rassurés par la nouvelle équipe dirigeante » de la rue Solferino. D’autant moins rassurés, soutient Marc Dolez, que « le premier acte de Martine Aubry, quarante-huit heures après son investiture, a été de se rendre à Madrid pour signer le Manifesto du Parti socialiste européen, qui annonce clairement son souhait de l’application du traité de Lisbonne ». Les élections européennes demeurent pour le PG l’événement politique le plus approprié pour se renforcer. « C’est notre plan d’envol, convient Claude Debons, ex-animateur des collectifs antilibéraux. Nous sommes en phase de consolidation des premières forces. Nous espérons l’essentiel de notre croissance de la dynamique » de ce scrutin.

Mais les luttes sociales sont également regardées de près, soutenues. Le PG n’hésite pas à faire sortir ses troupes des réunions dévolues à la préparation du congrès pour les lancer dans des campagnes d’affichage ou de distribution de tracts en faveur de telle ou telle action. « Nous avons besoin de succès sur le terrain social si on veut que les gens s’engagent politiquement », affirme Claude Debons. On peut s’attendre donc, aujourd’hui, à un cortège consistant du PG aux manifestations programmées dans toute la France.

« C’est ma première réunion politique »

Claude Debons assistait, ce soir-là, à une rencontre publique à Saint-Ouen. Une assistance particulièrement jeune, mixte, colorée. Un public à l’image de cette banlieue populaire de Seine-Saint-Denis. Un public moins nombreux que celui qui s’était massé dans la salle municipale du 13e arrondissement de Paris. Mais à Saint-Ouen primaient les personnes jusque-là non engagées dans une formation politique. À peine les interventions des animateurs terminées, une jeune femme noire lève le doigt, se racle la gorge et, d’une voix timide, lance : « Je n’ai jamais voté, c’est ma première réunion politique, j’ai fait abstraction de toutes les informations depuis pas mal d’années. J’ai maintenant envie de comprendre dans quel monde je vis et de me battre pour les bonnes raisons. Mais je comprends seulement la moitié de ce qui se dit dans cette salle. Il faut décoder le langage des politiques. Est-ce que vous allez m’aider à décoder ? »

Julie, c’est son nom, adhérera plus tard. Convaincue sans doute par les propos de Hayat Dhalfa sur la volonté du PG de promouvoir l’éducation populaire au sein de la formation. Elle-même certaine que son parti ne survivra pas « s’il ne va pas vers les couches populaires, qui sont en attente et doivent se réapproprier leur destin politique ». Combien de Julie existe-t-il en France ? Sans doute beaucoup plus que les militants antilibéraux, que se disputent la gauche et l’extrême gauche.

Mina Kaci

6) Mélenchon tend à nouveau la main à Besancenot Le Figaro

Pour le congrès fondateur de son Parti de Gauche (PG), l’ex sénateur socialiste appelle une nouvelle fois à un « front de gauche » aux Européennes.

« Camarades, nous vous tendons la main sans conditions, sans préalable, ne la rejetez pas ! » Jean-Luc Mélenchon ne s’en cache pas : il a besoin d’Olivier Besancenot et de son NPA pour réussir son pari des européennes : constituer un « front de gauche » susceptible de devancer le PS.

Un objectif qu’il n’a cessé de rappeler ce weekend lors du congrès fondateur de son parti, le PG (parti de gauche). Devant 600 délégués (sur 4.000 militants revendiqués) réunis à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) depuis vendredi, Mélenchon a évoqué le « devoir d’union et de solidarité » de la gauche face à Sarkozy.

Le sénateur de l’Essonne a fait réaliser par l’Ifop un sondage qui lui sert de base argumentaire. Il montre qu’un front uni rassemblant son parti, le PC, LO et le NPA ferait 14,5% des voix aux européennes. Ce qui lui donne une ambition : battre le PS

Pour le moment, seul le PC a accepté l’idée d’un « front » pour les européennes. Olivier Besancenot est plutôt dans la stratégie inverse : en transormant la LCR en NPA (nouveau parti anticapitaliste), il passe de la logique du groupuscule à celle du parti de masse. Un succès aux européennes confirmerait la légitimité de son approche.

Le PS « n’est pas notre ennemi »

Le jeune leader a donc répété sa position : pas question d’un simple « bon coup électoral », s’il faut s’unir, ce sera sur « un front durable ». Avec une condition : l’indépendance totale vis-à-vis du PS dont viennent Jean-Luc Mélenchon et nombre de ses fidèles.

« Indépendants du PS, nous le sommes, une partie d’entre nous vient de le quitter ! », a rétorqué le sénateur de l’Essonne, pour qui le PG est « différent et concurrent du PS ». Mais ce dernier « n’est pas notre ennemi, c’est la droite notre adversaire », estime-t-il.

« Nous ne vous proposons pas de fusionner, de faire le même parti », plaide encore Jean-Luc Mélenchon, prêt à une discussion sans « aucun préalable » avec le parti rotskiste. « Nous sommes prêts à céder le pas chaque fois qu’il le faut. Nous ne réclamons rien pour nous-mêmes ».

Son principal lieutenant, Marc Dolez, a assuré que le PG devait devenir un « parti du combat social mais aussi le parti de l’unité » pour « résister à la droite et au patronat », « infliger à Sarkozy une défaite cinglante » et « imposer le respect de la souveraineté populaire » sur le traité européen. Quant à Jean-Luc Mélenchon, il dit croire à la « révolution par les urnes » sur le modèle du Venezuela de Chavez.

7) Jean-Luc Melenchon en appelle à Olivier Besancenot Nous vous tendons la main. Ne la rejetez pas ! France 3

"Camarades, nous vous tendons la main sans conditions, sans préalable, ne la rejetez pas !", a lancé Jean-Luc Mélenchon, en clôture du congrès du PG qui a réuni 600 délégués à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) depuis vendredi.

La gauche a un "devoir d’union et de solidarité", a ajouté celui qui a claqué la porte du Parti socialiste en novembre.

Jean-Luc Mélenchon a engagé dimanche le Parti de gauche dans la bataille des élections européennes de juin et a appelé le Nouveau parti anticapitaliste à rejoindre une alliance avec les communistes pour sanctionner Nicolas Sarkozy et s’opposer au Traité européen de Lisbonne.

"C’est l’état d’urgence sociale, l’état d’urgence politique, l’état d’urgence démocratique qui exige que l’on se saisisse de ce moment", a-t-il dit à la tribune, à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), sonnant la mobilisation pour l’alliance PG-PCF.

Un sondage Ifop commandé par le Parti de gauche place d’éventuelles listes européennes PG-PCF-NPA en troisième position avec 14,5%, derrière le PS (22,5%) et l’UMP (25,5%).

Le premier congrès du PG

Lors du premier congrès du parti, l’ex-sénateur socialiste n’a pas non plus ménagé le PS qui "emmène la gauche dans le mur" en soutenant selon lui le libéralisme en France et à Bruxelles.

Samedi Jean-Luc Melenchon a proposé un plan d’urgence de 100 milliards d’euros. Le document contient 29 propositions, et "sera transformé en proposition de loi à l’Assemblée nationale et au Sénat", a précisé Jean-Luc Mélenchon.

"Le Parti de Gauche est un parti de gouvernement, nous n’avons pas écrit une lettre au Père Noël mais un document sur la manière de faire changer le cap économique et social de ce pays", a-t-il affirmé.

Le plan veut "protéger les salariés des conséquences immédiates de la crise", a expliqué Jacques Rigaudiat, du bureau national du parti, devant les congrétistes à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) .

Il s’agit de "développer l’emploi et amorcer un "’alter-développement’", notamment par un "plan public d’investissement de 100 milliards d’euros sur deux ans" pour une "rénovation écologique du parc de logements sociaux" et une "mise en chantier de 300.000 logements sociaux par an", a-t-il ajouté.

Des mesures contre les licenciements, type "contrôle administratif permettant d’interdire les licenciements abusifs sans justification économique sérieuse", sont également proposées.

Le PG souhaite aussi "augmenter le pouvoir d’achat et modifier le partage des richesses", en augmentant le Smic à 1.500 euros nets d’ici 2010 mais aussi en "revalorisant les salaires en prenant en compte les gains de productivité".

Il propose un "nouveau statut du salarié avec une sécurité sociale professionnelle financée par un fonds patronal mutualisé", pour "faire reculer la précarité sociale".

Enfin, pour "contrer la spéculation par une maîtrise publique du système financier", il propose la création d’un pôle financier public pour les entreprises, ou encore d’un service public bancaire pour les particuliers.

Source : France3.fr

8) Le Parti de gauche en quête de partenaires Libération

Le front de gauche sur toutes les lèvres du parti de Jean-Luc Mélenchon. Réunis depuis vendredi et ce week-end à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) pour leur congrès fondateur, les quelque 500 délégués du Parti de gauche (PG) - qui revendique près de 4 000 adhérents - vont essentiellement débattre de la stratégie d’un « front de gauche pour changer d’Europe » aux élections de juin. Avec l’objectif de le « dramatiser » et l’ambition de l’élargir. Car ses deux piliers, PCF et PG, qui ont lancé l’initiative mi-novembre dès après la création de ce dernier, espèrent rallier d’autres forces de la gauche du non de 2005.

Baume. Pour l’heure, celles-ci hésitent à signer, et la délégation du PG, qui a notamment rencontré le NPA d’Olivier Besancenot, les Alternatifs, le POI (fondé notamment par les trotskistes lambertistes) et les chevènementistes - en attendant de voir LO -, doit se contenter de réponses de Normand. « A part le PCF, personne n’a dit oui… mais personne n’a dit non », s’efforce de relativiser Mélenchon, soulignant une ouverture du côté des Alternatifs, qui ont donné « une réponse plutôt positive sous conditions ». Tout en déplorant que certains restent « prostrés dans une culture minoritaire », l’ex-socialiste se félicite de ses avancées par petits pas : « Au départ, personne ne se parlait, Besancenot a dit qu’on voulait créer un "nouveau PS". Maintenant, au NPA, ils jugent que c’est un acte positif : on a progressé d’un cran. » Et la déclaration unitaire signée par dix organisations de gauche en soutien à la mobilisation sociale de jeudi a mis du baume au cœur du sénateur de l’Essonne, représentant, selon lui, un « signe encourageant » auquel il rêve de donner un débouché politique aux européennes.

Mais concilier les conditions posées par les composantes de l’arc du non relève du Rubik’s Cube. Les chevènementistes penchant pour un rassemblement de « toute la gauche prête à exercer des responsabilités gouvernementales » qui irait jusqu’au PS et exclut le NPA et LO. Une option « ni possible ni souhaitable » pour Mélenchon qui pose « le refus du traité de Lisbonne comme ticket d’entrée », écartant de facto le PS. « Ils font un tour de chauffe, mais ensuite ils devront choisir. Chez eux, les deux options font débat », croit savoir un responsable du PG. « Notre ligne est ambitieuse. Le PG croit que l’on se fait des illusions avec le PS, mais on pense qu’ils s’en font aussi avec le NPA », rétorque un chevènementiste.

Le parti de Besancenot, qui doit trancher cette question à son congrès de lancement début février, semble aussi traîner les pieds. « Si c’est pour faire un coup aux européennes et [si] au moment des régionales, la moitié du front retourne au bercail avec le PS, […] ça aura été destructeur », avait prévenu celui-ci, militant pour un « front durable ».« La gauche schizo, un pied dans la radicalité et l’autre avec le PS, ce n’est pas notre politique », ajoute Pierre-François Grond (NPA), regrettant « le cadre préétabli » du front PCF-PG. Un autre partenaire, sceptique : « Je ne vois pas le NPA entrer dans une démarche unitaire. Ils veulent profiter de leur élan de 2007 pour s’affirmer. »

Equation.Tout miel, le PG assure, de son côté, ne pas forcer la main : « On ne pratique pas la mise au pied du mur mais le débat argumenté. Et on ne pose aucun préalable. » Sur un front à durée indéterminée, Jean-Luc Mélenchon se dit « prêt à discuter » : « Comme pour les régionales, mais il y a un côté extraterrestre dans la question, car on ne connaît pas le mode de scrutin. » Sur l’indépendance à l’égard du PS exigée par le NPA, « que peut-on faire de plus que de le quitter ? » argue celui qui, avec le député socialiste du Nord Marc Dolez, avait claqué la porte du parti avant le congrès de Reims. Et d’oser une équation pour le moins ambitieuse : « La seule méthode pour régler la question encerclante[des alliances]est de passer devant le PS. Or, unis, on peut changer le centre de gravité à gauche. »

Pour en convaincre ses interlocuteurs, le PG ne ménage pas ses efforts, qui a commandé un sondage testant l’hypothèse d’une « liste d’union de l’autre gauche » avec PCF, PG, LO, NPA, et Alternatifs : créditée de 14,5 % des voix, celle-ci serait troisième, derrière le PS et l’UMP, selon l’enquête Ifop (1). Outre la mise sur pied d’une « plateforme commune » et d’un comité de liaison, le PCF et le PG prévoient une série de meetings communs à Montpellier, Marseille, Douai en février, et à Paris en mars. Et le cofondateur du PG pourrait se porter candidat en juin : « Il est en pleine réflexion, confie un proche. S’il n’y va pas, difficile de montrer son implication. Si jamais il perd, son affaire est compromise. »

9) Article du Journal du Dimanche

En deux petits mois, l’ancien sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon a mis sur pied son Parti de Gauche (PG). Le congrès de Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), qui s’est ouvert vendredi et se tiendra jusqu’à dimanche, est essentiellement centré sur la situation politique française et l’Europe. Si l’élu de l’Essonne est allé aussi vite en besogne, après avoir claqué la porte du PS en novembre, c’est que les échéances approchent à grand pas. Les élections européennes de juin constituent, espère-t-il, le tremplin qui pourrait faire décoller son parti. Et valider son pari : la constitution d’un large "front de gauche", réunissant toutes les chapelles anticapitalistes, pour se poser en alternative crédible au PS. Pour cela, il compte sur tous les électeurs qui ont voté "non" au référendum sur le traité constitutionnel de mai 2005.

Première victoire pour Jean-Luc Mélenchon : l’accord intervenu très vite sur des listes communes avec le PCF de Marie-George Buffet pour les Européennes. Reste à convaincre les autres, et en premier lieu le NPA, navire amiral revendiqué des anticapitalistes. Pour l’instant, Olivier Besancenot, leader de cette nouvelle structure, a rejeté l’idée de faire simplement "un bon coup électoral" et affirme que, si accord il y a, il doit être établi sur des fondements plus larges. Pour convaincre, le bouillant sénateur peut toujours poser sur la table le sondage qu’il a commandé à l’Ifop. Cette enquête place un "front de gauche" réunissant PG, PCF et NPA en 3e position aux Européennes, avec 14,5% des voix, derrière l’UMP (25,5%) et le PS (22,5%). Evoquant la position d’Olivier Besancenot par rapport à ces listes unitaires, Jean-Luc Mélenchon a affirmé qu’il ne fermait plus la porte. "Sa position a évolué, la discussion avance", a-t-il dit jeudi sur LCI, ajoutant que le mouvement social après la manifestation de jeudi pourrait décanter les choses. "Si ça s’accélère, il nous poussera dans les bras les uns des autres", a-t-il ajouté. Peut-être d’ailleurs que le mouvement d’attraction a débuté. Les partis de la gauche de la gauche, chose rare, ont en effet signé un texte commun de soutien à la journée nationale de grèves du 29 janvier. Une déclaration qui pourrait servir de base à une futur plateforme commune d’idées...

Alliés ou rivaux ?

En tout état de cause, le NPA d’Olivier Besancenot ne se prononcera pas avant son congrès fondateur, qui doit se tenir du 6 au 8 février prochain. Les adhérents décideront alors des conditions d’une éventuelle alliance. "L’idée sera de savoir jusqu’où on met la barre dans les discussions, mais on sait déjà qu’il sera très difficile de trouver un accord", avait tempéré mercredi, peu optimiste, Alain Krivine, l’un des dirigeants de la LCR et père-fondateur du NPA. Jean-Luc Mélenchon espère faire de son Parti de gauche un "parti creuset", où socialistes, communistes, écologistes et républicains mêlent l’histoire de leurs formations politiques "pour faire du neuf." Il espère également attirer à lui tous les déçus de la politique et des autres partis existants, notamment du PS et du PCF. "Le paysage est en train de bouger dans la mesure où les communistes et le Parti de gauche commencent à proposer une alternative qu’est le front de gauche, en rupture avec l’Europe libérale", martèle-t-il.

10) Congrès fondateur du Parti de gauche de Mélenchon Nouvel OBs

Le congrès va mettre l’accent sur l’Europe et le "front de gauche", que Jean-Luc Mélenchon rêve de voir devancer le PS aux européennes de juin.

Le congrès du Parti de Gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon, qui compte approcher les 4.000 militants fin janvier, doit s’ouvrir ce vendredi 30 janvier à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne). Le congrès sera essentiellement dédié à la situation politique actuelle et à l’Europe. Un second congrès, sur le programme du parti, aura lieu à l’automne. Plus généralement, Jean-Luc Mélenchon va consacrer son congrès fondateur au "front de gauche" qu’il rêve de voir devancer le PS aux Européennes de juin, conforté par une déclaration unitaire de dix partis de gauche sur la mobilisation sociale de jeudi.

"Révolutions par les élections"

Pour le sénateur (ex-PS) de l’Essonne, qui croit à la "révolution par les élections", "le cœur du congrès, c’est la dramatisation de la question du front de gauche" aux élections européennes.

Ce front, qui réunit, depuis mi-novembre, PG et Parti communiste français (PCF), s’adresse aux partis de gauche sur la base du "non de gauche" au Traité européen en 2005 : Mouvement républicain et citoyen (MRC), Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Lutte ouvrière (LO), Parti ouvrier indépendant (POI), Alternatifs, etc. Regrettant que certains de ces partis soient "prostrés dans une culture minoritaire", Jean-Luc Mélenchon souhaite les "convaincre" qu’une "alternative de gauche, indépendante de la social-démocratie" peut remporter les élections.

Dépasser le PS

L’enjeu est d’"être devant le Parti socialiste" aux Européennes, répète celui qui avait claqué la porte du PS en novembre, avec le député Marc Dolez, après la première place de la motion de Ségolène Royal lors du vote des militants en vue du congrès de Reims, estimant que les principaux textes voulaient constituer un "parti de centre-gauche". La signature - fait rare - d’un texte commun de soutien aux manifestations et grèves de jeudi par dix organisations de gauche, dont le NPA, le PCF, le PG et les Alternatifs, donne à Jean-Luc Mélenchon des raisons de souhaiter élargir un front qui n’est pour l’instant qu’un duo.

Election de la direction

C’est un "évènement !", a-t-il lancé. Et même s’"il ne faut pas lui faire dire ce qu’il ne dit pas", il espère que ce "texte de référence", "tellement encourageant", "se traduise en front politique pour les Européennes".

Olivier Besancenot (NPA) entend pour l’instant se cantonner à un "front commun de soutien aux luttes", et refuse l’idée d’un débouché politique à cette déclaration unitaire. "On n’est pas réunis pour discuter d’un front électoral", affirme-t-il, assurant que la question d’un éventuel ralliement au "front de gauche" sera tranchée lors du congrès du NPA (6-8 février). Le sénateur de l’Essone Mélenchon estime que "l’idée d’un front de l’autre gauche avance" : le PG a ainsi obtenu "une réponse plutôt positive des Alternatifs, sous conditions" et le MRC qui souhaite une gauche rassemblée avec le PS, "n’a pas dit non".

Des meetings et des démarches communs PCF-PG pour rallier d’autres formations seront organisés à Montpellier le 5 février, à Marseille le 10 février, et à Douai le 21 février. Le principe d’un meeting national à Paris début mars a également été retenu. Lors du congrès, les quelques 500 délégués du Parti de Gauche devront, par ailleurs, élire leur direction.

11) Jean-Luc Mélenchon tient son congrès et rêve de devancer le PS

L’Express

Le Parti de gauche (PG) fondé par Jean-Luc Mélenchon tient son premier congrès ce week-end avec l’ambition de déloger le Parti socialiste de sa position dominante à gauche, en particulier aux européennes de juin.

Le sénateur avait claqué la porte du PS, dont il était membre depuis 31 ans, avant même le congrès de Reims de novembre dernier, au terme duquel Martine Aubry avait devancé Ségolène Royal pour le poste de premier secrétaire du parti.

Parti tambour battant après l’échec essuyé par sa motion, il s’est lancé dans la construction d’un "front de gauche" avec le Parti communiste pour les européennes de juin prochain, espérant rallier les électeurs du "non" de gauche au référendum de 2005 sur le projet de Constitution européenne.

Jean-Luc Mélenchon ne désespère pas de convaincre le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot de rejoindre ce tandem afin d’effectuer une percée significative et les discussions sont toujours en cours.

Un sondage Ifop commandé par le PG place en effet d’éventuelles listes "Parti de gauche, PCF et NPA" en troisième position aux européennes, avec 14,5% des voix, derrière le PS (22,5%) et l’UMP (25,5%).

Olivier Besancenot a rejeté l’idée de faire seulement "un bon coup électoral" mais Jean-Luc Mélenchon note qu’il ne ferme plus la porte à cette idée.

"Sa position a évolué, la discussion avance", a-t-il dit jeudi sur LCI, jugeant que beaucoup de choses dépendraient du mouvement social après la manifestation de jeudi contre la politique du gouvernement, qui a réuni de un million de personnes selon la police à 2,5 millions selon les syndicats.

"Si ça s’accélère, il nous poussera dans les bras les uns des autres", a-t-il ajouté.

LE "DIE LINKE" ALLEMAND POUR MODÈLE ?

En fait, le NPA réserve sa réponse au-delà de son congrès fondateur des 6 au 8 février, où les nouveaux adhérents devront se pencher sur les conditions d’une éventuelle alliance pour le scrutin du 7 juin prochain.

"L’idée sera de savoir jusqu’où on met la barre dans les discussions, mais on sait déjà qu’il sera très difficile de trouver un accord", avait déclaré mercredi dernier à Reuters Alain Krivine, l’un des dirigeants de la LCR.

Le congrès de Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), qui s’est ouvert vendredi et se tiendra jusqu’à dimanche, est essentiellement centré sur la situation politique française et l’Europe. Le PG espère franchir la cap des 4.000 adhérents à la fin du mois de janvier.

Pour Stéphane Courtois, chercheur au CNRS, Jean-Luc Mélenchon a de bonnes cartes pour créer une force sur le modèle du "Die Linke" allemand (La Gauche), né de la fusion des ex-communistes de l’Est et des dissidents socialistes.

"S’il réussit à percer aux européennes avec le PCF, il peut se dégager un espace", dit-il, soulignant que les communistes en proie à d’énormes difficultés pourraient être tentés par un contrat sur le long terme.

Oskar Lafontaine, dirigeant de Die Linke, était présent au premier meeting du Parti de Gauche le 29 novembre dernier.

Reprochant au PS, y compris depuis l’arrivée de Martine Aubry à sa tête, d’être "social-démocrate de centre gauche, Jean-Luc Mélenchon entend faire un "parti creuset" où socialistes, communistes, écologistes et républicains mêlent l’histoire de leurs formations politiques "pour faire du neuf."

Il espère également attirer dans sa formation des déçus de la politique et des partis existants.

"Le paysage est en train de bouger dans la mesure où les communistes et le Parti de gauche commencent à proposer une alternative qu’est le front de gauche, en rupture avec l’Europe libérale", martèle-t-il.

Des militants, comme récemment à Orléans (Loiret), disent avoir le sentiment de se retrouver au sein du "vrai parti socialiste."

Mais Jean-Luc Mélenchon doit compter avec l’émulation qui a saisi la gauche radicale soucieuse de profiter de la crise du Parti socialiste et du lent déclin du PCF.

Le NPA d’Olivier Besancenot peut être un allié mais aussi un sérieux rival et Daniel Cohn-Bendit avec son nouveau "green deal" a redonné du tonus aux Verts en vue des européennes.

Edité par Yves Clarisse

Par Reuters,

12) Front de gauche" aux Européennes : Mélenchon met la pression sur Besancenot

Le Parti de Gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon a profité de son congrès fondateur pour presser le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot de rejoindre le "front de gauche" déjà scellé avec le PCF, afin de dépasser le PS aux européennes.

Fort d’un sondage commandé à l’Ifop créditant un hypothétique "front" incluant le NPA et Lutte ouvrière de 14,5% des voix (derrière l’UMP à 25,5% et le PS à 22,5%), M. Mélenchon a lancé samedi un nouvel appel à M. Besancenot, à une semaine du congrès fondateur du NPA (6-8 février), qui doit trancher la question d’éventuelles alliances pour les européennes de juin.

"Olivier Besancenot a une responsabilité devant l’Histoire, il n’est plus à la tête d’un groupuscule", et "s’il refuse le front de gauche, le rééquilibrage (à gauche) ne pourra pas se faire", assure M. Mélenchon. "Passer devant le PS, c’est jouable", répète-t-il.

M. Besancenot "bouge tout doucement, on va le convaincre", se persuade l’ancien socialiste, dont le "front", qui s’adresse à tous les partis de gauche sur la base du "non de gauche" au Traité européen en 2005, se limite jusqu’ici à un duo PCF-PG.

Le sénateur de l’Essonne voit comme "un bon signe" l’appel unitaire de dix organisations de gauche, dont le NPA, sur les mobilisations de jeudi dernier. Mais jusqu’ici, le parti de M. Besancenot n’a pas semblé très favorable à une alliance pour les prochaines élections. Refusant un simple "bon coup électoral", le facteur de Neuilly défend un "front durable" au-delà des Européennes de juin, avec comme condition une indépendance totale vis-à-vis du PS.

"Il nous faut un maximum de députés européens qui portent la volonté de changer d’Europe", a répondu la numéro un communiste, Marie-George Buffet, venue écouter les débats du congrès du PG qui se tient à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) jusqu’à dimanche.

"On tend la main à tous ceux qui veulent changer d’Europe", mais "les européennes, ça approche", "il faut qu’on avance", a-t-elle lancé aux journalistes, avant d’être longuement applaudie par les 600 délégués du PG, scandant "front de gauche aux européennes".

Au NPA, l’idée du front de gauche a des partisans. "Sur le fond, il n’y a pas de raison de refuser cette offre", estime Christian Picquet, représentant la fraction minoritaire de la future ex-LCR pour un large rassemblement à gauche.

"Si le NPA répond non, ce serait un désastre politique", ajoute-t-il dans les allées du congrès, en déplorant la "crispation" de la direction du Nouveau parti anticapitaliste. "Ils sont enfermés dans une bulle qui leur donne le sentiment que la popularité de Besancenot peut être traduite automatiquement en résultats électoraux, mais c’est une illusion complète", analyse-t-il.

Si "le cœur de la discussion se concentre sur le NPA", M. Mélenchon souligne toutefois que "cela ne résume pas la stratégie du front de gauche".

Source : actualité aol.fr


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