Toulouse ensemble pour un grand 19 mars : Ce n’est pas au monde du travail, à la population de payer la crise ! Exigeons des augmentations substantielles des salaires, des pensions (PG, PS, PCF, NPA, MRC, Alternatifs, Fédération)

jeudi 19 mars 2009.
 

Déclaration unitaire

Les partis et organisations de gauche réunis à Toulouse le 4 mars souhaitent apporter leur soutien à la journée de grève et de manifestations du jeudi 19 mars.

L’importance des grèves et des manifestations qui ont marqué la journée du 29 janvier témoigne d’un rejet grandissant et massif des choix politiques du gouvernement Sarkozy-Fillon, et d’une colère légitime face aux vagues actuelles de licenciements et de suppressions d’emplois, dans le privé comme dans le public.

Ce n’est pas au monde du travail, à la population de payer la crise ! La journée du 29 janvier porte clairement ce message et l’exigence d’un changement de cap, notamment sur les questions des salaires, de l’emploi, des services publics.

Dans les Antilles, le puissant mouvement de grève a montré que la majorité de la population en a assez des bas salaires, de la précarité, du chômage et des prix élevés. Nous saluons la victoire des Guadeloupéens et des Martiniquais qui ont fait la démonstration qu’on peut gagner sur les salaires et infliger une défaite au gouvernement et au patronat.

Il s’agit donc aujourd’hui d’exiger des augmentations substantielles des salaires, des pensions et des minima sociaux en prenant sur les profits ! Car de l’argent il y en a : des milliards sont distribués à ceux-là même qui ont provoqué la crise, les firmes du CAC 40 ont engrangé en 2008 des bénéfices records, 54 milliards d’euros ont été distribués aux actionnaires. L’argent, par milliards d’euros, continue de circuler à sens unique. Tout pour les financiers et les patrons, et des miettes pour le monde du travail. Les robinets sont grands ouverts pour éponger les pertes des Caisses d’Epargne et des Banques populaires sur les marchés financiers spéculatifs et financer leur fusion en nommant un PDG sous contrôle de l’Élysée. Ils le sont encore pour renflouer les groupes automobiles en les laissant continuer à licencier alors que pour l’université et la recherche, l’hôpital et la santé, le logement social, les salaires, ils sont fermés.

90 000 chômeurs de plus le mois dernier, 300 000 supplémentaires déjà pronostiqués par les statistiques officielles, pas une semaine sans l’annonce de nouveaux plans de licenciements…

Notre département n’est pas davantage épargné, les Molex en savent quelque chose puisque 300 salariés ont été sacrifiés, encore une fois, sur l’autel du profit.

Cela suffit ! C’est socialement intolérable et politiquement inadmissible.

Nous refusons et nous nous opposons à tous ces licenciements, tout comme nous refusons et nous nous opposons aux dizaines de milliers de suppressions de postes dans les services publics.

Les organisations réunies apportent leur soutien aux mobilisations dans l’éducation, dans l’enseignement supérieur et la recherche où le gouvernement doit revenir sur la loi Pécresse et ses décrets d’application, dans les hôpitaux et la santé, contre le projet de loi Bachelot, et dans de très nombreuses entreprises privées où les plans de licenciement, de chômage partiel et de compression salariale frappent quotidiennement.

Conscientes, malgré leurs débats et leurs différences, que l’unité est une force essentielle face à l’obstination gouvernementale et patronale, comme le montre le mouvement des Antilles, les organisations de gauche signataires appellent à soutenir et à amplifier ces mobilisations, à réussir le 19 mars une très grande journée de mobilisation, plus forte encore que celle du 29 janvier.

Elles souhaitent contribuer également, dans tous ces mouvements, à amplifier le débat et l’action sur les nouveaux choix politiques alternatifs aux logiques actuelles que nécessitent l’exigence et la hauteur des mobilisations sociales.

Cela concerne notamment la défense de l’emploi, des minima sociaux, des retraites et de tous les salaires, la relance des services et de l’emploi publics, le développement de productions et de services susceptibles d’engager notre pays dans un tout autre mode de développement fondé sur la satisfaction des besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques.

Signataires : Les Alternatifs, La Fédération Unitaire, Mouvement Républicain et Citoyen, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français, Parti Communiste des Ouvriers de France, Parti de Gauche, Parti Socialiste.


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