Ciao Monsieur Bashung...

mercredi 22 juillet 2020.
 

C’est toujours comme ça, la vie

Ce soir, aux infos, entre deux résultats de sport, la grave nouvelle. Qui nous atteint en plein cœur. Qui nous ramène au début de l’histoire. Qui nous rappelle que même les géants…

Bashung, parti, envolé, Gaby avait dû le laisser seul, à force de pas dormir, il a fait la connerie suprême : mourir. On se doutait bien un peu que ça n’irait pas jusqu’au printemps cette affaire-là. On l’avait vu l’autre soir. Bien plus fragile qu’à l’automne. L’automne dernier, vous vous souvenez, la Fête de l’Huma. Un grand moment. Il avait l’air mieux qu’à La Rochelle, on s’était repris à y croire. Et puis non...

Vous diriez quoi, vous, pour Bashung ? Pour nous, ici, c’était Lautréamont costumé en rocker… C’était quelque chose comme un petit frangin de Léo, un Léo qui aurait cousiné avec Gene Vincent.

Et puis, allez, c’était simplement Bashung.

Celui qui embrassait Fanny Ardant un soir contre une porte cochère, dans « Rien que des mensonges ».

Celui qui jouait le pire rôle possible, un père incestueux dans « L’ombre d’un doute ».

Celui qui jouait à être Bashung dans « J’ai toujours rêvé d’être un gangster ».

Celui qui, dans « Bleu Pétrole », jurait de tuer la pianiste, et sûrement qu’il ne l’aura pas fait.

On ne tue jamais les pianistes, et même pas les guitaristes. Et les merveilleux artistes ne meurent jamais.

brigitte blang pg57


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