Deux policiers toulousains piquaient les cartes bleues de leurs gardés-à-vue

lundi 30 mars 2009.
 

POLICE. La petite entreprise était presque familiale. Lui, 37 ans, travaillait avec elle qui en a 33. Plus simple encore : les deux avaient tout sous la main.

Ce sont les cartes bleues des gardés à vue et éventuellement celles de leur collègues de travail que les deux policiers du commissariat nord-toulousain de l’avenue de Fronton chipaient pour passer des commandes sur Internet.

Tant qu’à faire, c’est depuis l’ordinateur de ce commissariat que les opérations étaient traitées. Et c’est à ce même commissariat que les commandes étaient réceptionnées.

Le procureur de la République Michel Valet se contente de confirmer qu’une information judicaire est ouverte et que les deux fonctionnaires sont mis en examen pour « vol et escroquerie ».

« Faut voir, tente une de leurs collègues à l’autre bout de la ville. Ils étaient peut-être en difficulté financière. Avec cette crise, on ne peut pas savoir »

« Dehors ! Ces mec-là, dehors ! » tranche au contraire un officier du commissariat central. Son syndicat, le SNOP rappele toutefois qu’il y a présomption d’innocence. Mais après cette précaution d’usage, le secrétaire toulousain de ce syndicat, Christophe Rouget reconnaît qu’il est « dur à avaler de passer son temps à traquer les délinquants » et de voir que certains des siens ont pu « basculer du côté obscur ».

Comme il est un garçon optimiste, Christophe Rouget insiste sur le bon côté de cette « très regrettable affaire » : elle est selon lui la démonstration que « le fait d’appartenir à la police n’empêche pas d’être poursuivi par la justice ».

GLv.


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