« A chacun sa banlieue, la mienne, je l’aime Et elle s’appelle le 18e »

Doc, ces phrases sont les tiennes. Elles datent de 1997. Dans ta rue, « les lascars se serrent la main. Ce n’est pas comme dans le Show-biz Où les mecs se font la bise » Dans ta rue, « les chinois s’entraident et se tiennent par la main »

Doc, aurais tu changé de rue ? « Les banlieusards, c’est des clowns. Ils sont choqués d’avoir entendu « racaille » ou « kärcher » quand tous les jours entre eux ils s’insultent. »

Doc, 9 ans plus tard, cette banlieue que tu aimais, tu la stigmatises. Les clowns te rappellent à ton bon souvenir. Les 8 et quelques millions de banlieusards que nous sommes, fatigués de subir les réformes de cette droite que tu soutiens et que tu applaudis de tes deux mains.

Doc, racaille chez sharko, c’est étymo, ce sont ceux qui grattent, ceux qui raclent les restes des plus riches.

Doc, tu as perdu une occasion de te taire, en stigmatisant la misère, pourquoi vouloir agiter la poudrière ?

Doc, viens faire un tour de l’autre côté du périph, viens sentir le potentiel de tous ces jeunes, emmènes y ton pote Nico, il a loupé sa dernière consultation.

Doc, toi qui aime tellement les flashs que tu t’en est allé au radar chez sharko mais de là à aller dire que "Nicolas, c’est mon petit maître à moi", doc, on se demande qui est ton grand maître ?

Doc, qui est le clown dans l’affaire ? Ou devrions nous dire qui est celui qui ne valait pas 10 centimes ?