10 RAISONS POUR ALLER VOTER... de préférence pour le Front de Gauche

vendredi 8 mai 2009.
 

1.- Voter pour envoyer à Strasbourg des députés relais des luttes sociales.

Moins il y aura de députés européens favorables à l’eurolibéralisme, mieux cela vaudra ; et inversement, plus il y aura de députés européens favorables à un autre type de construction européenne, mieux cela vaudra. C’est donc une question de principe : quoique l’on pense du Parlement européen, quand on est vraiment de gauche on ne laisse pas élire la droite.

2.- Voter pour donner un puissant signal politique en faveur des listes qui luttent contre l’eurolibéralisme et pour un autre type d’union européenne.

Quel que soit le nombre de députés européens qu’obtiendront les différentes listes, les politiques européennes ne changeront pas. La chose doit être dite et redite car il faut une politique de vérité. Mais les forces qui dénoncent l’eurolibéralisme et qui luttent pour un autre type d’union européenne doivent être soutenues. Dans le contexte politique européen et français, il n’est pas indifférent que les listes de gauche obtiennent un bon score. Ce sera un signal politique encourageant pour les luttes futures.

3.- Voter pour faire pencher le rapport des forces en faveur de la gauche.

La première leçon qui sera tirée des élections européennes portera sur le rapport des forces entre la droite et la gauche, à l’échelle de l’Union européenne et dans chaque pays. Les électeurs de gauche qui envisagent de s’abstenir devraient reconsidérer leur position, sauf à vouloir faire un cadeau à la droite.

4.- Voter pour faire barrage aux listes favorables au traité de Lisbonne.

Toutes celles et tous ceux qui ont voté « non » en 2005 n’ont aucune raison de voter « oui » en 2009 en votant pour les listes de l’UMP, du PS, du MoDem ou des Verts. Ou de s’abstenir, ce qui revient au même. Le clivage de 2005 sur le traité constitutionnel européen existe toujours en 2009, il passe par les pro et les anti traité de Lisbonne.

5.- Voter pour montrer que le peuple est toujours là.

Ce n’est pas parce que les oligarques européens ont refusé de tenir compte du résultat des référendums en France, aux Pays-Bas et en Irlande, qu’il faut se décourager. Il ne faut pas non plus se décourager parce que les parlementaires des partis pro-système, en 2008, ont empêché la tenue en France d’un référendum sur le traité de Lisbonne. Au contraire ! Ceux qui ont voté « non » en 2005 ne vont quand même pas voter « oui » aujourd’hui, ou même s’abstenir ! Il faut se rappeler au bon souvenir de ces listes et partis et les éliminer de la course.

6.- Voter pour sanctionner les responsables de la crise.

La crise du capitalisme néolibéral a été encouragée par les politiques de l’Union européenne. Celle-ci refuse d’y répondre, laissant chaque pays, dans le désordre le plus total, élaborer de soi-disant « plans de relance » qui ne servent en réalité qu’à tenter de relancer les profits. Les élections européennes du 7 juin sont les premières élections depuis la crise. C’est une occasion à ne pas manquer pour voter en faveur des listes qui n’ont aucune responsabilité dans le système de Bruxelles et qui préconisent des solutions.

7.- Voter pour sanctionner Sarkozy.

Tous ceux qui sont lassés des pitreries de Sarkozy et de son dévouement total à ses amis les milliardaires et aux politiques néolibérales qui les servent, ont une excellente opportunité de voter contre l’UMP, son parti. Si l’UMP faisait un bon score, il serait interprété comme un soutien à la politique de Sarkozy. Ce serait quand même incroyable !

8.- Voter pour donner un signal positif aux travailleurs en lutte.

Les dernières journées nationales d’action décidées par les organisations syndicales ont connu un succès historique. Les luttes dans les entreprises privées se radicalisent et bénéficient d’un soutien largement majoritaire de la population. Il serait incompréhensible que les listes favorables au traité de Lisbonne, c’est-à-dire aux politiques qui ont provoqué les licenciements, les délocalisations et la crise, obtiennent 75 % des voix comme certains sondages l’indiquent aujourd’hui. Il faut un sursaut ! Il faut aller voter, et voter pour les listes de la gauche de gauche.

9.- Voter pour contribuer à la reconstruction de la gauche.

Le vote du 7 juin 2009 ne doit pas être la fin d’une campagne mais le début d’un processus historique qui doit prendre modèle dans le Front populaire. C’est la première étape de la reconstruction de la gauche, celle-ci, avec le Front de Gauche, devant poursuivre son activité dans les luttes de tous les jours et préparer les élections régionales.

10.- Voter pour le Front de Gauche.

De toutes les listes présentes au scrutin du 7 juin, ce sont celles du Front de Gauche qui réunissent le maximum de critères positifs. On peut avoir une opinion nuancée sur le Front de Gauche, qu’il s’agisse de sa composition pour l’instant limitée, d’un certain manque de dynamisme, ou de faiblesses sur le contenu des analyses et des propositions. Néanmoins, c’est du côté du Front de Gauche que se trouve le meilleur potentiel.

Il faut politiser cette élection européenne en montrant que l’envoi de parlementaires de la gauche de transformation sociale à Strasbourg ne concerne pas le seul Parlement européen ni même la seule question européenne. Outre l’affaiblissement nécessaire des partisans du Traité de Lisbonne, cette élection doit clairement constituer une étape dans la reconstruction de la gauche. Des députés européens de gauche sont indispensables pour freiner la mise en œuvre de l’eurolibéralisme, diffuser les informations qui permettront aux luttes sociales de se développer, former un groupe indépendant des lobbies et des partis pro-système afin de créer les liens internationaux indispensables.


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