Du 17 juin 1970 à aujourd’hui, la longue résistance du peuple sahraoui

vendredi 18 juin 2021.
 

Le Sahara Occidental ne fera jamais partie du Maroc

Le peuple sahraoui qui célèbre ce 17 juin l’anniversaire du soulèvement populaire de Zemla contre le colonialisme espagnol aura accompli ce jour 43 ans de lutte pour recouvrer sa liberté et son indépendance. D’abord contre le colonialisme espagnol, puis cotre le colonialisme marocain, ce peuple aura sacrifié toute une génération et continué le même objectif à donner davantage de sacrifices sur l’autel de la liberté. Déniant aux sahraouis leur droit à l’autodétermination, l’Espagne avait élaboré un document faisant état de l’intégration des populations sahraouies dans la métropole espagnole dans ce qu’elle avait appelé à l’époque "L’Union Hispano-Sahraouie".

Ces mesures avaient suscité des réactions spontanées devant aboutir à une insurrection populaire réprimée dans le sang par la légion étrangère espagnole, qui sera connue plus tard sous le nom de "L’Intifada de Zemla".

Le 17 juin 1970, des manifestants conduits par Mohammed Bassiri amènent une pétition au gouverneur général du Sahara espagnol, à El Aaiun. Alors que la manifestation se disperse, la police tente d’arrêter les meneurs ; les manifestants résistent, le gouvernement fait intervenir la légion étrangère espagnole qui tire sur la foule, faisant 11 morts. Des centaines de personnes sont arrêtées dans les jours suivants, dont Bassiri, qui disparaît en prison, vraisemblablement assassiné ou torturé à mort.

Mohamed Sidi Brahim Bassiri payera de sa vie à l’image d’autres militants sahraouis, le tribut de la liberté et de l’indépendance.

L’Intifada de Zemla en 1970 sera la dernière tentative pacifique pour le recouvrement des droits du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance et le prélude, trois années plus tard, au déclenchement de la lutte armée sous la conduite du Front Polisario.

Après 43 ans, la lutte du peuple sahraoui se poursuit malgré le piège du cessez-le-feu et du processus de paix entamé sous les auspices des Nations Unies. Un cessez-le-feu qui a permis au Maroc de prendre le souffle après la lourde défaite militaire imposée par l’armée de libération sahraouie. Aujourd’hui, malgré la tentative de déviation du conflit de sa vraie nature, un problème de décolonisation, la cause sahraouie est plus que jamais renforcée par la légalité internationale et une nouvelle génération de jeunes combattants décidés à reprendre la flamme et à arracher leurs droits coûte que coûte. Ils ont juré que le Sahara Occidental ne fera jamais partie du Maroc, à l’instar de Tindouf et de la Mauritanie.


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