Municipale partielle à Aix en Provence. Résultats du premier tour et déclaration de la liste Aix à gauche (PCF, PG, NPA)

mardi 14 juillet 2009.
 

Hier, 12 juillet, seulement 44,1% des aixois se sont rendus aux urnes pour ce premier tour des élections municipales. Ont obtenu :

* liste UMP (Maryse Joissins) : 43,1 %

* liste PS-Modem-PRG (Alexandre Medvedowsky) 34,3%

* liste écologiste (Hervé Guerrera) 11,3 %

* liste divers droite ( Stéphane Salord) 7,08% des voix

* "Aix à Gauche" conduite par Nathalie Leconte et soutenue par le PCF, le Parti de gauche et le NPA 4,21%

Déclaration de la liste Aix à Gauche

Elections municipales 2ème tour du 19 juillet 2009. Déclaration de la liste Aix à Gauche.

Nous remercions les électrices et les électeurs qui ont voté pour notre liste. Seule véritable liste d’union des forces de gauche, syndicalistes, associatives et citoyennes, elle est le socle sur lequel les luttes contre la droite et la politique de Sarkozy et pour le rassemblement s’appuieront.

Cette élection, en plein week-end du 14 juillet est un déni de démocratie qui a conduit à près de 56% d’abstention. Il est clair que la gauche sort affaiblie de ce scrutin. L’alliance avec le MoDem réalisée par la liste « Tous ensemble pour Aix » non seulement n’était pas nécessaire mais est dangereuse pour l’avenir. Le seul discours « anti-Joissains », même de la part de responsables de droite ne fait pas une politique de gauche.

Madame Joissains rassemble la droite la plus dure et la plus réactionnaire. Elle est la représentante de la politique de Sarkozy, c’est pour cela qu’il faut combattre cette droite. Nous avons mené une campagne populaire, intense et digne. Nous avons été les seuls à porter clairement une orientation et des propositions de gauche dans cette élection. Dans la diversité de notre liste nous nous sommes mobilisés pour un projet qui s’attaque aux inégalités et aux conséquences locales de la politique de la droite et de sa mise en œuvre.

Partout, et en particulier dans les quartiers populaires, nous avons constaté les dégâts causés par le manque de démocratie et par une gestion de la ville qui accentue inégalités sociales et environnementales. Dès demain nous continuerons dans les luttes et dans les débats à porter ce courant clairement de gauche qui veut rassembler et se mettre au service de la population aixoise.

Nous avons été clairs et responsables et nous entendons le rester en particulier par le respect des paroles données et des engagements pris vis-à-vis des électeurs. Nous sommes mobilisés dans le combat contre la politique de Sarkozy, de la droite en général et du MEDEF. A Aix, sur des questions nationales ou locales nous poursuivrons dans ce sens, pour défendre au quotidien, l’ambition d’une ville solidaire.

Dans cette situation, les électrices et les électeurs, face à l’importance de l’enjeu de ce 2ème tour, décideront en toute conscience de leur vote.

Aix-en-Provence, le 13-07-09.

2 Une liste PCF NPA PG Texte du PG pour le premier tour

Le 8 juin au matin, nous apprenions que les municipales à Aix en Provence étaient invalidées.

Il y a 15 mois, le PS présentait une liste d’union de la gauche appelée « Aix pour tous ». Ce rassemblement regroupait tous les logos de partis politiques de gauche à l’exception de la LCR qui s’était présentée sur une liste autonome. Notons quand même que les Verts aixois ayant fait le choix du MoDem ont été exclus de leur parti et que certains socialistes avaient monté une liste dissidente.

Aujourd’hui, les différentes sensibilités de gauche d’Aix ont d’abord cherché à reconduire une liste de rassemblement (PC, PG, NPA, POC, Verts, PS et différentes associations locales ancrées à gauche). Localement c’était envisageable mais Jean Noël Guérini, président du Conseil général et « patron » effectif du PS des BouchesduRhône, a intimé l’ordre au PS de s’allier dès le premier tour avec le Modem. Dès lors, toute alliance avec le PS devenait inenvisageable.

La politique étant ce qu’elle peut être, le 8 juin au matin, les « écologistes aixois » se sont sentis « pousser des ailes ». Malgré nos appels à une union dans laquelle ils auraient toute leur place, ils ont souhaité « capitaliser » les voix obtenues lors du scrutin européen… Ils ont donc créé leur propre liste avec en tête le responsable du Partit occitan.

Nous en avons pris acte et décidé de monter une liste de gauche, puisque notre ville ne semblait pas en capacité de proposer cette alternative à ses électeurs.

Le PG, le NPA et le PC accompagnés de nombreux acteurs de la vie syndicale et associative aixoise ont donc créé « Aix à gauche ». Nous voterons les 12 et 19 juillet. « Rassemblés par les luttes, unis pour agir », nous avons à coeur de montrer qu’unie, la gauche est une alternative politique crédible face à l’urgence sociale, écologique et démocratique.

Nous militons bien sûr pour « virer » la droite d’Aix en Provence mais, plus largement, nous militons pour ancrer l’idée que la construction du rassemblement de la gauche est un passage obligé pour inverser le rapport de forces dans les urnes.

Hélène Le Cacheux, BN du PG

3) À Aix, une municipale sur un air de recomposition Texte PCF pour le premier tour

Élection partielle . Face à la maire UMP sortante, le PS a fait le choix de l’alliance avec le Modem tandis que PCF, NPA et PG font liste commune.

Traditionnellement, l’été sonne le début de la saison culturelle à Aix-en-Provence. C’est d’ailleurs le cas avec l’exposition « Picasso-Cézanne ». Mais la question désormais posée est plus politique : sera-ce la fin de « la période bleue », ouverte par la victoire de Maryse Joissains (UMP) en 2001, dans la deuxième ville (140 000 habitants) des Bouches-du-Rhône ? Le 8 juin dernier, le Conseil d’État a en effet invalidé le scrutin municipal de 2008 pour des propos « injurieux et diffamatoires » relevés dans un tract anonyme. Il y a quinze mois, la liste UMP l’avait emporté (44,2 % des suffrages), devant la liste de rassemblement de la gauche (42,9 %) et le Modem (12,7 %).

Nouveau scrutin les 12 et 19 juillet

La campagne sera courte puisque la préfecture a décidé de ne pas laisser traîner les choses et d’organiser le nouveau scrutin les 12 et 19 juillet prochain alors qu’une fenêtre de tir était ouverte jusqu’à début septembre… Et comme les élections européennes sont passées par là, le paysage politique aixois présente un visage différent de celui qu’il avait en mars 2008.

À droite, rien ne change. Maryse Joissains repart, plus remontée que jamais, dans sons style autoritaire et populiste. Mais tout le monde sait aussi qu’elle est une redoutable « campaigner », comme on dit aux États-Unis. L’année dernière, elle avait d’ailleurs réussi à conserver un siège que de nombreux observateurs estimaient très menacé. Nul doute également que le noyau dur de l’électorat de droite se mobilisera. Sur cette frange de l’échiquier politique, la maire sortante ne sera concurrencée par Stéphane Salord, son ancien adjoint, à l’origine du recours en annulation, qui ne pèse pas grand-chose en termes électoraux.

À gauche, en revanche, tout est bouleversé. En 2008, pour la première fois en trente ans, les forces progressistes s’était présentées unies et rassemblées, refusant au premier comme au deuxième tour toute alliance avec le Modem. Cette année, c’est l’éclatement. Les Verts font cavalier seul, histoire de voir s’ils peuvent faire fructifier localement le capital national du scrutin européen.

Mais c’est surtout la décision du PS qui change la donne : après l’union à gauche, place à l’alliance avec le Modem. Un choix imposé par Jean-Noël Guérini, président du conseil général. Façon, au passage, de jeter une pierre dans le jardin de Michel Vauzelle, le président socialiste de la région, qui avait appelé le PS, après les européennes, à une stratégie d’union à gauche. Le leader socialiste aixois, Alexandre Medvedowsky, tête de liste l’an dernier, avale la couleuvre mais prend soin dans chacune de ses déclarations de minimiser la portée de cet accord « local » « entre des hommes et des femmes qui souhaitent un changement dans cette ville » tandis que son nouvel ami, le Modem François-Xavier de Peretti, tire déjà des plans sur la comète 2010 (régionales et cantonales).

Une liste collégiale

Le drapeau de la gauche est relevé par la liste « Aix à gauche », qui regroupe le PCF, le NPA et le Parti de gauche. La liste, qui entend mener une campagne à direction collégiale, est emmenée par Nathalie Leconte, responsable associative et membre du PCF, suivie de Claude Ramin (NPA) et Hélène Le Cacheux (PG). Elle place les questions des services publics et de la démocratie au coeur de son programme. « Nous avons décidé de rester fidèles à nos engagements vis-à-vis des électeurs aixois : à gauche et sans alliance avec le Modem, ni au premier tour, ni au second, explique Léo Purguette, le jeune secrétaire de la section communiste d’Aix. Il n’y aura donc pas de fusion avec la liste PS-Modem. »

Christophe Deroubaix

4) Aix en Provence : « Unis pour agir » Texte NPA pour le 1er tour

Le NPA se présente avec le PCF et le Parti de gauche aux élections municipales partielles d’Aix-en-Provence, le 12 juillet. Claude Ramin (NPA) occupe la deuxième place de la liste « Aix à gauche ».

Quel est le contexte de cette élection ?

Le Conseil d’Etat a annulé les élections de 2008 en raison de la diffusion d’un tract anonyme poisseux et violemment homophobe pendant la campagne. Cette affaire est assez symbolique du mode de gestion délétère de la municipalité UMP, basé sur le clientélisme, le populisme et le sécuritaire. Pour beaucoup d’Aixois, cette annulation, survenue à la surprise générale, est une opportunité d’essayer de changer d’ère. Après M. Joissains, maire dans les années 1970, nous avons actuellement Madame à la mairie et la fille vient d’être mise sur orbite, avec un poste en or au Sénat.

Qu’est-ce qui vous a conduit à faire une liste unitaire ?

Nous avons lancé un appel à toutes les forces antilibérales et anticapitalistes pour que soit présente dans l’élection une vraie gauche, comme nous l’avions proposé l’an dernier. Les choses se sont accélérées quand la fédération socialiste a fait pression, allant jusqu’à la menace, pour que le candidat historique du PS fasse alliance dès le premier tour avec le Modem. Le PCF a alors répondu présent, en disant qu’on ne bat pas la droite en s’alliant avec une partie de celle-ci, de même que le Parti de gauche (PG). Il faut ajouter qu’en 2008, le Modem était allié avec une branche de l’UMP, dont un conseiller général, relais de Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille. L’idée, c’est de dire que la gauche, la vraie, c’est nous tous, rassemblés par les luttes et unis pour agir.

Quels sont les principaux axes de campagne ?

La liste est ouverte aux militants syndicaux et associatifs, pour porter haut et fort les luttes où nous nous retrouvons au quotidien (la grève exemplaire des postiers, débutée il y a plusieurs mois ; les personnels de l’hôpital et de l’hôpital psychiatrique, les enseignants-chercheurs, Atoss et étudiants de l’université en lutte…). Les axes de campagne sont légion. La démocratie locale, avec une série de propositions pour sortir de l’opacité et du mépris général, avec l’idée du budget participatif. Le logement, pour sortir d’une gestion calamiteuse, ruineuse et clientéliste pointée du doigt par l’Etat. Il faut aussi savoir que les 20% de la loi SRU sont atteints grâce à une entourloupe : les cités U sont incluses, dans une ville aux loyers prohibitifs ! L’emploi, avec la fin des subventions aux entreprises qui licencient tout en faisant des bénéfices (STMicroelectronics) et l’intégration à exiger, dans le cadre de la communauté de communes qui finance le chantier, des ouvriers d’Iter dans le droit du travail français – s’y appliquent seulement les minima de l’OIT, car c’est un chantier « international ». L’écologie, avec notamment les transports en commun gratuits, comme c’est fait à Aubagne par le PCF. Nous avons enfin une thématique LGBTI, rendue encore plus d’actualité par le motif de l’annulation.

Propos recueillis par nos correspondants


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