RN. 5 octobre 1972. À Paris, Rue de Grenelle, moins d’une centaine de personnes sont réunies dans une salle qui sent le soufre. Le soufre brun. Entre des Waffen SS qui ont défendu Berlin en 1945, entre les principaux responsables du groupuscule néofasciste Ordre Nouveau, entre d’anciens soutiens à l’organisation terroriste de l’OAS, un homme se fraie un chemin. Cet homme, c’est Jean-Marie Le Pen, un ancien tortionnaire en Algérie française, que l’on a choisi pour être la façade présentable du parti