62 années plus tard, on ne connaît toujours pas exactement le nombre de victimes de l’insurrection anticolonialiste de mars 1947, dans la Grande Île. Si on se réfère seulement à l’impressionnante surface des tombes fraternelles de Moramanga, dans l’Est du pays, on a une idée assez claire de ce que fut la répression. Comme pour le 8 mai 1945 à Sétif, cet épisode de notre histoire commune a été couvert d’une chape de silence lourde de sous-entendus, lourde de (...)