LA CHASSE A L’ENFANT, SAISON D’ETE (par Réseau Education Sans Frontière)

jeudi 13 août 2009.
 

Il y a quelques jours, le Président de la République de la Chasse à l’Enfant faisait expulser vers l’Albanie une fillette de 8 ans, Z et son père. La mère de l’enfant, totalement traumatisée par ce qu’on lui avait fait endurer était admise en psychiatrie à l’hôpital de Metz (au vu de son état, le commandant de bord a refusé de l’embarquer). Un bel exploit des services de Monsieur Besson dont, à n’en pas douter, le président a dû le féliciter. Personne ne peut croire que tous les policiers de France sont fiers du travail de leurs collègues.

Flatté sans doute, Besson prévoit d’en rajouter dans l’horreur. Il envisage cette fois d’expulser la mère et l’enfant tandis que le père resterait en France.

M. et Mme SANTOS vivent et travaillent à Cannes. Ils sont arrivés des Philippines il y a bientôt 10 ans. Leur petite fille, Véa (5 ans) née en France, est scolarisée. Quoi de plus banal ? Mais ils sont « Sans-Papiers »…

Le 28 juillet 2009, leur vie bascule dans le cauchemar. A 7h du matin, ils sont arrêtés par la police, à domicile, sur ordre du préfet des Alpes Maritimes (qui s’était déjà illustré en 2006 en expulsant la famille Raba), puis placés en garde à vue et transférés au centre de rétention de Marseille.

Seule difficulté du point de vue des chasseurs d’enfants : M. Santos n’a pas de passeport et ne peut pas être expulsé sans laissez-passer délivré par le consulat des Philippines. Or, toute la famille doit être présentée au Juge de Libertés vendredi, avec le « risque » que le JLD fasse libérer tout le monde. Pour MM. Besson et Sarkozy, c’est un risque qu’on ne peut pas courir, d’autant que la famille Paladar (dont un enfant de 3 ans) arrêtée à Nice deux jours après et dans les mêmes conditions que la famille Santos a elle été libérée sur décision de justice) ! Ils ont donc décidé de précipiter l’expulsion de Véa et de sa mère tandis que M. Santos sera présenté au juge et peut-être libéré au moment où sa femme et sa fille seront mises dans l’avion pour les Philippines.

Il est hors de question que les choses se passent ainsi. L’expulsion est prévue pour vendredi. Il faut que d’ici là, la voix de la population se fasse entendre. On a 48 heures pour empêcher l’irréparable. Il fait se faire entendre, par tous les relais possibles. 48 heures pour sauver Vea, et ses parents , pour activer tous les réseaux , 48 heures pour faire intervenir où qu’ils se trouvent personnalités et élus de tous partis.

Auprès du préfet et du ministre Besson pour le principe. Mais, à l’évidence, ils comptent pour du beurre et les véritables décisions se prennent à l’Elysée. C’est donc surtout là qu’il faut intervenir, poliment, bien sûr, sans diffamation, mais fermement.


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