Pour une Gauche unie en Languedoc-Roussillon. Paul Alliès, conseiller régional PS, suggère un rassemblement des forces de gauche, quitte à en confier la tête à un non socialiste.

vendredi 11 septembre 2009.
 

Pour le Collectif pour une Gauche unie en Languedoc Roussillon, Monsieur Pierre Dard

Au-delà des analyses et engagements programmatiques entre les différents partenaires de gauche, dans le cadre des prochaine échéances électorales régionales, il est indispensable de tenir compte de la décision claire des instances statutaires du parti Socialiste au sujet de Georges Frêche.

A la demande de tous les autres partenaires de gauche, celui-ci ne peut être reconduit à la tête du Conseil Régional Languedoc Roussillon.

"Malgré ses 72 ans et une santé chancelante, le président de la région Languedoc-Roussillon, élu en 2004 sur une liste de la gauche unie, compte se représenter alors qu’il a été exclu du PS en 2007, à la suite de ses propos controversés sur les harkis et le nombre de Noirs dans l’équipe de France de football. Martine Aubry se dit déterminée à ne pas tolérer l’investiture de Georges Frêche, en dépit des nombreux soutiens dont il dispose. Parmi les socialistes de la région, seuls - ou presque - André Vezinhet, président du conseil général de l’Hérault, et Hélène Mandroux, maire de Montpellier (ouvertement candidate à la présidence de l’agglomération de Montpellier, alors que Georges Frêche défend un autre candidat), manifestent leur hostilité à une reconduction du président sortant. En revanche, Robert Navarro, sénateur et premier secrétaire du PS dans l’Hérault, la cinquième fédération de France, l’appuie. La majorité des grands parlementaires PS de la région ont signé un appel lancé par Jacques Bascou, maire de Narbonne, destiné à le soutenir.

Les tentatives de la direction du PS engagées auprès de certains proches de Georges Frêche pour faire émerger une candidature alternative n’ont pas abouti.

Décidés à passer outre, les "frêchistes" vont devoir contourner une difficulté statutaire. Les règles internes du PS précisent en effet que seul un adhérent à jour de ses cotisations depuis trois ans peut être désigné pour conduire une liste aux régionales. Aussi pourraient-ils appeler les militants à désigner comme "premier des socialistes" Eric Andrieu, premier secrétaire de la fédération de l’Aude... qui s’effacerait ensuite pour laisser le "divers gauche" Georges Frêche prendre les rênes.

Les alliés du PS voient ce possible subterfuge d’un mauvais oeil. Dans un entretien au Midi Libre jeudi 20 août, Daniel Cohn-Bendit, le leader d’Europe Ecologie, conseille au PS "de régler le problème Frêche" en fustigeant sa " conception autoritaire et manichéenne du pouvoir". Une majorité des communistes semble dans le même état d’esprit. Ils menacent de refuser un accord de second tour si Georges Frêche est investi par le PS. Pour sortir de l’impasse, Paul Alliès, conseiller régional PS, suggère un rassemblement des forces de gauche, quitte à en confier la tête à un non socialiste.

Anne Devailly (Montpellier, correspondante du Monde)"


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